De ces mêmes
Terres pour
Disques insuffisants
À la mémoire
Pourtant à
Fleur de peau
On observe
Ce beau désordre
De ville et de mer
Ce « beau grand
Bordel » à l’allure
Changeante
Comme un décor
Que l’on aurait
Planté soi-même
Un autre
Site protégé
Que l’on partage
D’abord
Inconsolable
Puis quelque part
Éternel
On pose
Contre terre
La vision presque
Humaine
D’un ciel
Partagé
Dans le creux
D’un trottoir
On voit le monde
Endormi
Fatigué de tous
Les éclats
L’aperçu clinique
D’un cauchemar
Que l’on écarte
En buvant une bière
Comme si l’on
En buvait mille
A la mesure
Du bruit qui
S’étend plus
Loin
Et dans la ville
Submergée
D’étoiles
On s’écarte
De la douleur
Physique
Sans efforts sur
La rive droite
On se tait
Quelques mots
Qui ricochent
Sur l’eau
D’une rivière
On dirait qu’elle écoute
Les fragments jetés ainsi
D’un bord à l’autre
Les paroles juvéniles
Adoptées par des
Âmes perdues
Sans savoir que
Remonter le passé
C’est trouver la mort
Dans le sillage
Du silence
De ces corps
Sans force
Autant de ripostes
Aux flambeaux
Où se mêlent
Larmes et tout
Le calme possible
Imaginable
Plus tôt dans
Le siècle
Le même trajet
Emprunté
Plusieurs fois
Pour occuper les rues
Où l’on devine
Encore l’efficience
De la haine
La même que l’on voit
Dans son ivresse
Foudroyante
Sujette aux noires
Destructions
Aux ruines insensées
De tous les possédés
Sortis de ce livre
Toujours ouvert
Toutes les flammes
Dans la tête
Et l’abandon
Entre les mains
Tout semble partir
Aussi soudainement
Peut-être qu'il vient
Ombrer nos desseins
Peut-être que les
Murs environnants
Finissent par oublier
Jusqu’aux passages
Des générations
Et que le vivant
Est dans la
Permanence
D’un mouvement
Qui vous exclut fatalement
Reste le décor
Certains moments
Et ce qui se tient
Tranquille
Au cœur de nos
Souvenirs cités
Et d’un avenir
À s’inventer
Les promis
Et les attentes
Ou la présence
Ce mystère
D'être là
De contempler
Les façades
D'un autre âge
Simplement
Recouvertes
Ou camouflées
Sous la terre
Ce genre de dessein
Et de rêves que l'on
Ne sait définir
Autrement que par
Un corps une voix
Un bleu à couper
Le souffle
La nuit assiégeante
Tombe comme une
Caresse dans la mer
Alors que la vie étroite
Semble se disperser
En mille éclats lumineux
Et sirènes dévoratrices
Le violent sillage
D’un rayon perlé
De sang dans les yeux
Sur les maisons
Toits d’immeubles
Et songes endoloris
Tombent ainsi la
Tristesse à mi-voix
Et l’espérance toujours
Sur le bout des lèvres
Comme un jour
Qui se prépare
