mercredi 24 octobre 2007

En Voyage (Still Life)


De l’infinité d’une nature morte

Où se trouve l’identité remonte

Une écriture qui n’est plus asservie

Tributaire de la brume et des cadres

Dans ces rues entremêlées j’ai

Ramassé un livre mort à peine né

Déjà pillé et un livre mort

On en clamse aussi sûr que ça


C’est éreintant ça esquinte

Une ville recréée qui n’existe pas

Et que tout le monde pille allégrement

Une ville recréée et que tout le monde

S’arrache je suis mort et je siffle

Recherchant la traduction pour

M’éviter la déchéance que je côtoie

Trop que je dégage d’un récit boueux


La véritable source cette vie secrète

L’exégèse tout m’y conduit

Je suis mort et je siffle un air

A partir d’une perception déjà écrite

Ou mal écrite ou salement galvaudée

J’entrevois pourtant dans cette profusion

Une bâtisse le meilleur et le pire

Un mythe une allusion un mystère


Au fond d’un verre l’emblème

Délié intouchable encore raté

Je suis mort et je siffle marchant

Dans une ville qui n’existe pas

Pourtant peuplée à ras bord

Mais ce n’est qu’un objet un simple

Possible et encore la condition

Sine qua non indispensable d’un


Voyage éthylique boosté à la gouache

Aux prétextes bariolés aux pigments

Pastel point barre ce n’est pas autre

Chose ce n’est pas autre chose mais

C’est déjà trop apparemment déjà trop

Je suis mort et je siffle plus haut

Une nature morte dans un corps rigide

Still life stillborn stiff body

I was bored stiff...