vendredi 30 novembre 2007

Working Class Hero

(Une Version)


Les retours tard dans la

Soirée et l’alcool qui s’éter-

Nise dans le sang il crispait

Sa bouche de fatigue une fatigue

Indescriptible ils savaient

Qu’un homme exténué à ne

Plus pouvoir tenir debout

Est un employé corvéable

La fatigue est une drogue

Ces montées d’adrénaline

En fin de journée putain

C’est magnifique


Ils l’ont massacré mais

Au fond il ne demandait que

Ça j’imagine : je suis le même

Il s’asseyait encore en costume

La cravate dénouée la chemise

Sale je me souviens de la

Chemise souillée par la sueur

Les taches du travail merde

J’en étais fier elles sentaient

Notre bonheur même si je

Devais me forcer pour y croire

Certains soirs


Le matin à l’aube “rebelote”

Il disait ce mot manière de

Dire que la journée serait une

Eternelle souffrance je le voyais

Se préparer déjà à l’écart déjà

Au travail : le chiffre de la

Veille à exploser et la pression

Se lisait sur son front et la

Pression s’insinuait sans que

Je comprenne très bien de quoi

Il s’agissait je n’aime pas

Les grands magasins je n’aime


Pas les grands magasins

Rouleaux compresseurs des

Hommes les plus beaux les

Plus travailleurs ils finissent tous

Comme des zombies incapables

De vivre en dehors putain je n’aime

Pas les grands magasins des broyeurs

De cerveaux et de santé et merde je suis

Comme lui un travailleur acharné

Désespéré et alcoolique aussi

Je crèverai dans mon grand magasin

Celui que je me construis et dans lequel


Je m’enferme

(En sa mémoire éternelle)