vendredi 26 avril 2024

Intercity

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’équivalent
De ses propres
Naufrages

Ce que l’on
Retrace

Parsemé
De colères
Et d’angoisses

Jusqu’à la douce
Lumière enfin
Supportable

Qui défile
Et se réinvente

Dans l’étau
De tous ces
Transports
En commun

Comme on glisse
Sur les visages

De tous ceux
Qui se pressent

Alors que l’on
Peine à comprendre

Ce qui s’y passe



jeudi 25 avril 2024

Traversant

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A d’autres yeux
Posés sur soi

Ou les mêmes
Seulement plus
Libres de voir

Les angles
Fuyants et les
Courbes

Chargés de nuages
Et de questions
Soudain résolues

Comme on soulève
Tout un passé

Ce pont qui se
Laisse enfin
Traverser

Reliant soupirs
Et défaites

Que l’on prend
Dans ses bras


mercredi 24 avril 2024

La Fugue

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

On s’arrache
Avec patience
Des mots pendus
Dans le vide

De cette descente
Trop tourmentée

Trop près
Des falaises
Urbaines

Bousculées
Par la lumière
Trop vive au-dessus
De la rade

Tournant et
Retournant
Le couteau

Dans ce bleu-
Gris aveuglant

En tête des
Atypies

Devant cet
Intense ciel
Taillé dans
L’éternité






mardi 23 avril 2024

Révélé

 

 

Ce bonheur
Dans la tristesse

Blessures des jours
Qui se fondent
Dans le mal

Débusqué
Au fond d’un
Fleuve intérieur

Traces d’amour
Et de vie comme
Envoyées par le
Fond

Tous ces carambolages
Terminent leur
Course dans
Une confession

D’abord à soi

Cette lutte
Qui commence
Le livre ouvert

Avant de s'étendre
Aux rues environnantes

Où l’on se perd
Encore aujourd’hui





lundi 22 avril 2024

L’enveloppe

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ne sommes
Que la mort
Vibrante

Sur et sous
La peau

La compression

Et tout ce qui
Nous relie à la
Ville comme
Aux autres

Ces liens qui disent

Qui devraient nous
Le dire sans toujours
Le faire

« Je n’ai pas de corps
Ou je le perds
Ou je ne m’en
Souviens plus »

Plusieurs fois
Trop souvent

Au milieu du tout
De la foule

Il disparaît

Disons qu’il
Ne reste que
L’esprit sans
L’enveloppe

Avant qu’il revienne
Comme on affronte

Un visage inconnu


vendredi 19 avril 2024

Déjà Vécu

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déjà vécu
Déjà perdu

Tout ça
Est inscrit
Comme on
Donne à voir

Ce qui ne l’était
Pas faute de
Pouvoir toucher

Un ciel serein

Le ciel de nos rêves
Ce genre de normalité
Inatteignable

Trop de ces fantômes
Qui voulaient douceur
Mais tombaient sans cesse

Trop raides
Trop rigides

Dans ce noir
Éteint en soi

Où paysages
Et bâtis sont
Pourtant là

À portée de mains
Pleines de regrets



jeudi 18 avril 2024

Rejouer

 



 

 

 

 

 

 

 


 

 

La présence d’esprit
D’un autre âge
Plein de ces troubles

D’espaces et de paniques

Comme on joue sa peau
À relier ses fragments

On la rejoue surtout

S’offrant sur le fil
Un sursaut

Une danse sur les braises
D’une esthétique

Et de son affreuse
Beauté

Que l’on refond
Dans cette absence
De soi qui s’est tant
Jouée de nous

Déchiffrant la
Mémoire à la
Manière d’un plan

Toutes ces directions
Que l’on a toujours
Perçues comme
Une spirale perdue



mercredi 17 avril 2024

Revenir de Loin

 

 

C’est comme
Un film perdu

Introuvable
Au fond du crâne

Mille et une
Choses que l’on
Remonte des limbes

Revenir de loin

Gravement endommagé
Mais étrangement
Plus léger

De tous ces éclats
Traversants

Pareil aux flots
Incessants que
L’on observe

Fasciné effrayé

Revenir de ça

De ces guerres internes
Périodes funestes
Que l’on superpose
À tout le reste


mardi 9 avril 2024

De la Perte

 


Tout ce qui abolit
Cette musique routinière
Retourne le cœur
Au sens propre

Comme aspiré
Par le vide

Ce trop plein
Qui nous renverse

L’identité et le reste

Perdu soudain
Dans un lieu connu

L’habitude et son revers
Ce que l’on vit comme
Une perte

La nuit toujours
Que l’on écarte
Comme un voile

Derrière y a
Trop d’espace

Tout un monde
À repeupler

En espérant
Revenir parmi
Tout à sa place

Le corps coordonné
L’esprit dans un cadre


lundi 8 avril 2024

Cité Ascétique

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’à  ce point
Précis le retrait

Du monde
En plein cœur

D’une architecture
Rigide tout béton

C’est si rassurant
Ces blocs gris

Qui se teintent
Pastels et autres
Nuances

Le travail du
Temps de toutes
Les adaptations

Ça finit par être
Agréables à l’œil

Une esthétique
Du passage

Un trouble
Qui reste
En suspens

Comme on
S’émerveille
D’y mettre un
Nom









vendredi 5 avril 2024

Processus (4)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cœur de sa violence
Celle que l'on s'inflige

Blessures et chaos
Dans la solitude nue
Et la peur permanente

Que l'on découvre
Maintenant au cœur
De ses fatigues profondes

Regard sur la trame
Des jours et de leur
Organisation si précise

Une horloge que
L'on remonte en soi

Jusqu'aux racines
Du cœur

De sa minuterie
Infernale jusqu'à
Sa disparition

Dans ses rouages

jeudi 4 avril 2024

Processus (3)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mettre en équations
Tous les fragments
Toutes les traces
Et les regrets

Les regarder
Dans la distance
Et les compter

Et découvrir
Autre chose

Au fil du temps
Retracer les peines

Ces manques au fil
Des cassures

Autant d’impasses
De rues bloquées

D’armures mal ajustées
D’habitudes qui
N’en sont pas

Assis désormais
Sur des souvenirs
Qu’il faut remettre
À leur place


mercredi 3 avril 2024

Par Moments

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On se retourne
Sur un frémissement
Un vague murmure

Qui devient là
Une chose aveuglante
Littéralement

Envahissant
Le cerveau

L’inondant
Et recouvrant
Les pensées
D’une lave
En fusion

Tout devient
Rouge et jaune

Si intensément
Que la ville semble
Prendre feu

Et que l’on disparaît
Dans cette violence
Soudaine

Qui laisse traces
Et malaises

Au bord de soi
Presque au dehors

Dans l’hostilité
Tout autour



lundi 1 avril 2024

Processus (2)

 

 

Ce qu’on doit
Tirer du brouillard

Retrancher de
Nos failles

Ce que l’on va
Apprendre

À signaler d’une
Existence que
L’on croyait
Connaître

Ce qui a pu
Se dissoudre
Au fil d’un temps
Toujours trop anxieux

Ce qu’on me dit
D’apprendre

À regarder
Les morsures

Fermer les yeux
Doucement

Pleurer alors
De revoir

Les gestes
Pourtant si
Repérables

Les mots si durs
Dans leur déroute

Jetés dans la solitude
Et ces longues heures

Dans les transports
D’un mal intérieur

Filant à la vitesse
D’une rame



vendredi 29 mars 2024

Processus

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les arbres
Vibrent

Paysages
Dépouilles
Que l’on voit
Lutter

En grisailles
Intérieures
Éclaircies
Soudaines

Lentement
Se détache
La patine

D’angoisses
Inexpliquées

Et d’accidents
À peine visibles

Inscrits dans le corps
Et sur les façades

À l’assaut de ces
Troubles

À l’affût de nos
Pas anxieux

Qui cerclent
L’horizon

Ce qu’on doit
Dépasser


jeudi 28 mars 2024

Remonter

 

 

Le passé se trouble
Ou se couvre d'un
Curieux mirage

D'éclats revisités
Qu'on a laissés
Sans voix

Blessures
Morceaux

Et parures de mots
Impossibles à sortir

Seul dans une salle
De bibliothèque

Au milieu du tout
A l'écart sans la peur

Des heures à remonter
Le fil de ces rues

Arpentées dans le
Silence qui suit

Les colères intérieures
Qui n'en sont pas



mercredi 27 mars 2024

Pour Dire le Péril

 

Cette partition
Que l’on a perdue

Soucieux toujours
De ne pas savoir jouer

Pendu à des
Protocoles
Et des rituels

À des armes
Scientifiques
Pour recomposer

Comme se dresse
Le spectre d’un
Effondrement

Je regarde l’immense
Clocher tout en béton
Paré de linceuls noirs

J’en isole sa
Majesté

À distance
Du monde

Celui plein
De signes

Dans lequel
Je me débats


mardi 26 mars 2024

Identité



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec des bruits
Comme des instants
En fuite

Des lumières
Bien trop vives

Sur des troubles
Compulsifs

Qui se posent
Sur les convulsions
De la ville

Entre un monde
Sans ombre
Et ce reste
De veines

De tous ces
Chemins inventés
Ourlant nos peurs

De la houle en soi
Qui soulève tant
D’angoisses

Transformées
En textes noirs

Profondeurs de
Mon ciel trop chargé









lundi 25 mars 2024

Comme une Descente

 

 

La question se pose
En toute conscience

De ce qui mord ainsi
Les journées

De cette brume soudaine
De sa disparation rapide

Des fragments de lumière

De ce qu’ils laissent
Comme éclats dans
L’esprit

Traversant les rues
Transperçant les morts

Comme tous les jours
Ce mouvement rejoue
La beauté instable

D’un lieu où l’on
Peut voir les morceaux

De ce que fut l'enfance

vendredi 22 mars 2024

Mirage

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un moment
Il faut renoncer

Au terme
De quelque chose
Il faut renoncer

Comme un fameux
Voyage sur les routes
Du sud de l’Europe
Surchauffées
Presque désertiques

Que l’on observe
De notre regard flouté
De myope

Ce qu’on entend
C’est le bruit
D’une déchirure

D’une chaleur
Trop douce
Pour être réelle

Si intense
Qu’elle en devient
Dangereuse

Comme si elle
Annonçait
L’égarement

Le mirage
D’un souvenir
Jeté dans le
Vide


jeudi 21 mars 2024

Sans L'acharnement

 

 

Ce trait de caractère
Qui se lit dans la pierre
Comme sur les visages

Cette absence étrange
D’un rivage accueillant

Sans la rumeur
D’une cité toujours
Présente à l’oreille

Un cœur qui
Se soulève
Littéralement

Tous ces liens
Que l’on entend
Se faire

Puis se défaire

Dans l’inquiétude
Ou la joie

Rien ne pourrait
Perdurer

De cette enveloppe
Qui nous sert de corps

D’un silence à rompre
Qui nous protège

mercredi 20 mars 2024

Totalement

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’évidence
Ça dissimule
Des circonstances

Dans l’urgence
De l’oubli

Comme on  a
Toujours besoin
Semble-t-il
De ne rien raconter

Sauf par à-coups

Comme on fait mine
De savoir où l’on va

Alors qu’on se perd
Systématiquement

Dans sa propre
Raison

Dans ses propres
Villes

Et sa propre vie

À l’évidence
On découvre
Que l’on connaît
Toujours l’adresse




mardi 19 mars 2024

Le Répit



 

 

 

 

 

 

 

 

 

À cette heure
On chavire

De ne pas
Ressembler
À la déchéance

Presque annoncée
Que l’on a vu
À l’œuvre

Suivant les jours
On oublie

On a peur

On se laisse
Glisser

Puis on se reprend

On ranime la
Douleur éteinte

On l’embrasse
À pleine bouche

On la tire à soi
Encore et encore

Trop heureux
Qu’elle existe

Comme un répit

Un coucher de
Soleil sans cesse
Convoqué




lundi 18 mars 2024

Figer



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À ne plus être
Un fichier temporaire

Vaguement perdu
Dans les arcanes
D’un historique

Au-dessus d’un plan
Numérique à
Flotter comme ça

Prenant la mesure
De ce qui s’éloigne

De ce qui demeure aussi

Dans les centres
Et périphéries

Avant de figer tout
Ce que l’on peut

De transformer
Nos instants
En endroits

Quelque part
En soi


vendredi 15 mars 2024

Habité

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a le sang
Répandu de
La circulation

Toutes ces
Formes étrangères
Qui se mêlent
À nos souvenirs

Des chantiers et
Ces vestiges de tout
Ce qui nous ébranle

Le vertige de
Nos chaos intérieurs
Au milieu de tout ça

Qui nous traverse
Jusqu’à la mort

Il y a toutes
Ces choses
Que l’on ne peut
Abîmer

Toujours allumées
Et pour toujours


jeudi 14 mars 2024

Depuis (2)

 


Il faut d’autres
Miroirs brisés    

Et d’autres cris
Comme ceux
Jetés dans la rue
Par un forcené

D’autres angoisses
Jamais vraiment
Comprises

Des songes en plein
Jour comme autant
De rappels impossibles
À saisir

Et de se dire
Que tout est
Consommé

Jusqu’au moindre
Terrain à construire

Même si la porte
Menace de s’ouvrir

Et de saisir
Ce qui précède
Et nos oublis


mercredi 13 mars 2024

Depuis

 




 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On nageait encore
Même et surtout
Au-delà de la limite
Autorisée

On courait encore
Jusqu'à l'égarement
Quand le soleil
N'était plus qu'un
Faible rougeoiement

Je me revois encore
Jeter un coup d’œil
De côté vers les coins
Sombres de l'été

Me dire comme ça
Que j'irais bien
A la recherche
D'une terre inexplorée

J'en avais le droit
Et le corps suivait

Je revois encore
Les gouttes d'eau
Qui couraient le
Long de mes bras

La mer comme
Un feu d'artifice
Aux teintes argentées

Et tous ces cœurs
Qu'elle allait
Bientôt déchirer

mardi 12 mars 2024

Rien Qui Ne Puisse



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien
N’efface

N’altère ne
Serait-ce
Qu’un pixel

Ce qu’elle contient
Tourne toujours

C’est ainsi

D’un bout à l’autre
De tous ces lieux
Que je traverse

Tous ces mots
Révélés

Comme cet arbre
Arraché plus bas
Au pied de l’immeuble

Qui gît comme ça
Dans l’attente
D’être relevé


lundi 11 mars 2024

Ce que l’on voit

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la présence
De ce que l’on voit

Dérives éparses
Sur la rade

Vagues silhouettes
De cargos

Et terres entre
Deux mondes

Soutenant des
Nuages à peine
Menaçants

Juste la présence
D’un ciel vivant

Au départ
D’une évocation

D’une arrivée
Toujours attendue

Et d’un jour
Qui s’éclate
Sur des falaises
Douces et sauvages

Où plus loin
Se love un genre
D’urbanité

Qui nous porte



vendredi 8 mars 2024

Fixer

 

 


Toujours fixer
La fenêtre

S’emplir
Du bleu

Respirer
Autant que
Possible

Ce qu’il est
Possible de
Faire encore

Quand d’autres
Plus bas
Semblent
Courir

Sur le bitume
Tout frais
D’une future
Piste cyclable

Comme se déploie
Toute cette lumière

Qui redessine à
L’infini le paysage

Alors ton enveloppe
Flotte quelque part

On aimerait
La fixer pour soi

Dans le creux
D’une âme
Pendue
À la fenêtre


jeudi 7 mars 2024

Migraine

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les coûteux
Renoncements

Tous ces fantômes
Retenus

Pour se hisser
Au niveau
De cette parcelle
Douloureuse

Territoire en
Perdition
 
Jusqu’à son épuisement

Puis l'apaisement
En forme de lieu

Que l’on indique
À peine secrètement
Au fil des jours

mercredi 6 mars 2024

Montrouge

 




Comme on rejoint
La solitude d’une nuit

Celle d’un deuil
Que l’on retrouve
À voix basse

Que l’on a
Toujours partagé

Enveloppé d’un silence
Aux confins imprécis
D’un faubourg

Des frontières
Trop floues
D’une cité géante

Ou d’un corps
Qui n’a cessé
De se confronter
À l’alcool

Avant de devenir
Décombres

Puis vagues images
Que l’on se repasse
À la lumière d’un monde
Sans





mardi 5 mars 2024

Paradoxal

 

 


Tout ce qu’on évite
Ressemble à la mort

Comme on s’accroche
Aux démentis

À tout ce qui
Échappe à ce qui
Doit être ainsi

Comme on marche
Ici sur la ville enfouie

Ailleurs sur sa beauté
Si évidente qu’on en meurt
Parfois en y pensant

Avant de se tourner
Vers ton ciel bleu

Et de se remettre
À penser à la vie

Selon l’usage
Et ses règles
Forgées

Dans un plan
Déplié



lundi 4 mars 2024

L'évidence

 

 

 

Histoire de voir
Ce qui reste
D’un centre
Reconstruit

Ça ressemble
À une sortie
D’hôpital

Chancelant
Tout juste guéri

Avant de se redresser
Peu à peu

De voir les trottoirs
S’aligner puis
S’élargir

De retrouver
Figure humaine
Et même davantage

Ce visage-là
Qu’on n’oublie
Jamais

Remonte
À la surface

Et vous percute
Toujours

Multiplié par
L’absence


vendredi 1 mars 2024

Terre Neuve

 

 

 

Il y  a l’eau
Qui ruisselle

Qui éteint les cœurs
Et fait briller le béton
Comme du marbre

Tous ces immeubles
Qui deviennent
Des masses mouvantes

Sculptures inachevées
Livrées comme des corps
Aux regards avides

Au ciel blanc
Qui ressemble
À une page

Que l’on voudrait
Remplir de tout ça

De tous ces bruits
De toutes ces formes
Qui relèvent d’un rêve

Sorti de terre
Comme d’un voyage
À sa fin

Terminal quartier
Posé sur les hauteurs

Qui furent religieuses
Puis industrielles

Avant de s’embraser
Et de se vendre




jeudi 29 février 2024

C’est un Lieu

 

 


Dans sa totalité
C’est un lieu

Une architecture

Un mouvement
Que l’on a

Une destination
Que l’on suit

Ce genre de parcours

D’un point A
À la mort

On élabore en silence
Ce long chemin
De textes

Tous liés
Que l’on recueille
Jour après jour

Tous liés donc

Qu’il ne faudrait
Jamais séparer

En recueils

Ce genre
De geste

Ou de chose
D’erreur
Ou d’offrande

Qu’il faut céder
Pour respirer





mercredi 28 février 2024

Intérieur Ville

 

 


La douleur
Pour articuler
Quelque chose

Que la pensée
S’épuise enfin

En vue de tenir
De voir encore

L’écorché sous
La peau pour
Aller simple

Alors que l’on
S’efforce de tout
Retenir

Pour tout décor
Intérieur

Comme on s’ancre
En soi

Pour te voir


mardi 27 février 2024

Dans cet Hiver

 

 

Au bord d’une rade
Si près du monde habité
Si loin de ses mouvements

Comme elle s’emplit
De silence

De son air étale
Ou menaçant

On regarde
Ce grand paysage
Naviguant sur
La ville

Face à ces bruits
S’accordant
Comme ils peuvent

Aux soupirs
Profonds
D’une rage
Maritime

À cette beauté
Surprenante
Née disloquée

Avant de sombrer
Dans la mélancolie

D’une renaissance


lundi 26 février 2024

Passages

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Passer sans
Les traces

Comme on se passe
Du langage

Alors que
La clarté
Évidente

Ne cesse d’aveugler

À la croisée des
Routes qui se
Frayent un chemin

Entre les immeubles
De plus en plus
Rénovés

Qui s’animent
Aux heures nerveuses

Ces natures vives
Qui se répandent
Partout

Passent à travers
Les gouttes

Et dessinent
La blanche


vendredi 23 février 2024

Rien N'estompe

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on réduit
Ce qui tombe
À cette pluie

Bruits blancs
Au milieu d’un
Bleu électrique

Tout est si changeant
D’une humeur l’autre

D’un état d’euphorie
Intérieure

À ce trouble
Si noir qu’il fait
Mal au crâne

Aux angles morts
Que l’on observe
Derrière les rideaux

Frondaison des toits
Qui semble trembler
Puis retrouver son
Équilibre

Comme on réduit
Ce qu’on perd
À ce paysage

Sans jamais
Le quitter vraiment
Des yeux


jeudi 22 février 2024

Apprivoiser

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

Se garder
De ce temps
Haut et clair

Avant que les nuées
Ne s'amoncellent

La dernière pensée
Ce genre de chose
Que l'on retient

Avant de sortir
Dans la tempête

Cette expérience
Du vivant

De ce que l'on est
Au milieu de tout ça

Qui vole ou résiste

Où ne marque
Aucune colère

Juste saisir
L'étendue

A cette place
De la violence
Qui nous dépasse






mercredi 21 février 2024

Soleil Instant


 

 

Drapé de bleu
D’écoute  
Et de blanc

Tout s’écoule
Ainsi

Dans la chute
Des corps
Et des murs

Ce vent inconsolable
Qui nous traverse

Sous les décombres
D’une énergie
Trop lumineuse

Drapé de regards
Incendiaires
Ou perlés de peine

Devant la rade
Foudroyante

À entendre
Derrière soi
Le murmure
D’un lieu
Habité





mardi 20 février 2024

Images

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

On capte tant
D’images de
Ce chaos

Au fil des
Trottoirs
De ces rues

De tous les
Mondes
Possibles
Imaginables
Que l’on croise

Et qui semblent
Voler au-dessus
De la politique

Dessinant autre chose
Un autre mystère

Et d’autres couleurs
Et d’autres visions

Que l’on ramasse
Comme ça
Au passage

De tous ces convois
D’un futur saisissable

La seule image
Au fond que l’on
Soutient



lundi 19 février 2024

Silence l’espace

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’un après
L’autre
Les jours
S’amalgament
À la lumière

Sujet d’une ombre
Toujours retrouvée

Quand un morceau
De vie s’échappe

Et disparaît doucement
Dans la mer

Juste en face

Le bruit des flots
S’écrasant sur le
Mur des falaises
Urbaines

Là où toutes
Les tempêtes
Finissent

Et que le calme
Embrase la suite


vendredi 16 février 2024

Déversement

 

 

 

 

J’attendais des images

Des mots si clairs
Qu’ils orneraient
Les façades

J’attendais
Que ton mystère    
Devienne limpide

Et qu’il s’écoule
Comme une pluie

Un paysage accumulé
Emporté par une rivière
Atmosphérique

Fleuve dans le ciel
Qui nous tombait
Dessus

J’attendais ce déluge
Qui blanchirait nos
Noirceurs

Et nos gestes
Pour de simples
Graffitis

Rien de plus
Précieux pourtant
Que les jours
Récusés

Ils dessinent
Notre éternité





jeudi 15 février 2024

Résonance

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a bien
Tes cheveux
Devant mes yeux

De ce crépuscule
Au sifflement
Du vent maritime

Chargé d’iode
Et de sauvagerie

Qui s’éteignent ici
En pleine ville

Plus qu’une résonance
De ces vagues

Entre ces murs
Qui commencent
Un poème

Vieilles pierres
Si rares

Qui posent
Tout un passé

Fragile dans ce
Flux de modernité

Reflets dans tes
Mèches qui volent
Dans mon esprit

mardi 13 février 2024

Alenti

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le passage
Et sa perfection
Mélodique

Tous ces pas
Dans l’évanescence
De lumières fugaces

Autant de rues
Dans les rues

D’éblouissements
Et de perditions

De beautés qui
S’échappent

Et de regards
Que l’on saisit

Dans la mémoire

Bleu dans l’âme

Avant de le voir
Qui surgit entre
Deux nuages

Soudain immobiles



jeudi 8 février 2024

Devenir

 

 

 

D’autres espaces
Plus souterrains
Où s’évanouissent
Les contours

Les angles et
Lignes droites

Qu’effacent déjà
Le soleil d’hiver

Et les pensées
Chaque fois
Réinventées

Comme un monde
Élargi à cet
Aveuglement

À cet ensemble
De transformations
Observées

Cette nature
De ciel et de
Pierre mêlés

Où l’on se
Demande
Toujours ce
Que deviennent
Le souffle et
Sa mesure



mercredi 7 février 2024

Matinal

 

 


Tu vois précisément
Ce qui illumine

Pour chercher
Une réponse

Une adresse
Un lieu

Dédié à la
Solitude

Au milieu
De la foule

Comme on dit

Comme on ouvre
Les lèvres pour
Sentir la fraîcheur
D'un matin

Et que l'on voit
Les feux arrière
Qui s'éloignent
Dans un filet
De sang

Blessure de la ville
Son mouvement
Réconfortant 


mardi 6 février 2024

Territoire(s)

 

 

 

Cela tient
De l’insaisissable

De ce que le regard
Ne peut plus embrasser

L’étendue presque
Infinie de ce
Mouvement urbain

Se pose alors
La question de savoir
Comment dire

Et transmettre

Ce que l’on dissimule
Avec tant de mal

Dans ce territoire
Textuel ce genre
D’image

Qui ressemble
Tant à une ville
En expansion
Permanente

Quittant ses frontières

Sa genèse ou sa
Naissance

Pour s’étaler
Sans limites

Loin de son
Naturel initial

Ce point zéro
Qui n’existe
Peut-être pas