lundi 29 avril 2024

Rites

 

 

Tu ne retourneras
Jamais là où tu
Semblais le plus
Étrange

Au silence
Antérieur

Celui qui ne
Parle pas

Devant cette
Page à écrire

Portant ce monde
Intérieur comme
Seul véritable
Langage

Suivant les mots
De livres bien trop
Complexes

Seulement pris
Dans ces formes
Rassurantes

Comme on cache
Les pièces de ce que
L’on est

Alors que l'on dessine
Les contours d’une
Mémoire retrouvée


vendredi 26 avril 2024

Intercity

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’équivalent
De ses propres
Naufrages

Ce que l’on
Retrace

Parsemé
De colères
Et d’angoisses

Jusqu’à la douce
Lumière enfin
Supportable

Qui défile
Et se réinvente

Dans l’étau
De tous ces
Transports
En commun

Comme on glisse
Sur les visages

De tous ceux
Qui se pressent

Alors que l’on
Peine à comprendre

Ce qui s’y passe



jeudi 25 avril 2024

Traversant

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A d’autres yeux
Posés sur soi

Ou les mêmes
Seulement plus
Libres de voir

Les angles
Fuyants et les
Courbes

Chargés de nuages
Et de questions
Soudain résolues

Comme on soulève
Tout un passé

Ce pont qui se
Laisse enfin
Traverser

Reliant soupirs
Et défaites

Que l’on prend
Dans ses bras


mercredi 24 avril 2024

La Fugue

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

On s’arrache
Avec patience
Des mots pendus
Dans le vide

De cette descente
Trop tourmentée

Trop près
Des falaises
Urbaines

Bousculées
Par la lumière
Trop vive au-dessus
De la rade

Tournant et
Retournant
Le couteau

Dans ce bleu-
Gris aveuglant

En tête des
Atypies

Devant cet
Intense ciel
Taillé dans
L’éternité






mardi 23 avril 2024

Révélé

 

 

Ce bonheur
Dans la tristesse

Blessures des jours
Qui se fondent
Dans le mal

Débusqué
Au fond d’un
Fleuve intérieur

Traces d’amour
Et de vie comme
Envoyées par le
Fond

Tous ces carambolages
Terminent leur
Course dans
Une confession

D’abord à soi

Cette lutte
Qui commence
Le livre ouvert

Avant de s'étendre
Aux rues environnantes

Où l’on se perd
Encore aujourd’hui





lundi 22 avril 2024

L’enveloppe

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous ne sommes
Que la mort
Vibrante

Sur et sous
La peau

La compression

Et tout ce qui
Nous relie à la
Ville comme
Aux autres

Ces liens qui disent

Qui devraient nous
Le dire sans toujours
Le faire

« Je n’ai pas de corps
Ou je le perds
Ou je ne m’en
Souviens plus »

Plusieurs fois
Trop souvent

Au milieu du tout
De la foule

Il disparaît

Disons qu’il
Ne reste que
L’esprit sans
L’enveloppe

Avant qu’il revienne
Comme on affronte

Un visage inconnu


vendredi 19 avril 2024

Déjà Vécu

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déjà vécu
Déjà perdu

Tout ça
Est inscrit
Comme on
Donne à voir

Ce qui ne l’était
Pas faute de
Pouvoir toucher

Un ciel serein

Le ciel de nos rêves
Ce genre de normalité
Inatteignable

Trop de ces fantômes
Qui voulaient douceur
Mais tombaient sans cesse

Trop raides
Trop rigides

Dans ce noir
Éteint en soi

Où paysages
Et bâtis sont
Pourtant là

À portée de mains
Pleines de regrets



jeudi 18 avril 2024

Rejouer

 



 

 

 

 

 

 

 


 

 

La présence d’esprit
D’un autre âge
Plein de ces troubles

D’espaces et de paniques

Comme on joue sa peau
À relier ses fragments

On la rejoue surtout

S’offrant sur le fil
Un sursaut

Une danse sur les braises
D’une esthétique

Et de son affreuse
Beauté

Que l’on refond
Dans cette absence
De soi qui s’est tant
Jouée de nous

Déchiffrant la
Mémoire à la
Manière d’un plan

Toutes ces directions
Que l’on a toujours
Perçues comme
Une spirale perdue



mercredi 17 avril 2024

Revenir de Loin

 

 

C’est comme
Un film perdu

Introuvable
Au fond du crâne

Mille et une
Choses que l’on
Remonte des limbes

Revenir de loin

Gravement endommagé
Mais étrangement
Plus léger

De tous ces éclats
Traversants

Pareil aux flots
Incessants que
L’on observe

Fasciné effrayé

Revenir de ça

De ces guerres internes
Périodes funestes
Que l’on superpose
À tout le reste


mardi 9 avril 2024

De la Perte

 


Tout ce qui abolit
Cette musique routinière
Retourne le cœur
Au sens propre

Comme aspiré
Par le vide

Ce trop plein
Qui nous renverse

L’identité et le reste

Perdu soudain
Dans un lieu connu

L’habitude et son revers
Ce que l’on vit comme
Une perte

La nuit toujours
Que l’on écarte
Comme un voile

Derrière y a
Trop d’espace

Tout un monde
À repeupler

En espérant
Revenir parmi
Tout à sa place

Le corps coordonné
L’esprit dans un cadre


lundi 8 avril 2024

Cité Ascétique

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’à  ce point
Précis le retrait

Du monde
En plein cœur

D’une architecture
Rigide tout béton

C’est si rassurant
Ces blocs gris

Qui se teintent
Pastels et autres
Nuances

Le travail du
Temps de toutes
Les adaptations

Ça finit par être
Agréables à l’œil

Une esthétique
Du passage

Un trouble
Qui reste
En suspens

Comme on
S’émerveille
D’y mettre un
Nom









vendredi 5 avril 2024

Processus (4)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au cœur de sa violence
Celle que l'on s'inflige

Blessures et chaos
Dans la solitude nue
Et la peur permanente

Que l'on découvre
Maintenant au cœur
De ses fatigues profondes

Regard sur la trame
Des jours et de leur
Organisation si précise

Une horloge que
L'on remonte en soi

Jusqu'aux racines
Du cœur

De sa minuterie
Infernale jusqu'à
Sa disparition

Dans ses rouages

jeudi 4 avril 2024

Processus (3)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mettre en équations
Tous les fragments
Toutes les traces
Et les regrets

Les regarder
Dans la distance
Et les compter

Et découvrir
Autre chose

Au fil du temps
Retracer les peines

Ces manques au fil
Des cassures

Autant d’impasses
De rues bloquées

D’armures mal ajustées
D’habitudes qui
N’en sont pas

Assis désormais
Sur des souvenirs
Qu’il faut remettre
À leur place


mercredi 3 avril 2024

Par Moments

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On se retourne
Sur un frémissement
Un vague murmure

Qui devient là
Une chose aveuglante
Littéralement

Envahissant
Le cerveau

L’inondant
Et recouvrant
Les pensées
D’une lave
En fusion

Tout devient
Rouge et jaune

Si intensément
Que la ville semble
Prendre feu

Et que l’on disparaît
Dans cette violence
Soudaine

Qui laisse traces
Et malaises

Au bord de soi
Presque au dehors

Dans l’hostilité
Tout autour



lundi 1 avril 2024

Processus (2)

 

 

Ce qu’on doit
Tirer du brouillard

Retrancher de
Nos failles

Ce que l’on va
Apprendre

À signaler d’une
Existence que
L’on croyait
Connaître

Ce qui a pu
Se dissoudre
Au fil d’un temps
Toujours trop anxieux

Ce qu’on me dit
D’apprendre

À regarder
Les morsures

Fermer les yeux
Doucement

Pleurer alors
De revoir

Les gestes
Pourtant si
Repérables

Les mots si durs
Dans leur déroute

Jetés dans la solitude
Et ces longues heures

Dans les transports
D’un mal intérieur

Filant à la vitesse
D’une rame