vendredi 30 avril 2021

Marche


 
 








S’efforçant de ne pas

Vaciller à l’image

D’un arbre ployant

Sous le vent

 

On voit bien

Qu’elle tente

Le tout pour le tout

 

Tenant à l’écart

Les fosses communes

L’avènement des feux


Transformant une

Autre ville

En royaume

Des cendres

 

Rien de tel ici

 

Seulement des portes

Qui grincent dans le vide

L’ombre de la peur

 

Et des silhouettes

Torturées qui se glissent

Entre les restes

De mouvements


jeudi 29 avril 2021

Dérivatif (2)


 











On avait parlé

Déchirant

Et de rêves

Déchirés

 

De textes

Sans livre

 

Et de rives

Atteintes

Comme une

Dépouille

De livre infini

 

Les histoires

Derrière nous

Et la ville remplacée

Par un poème sans fin

 

Toute la violence

De l’existence

Dans ce long périple

Littéraire

 

Sans arrêt

Ni repère

 

Comme un visage

Décliné au fil

Des ans

mercredi 28 avril 2021

Dérivatif


 









Ça vient près de toi

Sans précaution

 

Sans rien dire de spécial

 

Juste la présence

Avancée d’un soupir

 

Comme un présent

Qui pourrait mourir

 

Entre les mots

 

Entre les morts

Pour finir

 

Dans une rue

Encore trop vide

mardi 27 avril 2021

Tordre Le Cou

 










Ça peut incarner

L’impossible

Un genre de

Reset – un corps

Pris en otage

 

Au seuil de sa

Transformation

 

Comme une vision

Qui s’éclipse

 

Pour une autre

Aux allures

D’ombre épaisse

 

Et toujours la peur

De perdre cette pauvre

Éternité – l’image

De son intégrité

 

 

 

 

jeudi 15 avril 2021

Viral


 











C’est une étude de cas

De tous ces départs

Annulés ajournés

 

Des prescriptions

Dégueulasses

Qui surpassent

Les pires cauchemars

 

Comme un fil

D’info en continu

 

D’une rive noire

À l’autre

 

Sans discernement

Comme un art

Que l’on déchire

Un droit que l’on

Rejette

 

Les deux mains

Ainsi tranchées

 

Et l’impossibilité

De guérir

 

De la maladie

Du sens

 

 

lundi 12 avril 2021

Sur Des Cicatrices


 
 











On peut éviter

Les poèmes

 

Les tenir éloigner

 

Trouver ça

Trop fragile

 

Comme un mur

Qui s’effrite

 

On peut faire ça

 

Éviter les villes

Qui explosent

 

Fuyant les paroles

Qui s’obstinent

A la vie

 

Comme un cerveau

Qui se rétracte

 

Ou se remplir

De cet horizon

 

Son infirmité

Fascinante

Comme le recueil

De l’infinité

 

 

vendredi 9 avril 2021

Alternative (2)














Devant ce corps

Qui se plait

Immobile

 

Devenu livide

Sur le sol

Comme pour écrire

L’indescriptible

 

Tu le vois bien pourtant

Il est tombé comme

Une pierre

Même pas à l’envers

Une chute bien nette

La peur que les transports

S’arrêtent

 

Le sens caché

De l’attente

 

On attend

Toujours son

Proche

 

Son être aimé

 

Qui git peut-être

Sur un quai

 

mercredi 7 avril 2021

Alternative - Texte préparatoire au Spleen








Toujours mal préparé

Quand cette heure

Sonne le doute

 

Témoin de l’impuissance

Brisant la sérénité

Ce brouillard qui

Se pose sur l’évidence

 

Au mépris des corps

Pour un vide à la place

 

Un vide au cœur

De nos vies

 

mardi 6 avril 2021

Foule


 











Cette foule

Qui décide

De n’être personne

 

De recouvrir les mots

Jusqu’à l’absence

 

De se laisser porter

Jusqu’au néant

Brûlant des volumes

Et des années

 

Dans l’attente

D’un soir numérique

 

Ce grand soir

Inversé

 

Aux faibles éclats

Bleutés

 

Qui n’existera

Jamais

 

vendredi 2 avril 2021

Difracter


 












Est-ce la mémoire

Qui se délite ?

 

Ou l’avenir

Qui se manifeste

Loin d’un présent

Qui se meurt

Loin de toi

 

Comme un oubli

Du passé

Une tempête

Sous le crâne

Emportant

Tout ce qu’elle peut

 

C’est un rêve

Qui s’enfuit

 

Tout ce qui

Épouvante

Venant remplir

L’espace urbain

 

Quelques rares phrases

Pour seuls guides

 

Ce qu’on lit

Dans nos yeux

jeudi 1 avril 2021

Peut-être (4)


 











À bord de quelle

Mort ? Au bout

De quelle souffrance ?

 

Pour quel résultat

Et quel temps

Encore disponible

Tu voyages

Dans l’incertitude

D’un cœur

Qui ne meurt pas

 

Qui parfois s’éteint

Fatigué de lui-même

Et de ce qu’il entoure

 

Des parages plongés

Dans un noir à peine

Profond à l’image

D’un autre continent

Intérieur qui se pose

Sur tout ce que tu vois