Syndrome San Francisco
On se souvient longtemps
Très longtemps de l’impitoyable
Descente au péril de nos fugues
La rue Vauban suivie de la petite
Rue Vauban little San Francisco
La cambrure de la rue écorchée
Glisse devant moi sans tramway
Un transrade et Saint Sauveur
Quel con celui-là...
Il n’a sauvé personne de
L’express il nous a roulé
Dessus à fond la caisse
Attention attention aux lacets
J’ai encore dans la tête des
Images incroyables et belles
Pourvu qu’elles me calment encore
Un peu des semaines des mois
Des années que ça dure...
Des fréquences Idaho une
Anse une crique un golfe amer
Que Morlenn Express ne dessert pas
Accès interdit au public
Le Bindy l’Arun ou le Terenez
N’en connaissent pas l’existence
Faut dire : des fois moi aussi
Je m’y perds dans cette baie
Quel con je fais...
Je voulais j’aurais voulu
De l’imparfait à l’éventuel
Un express direct pour cette anse
D’aliéné l’anse du Caro toute
Empierrée une grève de refus
Et sa toile de Nankin qui
Se tend d’amande et d’aurore
Par paliers toujours davantage
Le monde les choses les gens
Sont en face et si imbriqués
Que le réel semble impossible
Sous la grisaille il y a une pierre
Fine et en relief : un camée
Quant au départ il est
De l’autre côté dans une nuance
Imperceptible sauf de l’anse
De cinglé ou du little San Francisco
To be going downhill or not to be...