mercredi 14 novembre 2007

Petite Histoire

De La Violence


Caravane posée sur des cales

Les rondes de nuit matraque

Le long de la jambe droite

De mon lit c’est une forme

Voûtée menaçante en prévision

La plupart du temps de rien

D’un chat d’un rat les grands soirs

D’un ivrogne venu là pour cuver

Sa bière son vin tout à la fois

De mon lit j’entendais des râles

L’ivrogne je le plaignais pas

Après lui c’était moi il n’était

Qu’un sac plein de sable un sac

De boxe dans lequel l’homme

A la matraque cognait comme

Pour s’entraîner dur et sec


Gardien de chantier dur métier

Les armes circulent un peu partout

Aujourd’hui mais à l’époque ça

Allait encore un petit univers

De rapines et de combines

Sauf que moi j’étais déjà sous un feu

Sacrément nourri à croire que

L’homme à la matraque savait où

Il allait : il savait où nous allions

Je peux vous l’affirmer il était

Comme on dit affranchi et j’étais

Comme on dit son informateur

Privilégié sur mon dos il lisait

L’avenir toutes ces lignes brillantes

Sous la lumière cherchez pas

C’est le monde d’aujourd’hui


Certain que sa matraque à présent

Ne ferait même pas fuir les chats

Même eux lui sauteraient direct

Au visage alors imaginez les minots

Collectionneurs de cuivre et de tout

Un tas d’autres trésors cotés en bourse

Une rafale de plombs dans mon gardien

Préféré par obligation légale pas un pli

Que ça ferait je me retrouverais orphelin

De père après avoir enterré mon rêve

De calme et de tendresse

Faut-il indiquer grâce à qui ?

Elle sa contribution à l’avenir

Se résumait à quelques mots :

Ta gueule salope”

Je suis né bien trop tôt...