vendredi 21 décembre 2018

PolitiFact























Intégral et pur
En dépit des combats
Rien d’un souvenir banal
Cet accident de coutume

Devenu le vêtement
De son état
L’être absolument
Et tout ce qui suivra

Parfois il bat en retraite
Il recule au lieu
De couler dans les veines
Le désormais vieux complice
Ou la vieille charogne
Qui pourrit en soi

Intégral et pur
On dit ça encore
Et toujours

Mais c’est des conneries
C’est d’ailleurs pour ça
Qu’on lui survit à
Ce vers pourtant simple

C’est l’Alpha et tout le reste
Tout ce qu’on avale
Et recrache là

Alors qu’on vole droit vers
Sa lumière


jeudi 20 décembre 2018

Vision

















Ce moment pauvre
Mais plein d’assurance
« Sans fin ni bornes"
Des mots que l'on verse
À l'infini

Contre l'affront
Cette vie seule offensée
Qui se balance
Au-dessus du vide

Ce moment pauvre
Qui magnifie
Les lignes malades

Sans compter
Les coups
De cette arme
Douloureuse
Contre les morts


Une vision
Que l’on raffine
Jour après jour


mercredi 19 décembre 2018

Douleur Asile






















Ce mal
Mis en fuite
Sans nouvelle
D’un ailleurs
Comme une mer
En rage

Ce feu brutal
Qui s’empare du crâne
Et qui ressemble
A la crainte
De son retour

Tu sais quelle oraison
Ça représente ?
Quel horizon
Ça détruit ?       

Ce n’est pas
Le corps qui lutte
C’est l’esprit
Qui attend qu’il
S’allège

L’aveu sans fard
De sa détresse totale
Et de sa puissance


mardi 18 décembre 2018

Œuvre Etrange


















Autrement c’est la mort
Comme une bonne pénitence
Contre ce corps qui tance

Cette ombre au repos
Sa nature qu’on devine
Sans l’ombre d’un regret

Qui se dit souveraine
Et qui souffre pourtant
De ce lieu parfois son enfer      

Autrement c’est la mort
La faiblesse suprême
Cet attentat contre soi-même

Sans le soupir de trop
Cet amour finalement
D’un ciel encore blême

Sa douleur solennelle
Que l’on tente d’apprivoiser
Contre ce temps dépensé






lundi 17 décembre 2018

Presque Charnel





















De vivre sinon  
Sans prudence
En raison de l’expérience
Trop douloureuse
C’est comme les eaux
D’un torrent
Dans lequel on se noie

Toutes les pudeurs
S’empressent de
S’effondrer

De vivre sinon
Sans répit
En raison d’un corps
Instable
C’est comme foncer
Au cœur d’une tempête

Toutes les
Défenses s’empressent
De s’effondrer




vendredi 14 décembre 2018

Hors des combats

















Leurs vices
A peine entrevus
Cette malhonnêteté
Viscérale
Jadis toujours vaincue

A présent si près du but
Prenant sous son aile
Les colères et les tentations
Du pire

Ce renouveau est comme
Une âme entr’ouverte
Son putain de parfum
Sauvage se répand
Conforme à ce qu’il est

Rien d’autre que le
Mensonge et la folie

Que les nerfs
Et le train à pleine
Vitesse de la
Contre-colère
Finiront par écraser

jeudi 13 décembre 2018

Le séquelle


















Jusqu’à méconnaître
De soi cette part
Impossible à tenir
En l’état

Ce qui relève du glorieux
Naufrage

Le réveil toujours brutal
Dans la lumière édifiante

Alors on se tourne
Vers la vie encore
Vers ces fondations
Intactes

Nos murs encore debout
Nos airs de grâce

Jusqu’à méconnaître
Tous ces trucs dégueulasses
Cette odeur d’essence
Ces vêtements déchirés

Pour ne garder
Que l’espérance
Sans jamais s’accorder
Le pardon

mercredi 12 décembre 2018

Des Forces























Encouragés à le faire
A tout oublier
De ce qui nous
Détruit
Nous sommes
Des cieux
Toujours
Retrouvés
Nous sommes
Le délaissement
Et son contraire
Encouragés à le faire
A ne rien dire
D’un cœur fatigué
De cette ville
Qui nous survivra
Alors que l’on foncera
Dans la nuit sidérale
Encouragés à le faire
On se jette à corps
Perdu dans ce qui
Nous  préserve


mardi 11 décembre 2018

Amants


















Qui sur toi
Pose cette vie
Antérieure

De son déclin
A sa prise
De conscience

Que ton regard
A sauvé de
Son déséquilibre

Qu’ainsi on s’éternise
Un peu
Faisant tout
Pour quitter le
Rang des morts
La blessure
Forcément immortelle

Ce rythme et sa tristesse
Nous bercent
Et nous lavent
Des combats livrés

Dans ce peu
De victoires
Se trouve notre
Eclat



lundi 10 décembre 2018

Restituer






















Faute de mieux
On accumule
Les textes comme
Autant de mystères
De tombes à l’abri

Un flot de multitudes
Que l’on reconnait sans
Comprendre

Faute de mieux
On fait ça
Pieusement
De chaque ligne

Une invocation

Quelque chose
De ce genre

Un écho peut-être
Que l’on essaie
De capter

A l’image
D’un corps toujours
ranimé




vendredi 7 décembre 2018

L'Après























Après tu meurs
Rien d’une fuite indignée
Juste des torts
Charnels et intimes

La grâce insigne
Et souveraine ne te
Quitte jamais vraiment

Ni le culte étrange
D’un temps désamorcé

Le corps comme
Un compagnon de
Voyage et de victoire

Puis la défaite
En propos à peine
Confus

Qui se transforme
En acte funeste

Dans l’extase
D’un poème




jeudi 6 décembre 2018

Explicit Lyrics


















Plus encore que la blessure
C'est la tristesse
Qui s’immisce
En détournant les coups

Contre les revanches
Aussi laides
Toutes les guerres
Civiles qui triomphent
Enterrent quoi qu'elles
Disent la haute pauvreté

Elles embrasent
« L’horizon d'un
Long regard" vide

mercredi 5 décembre 2018

Les Jours Si Courts


















Comme défoudroyé
La défaillance terminée

Combien d’exils
En somme surmontés
Que l’on a laissés
Monter en nous             

Puis éteints ou vaincus

Dans cette invisible
Guerre intérieure
De troubles incendies
Menacent toujours

Comme pour répondre
A la haine
Ce calme sacrifice

Et partir un jour
Tout près de vous


mardi 4 décembre 2018

Présence Humaine



















Mais nous avons
Passé outre
A l’endroit où
La raison était
Pourtant sacrément
Amarrée

Ce fut
Un beau déluge
Et nos crânes
Misérables
N’ont pas résisté

Après coup
On a fini par penser
Aux déshonneurs
De tous les habitants

Penchés alors
Sur la mélancolie

Tristes possesseurs
D’une vérité recélée
Cette charge de l’angoisse
Le pressentiment
Du mal

Nous avons
Revu le visage
Des hommes-démons





lundi 3 décembre 2018

Vaticine






















Mourant du temps
De cette loi qui
Déshonore
Quand elle cède
A son assaut mortel

Mourant des années
Qui descellent
Une à une
Nos forces

La défaillance
Se tait pourtant
Comme foudroyée
Par le désir toujours

De cet art
Pâle et sombre
Dans lequel
On marche
Inlassablement

Faisant de nos
Abîmes un sommet

De nos pudeurs
Des torrents
Cruels