French Kiss
Souvent ils s’aimaient
Ils finissaient toujours
Par se foutre sur la gueule
Dans ce petit immeuble
Soudain les ombres grandissaient
Sur les tapisseries énormes
Comme des vestiges
Dans la foulée des coups
De blues faisant osciller
L’ampoule et les pupilles
Les ombres grandissaient
Sur les boiseries et les chaises
Des convives abandonnés
Souvent ils s’aimaient
Quelquefois Vic Chesnutt
Meublait le carré de lumière
Un homme cassé pour
Une femme dans l’oeil
Du cyclone et cependant
Elle aimait la place déserte
Les chevaux de bois inertes
Incapables de galoper
Et puis ? Ils flottent et c’est
Mieux ainsi des audaces
Intérieures dans un bois brut
Pas même des jouets pour les
Gosses et puis ? C’est mieux
Ainsi ils les emmerdent
I Am Kloot t’es qu’une
Grosse couille je te le
Confirme lui disait-elle
Souvent quand il avait
L’audace de mendier un pardon
Quand elle avait l’audace
De lui répondre petit cheval
Furieux mais immobile
Et pan ! Les ombres grandissaient
Et la vie basculait des ralentis
Son esprit se mettait à flotter
Des musiques choisies
Souvent Vic Chesnutt pour elle
Seule dans sa chaise