vendredi 12 octobre 2007

Syndrome San Francisco


On se souvient longtemps

Très longtemps de l’impitoyable

Descente au péril de nos fugues

La rue Vauban suivie de la petite

Rue Vauban little San Francisco

La cambrure de la rue écorchée

Glisse devant moi sans tramway

Un transrade et Saint Sauveur

Quel con celui-là...


Il n’a sauvé personne de

L’express il nous a roulé

Dessus à fond la caisse

Attention attention aux lacets

J’ai encore dans la tête des

Images incroyables et belles

Pourvu qu’elles me calment encore

Un peu des semaines des mois

Des années que ça dure...


Des fréquences Idaho une

Anse une crique un golfe amer

Que Morlenn Express ne dessert pas

Accès interdit au public

Le Bindy l’Arun ou le Terenez

N’en connaissent pas l’existence

Faut dire : des fois moi aussi

Je m’y perds dans cette baie

Quel con je fais...


Je voulais j’aurais voulu

De l’imparfait à l’éventuel

Un express direct pour cette anse

D’aliéné l’anse du Caro toute

Empierrée une grève de refus

Et sa toile de Nankin qui

Se tend d’amande et d’aurore

Par paliers toujours davantage

Le monde les choses les gens


Sont en face et si imbriqués

Que le réel semble impossible

Sous la grisaille il y a une pierre

Fine et en relief : un camée

Quant au départ il est

De l’autre côté dans une nuance

Imperceptible sauf de l’anse

De cinglé ou du little San Francisco

To be going downhill or not to be...