Petite Histoire
De La Violence
Caravane posée sur des cales
Les rondes de nuit matraque
Le long de la jambe droite
De mon lit c’est une forme
Voûtée menaçante en prévision
La plupart du temps de rien
D’un chat d’un rat les grands soirs
D’un ivrogne venu là pour cuver
Sa bière son vin tout à la fois
De mon lit j’entendais des râles
L’ivrogne je le plaignais pas
Après lui c’était moi il n’était
Qu’un sac plein de sable un sac
De boxe dans lequel l’homme
A la matraque cognait comme
Pour s’entraîner dur et sec
Gardien de chantier dur métier
Les armes circulent un peu partout
Aujourd’hui mais à l’époque ça
Allait encore un petit univers
De rapines et de combines
Sauf que moi j’étais déjà sous un feu
Sacrément nourri à croire que
L’homme à la matraque savait où
Il allait : il savait où nous allions
Je peux vous l’affirmer il était
Comme on dit affranchi et j’étais
Comme on dit son informateur
Privilégié sur mon dos il lisait
L’avenir toutes ces lignes brillantes
Sous la lumière cherchez pas
C’est le monde d’aujourd’hui
Certain que sa matraque à présent
Ne ferait même pas fuir les chats
Même eux lui sauteraient direct
Au visage alors imaginez les minots
Collectionneurs de cuivre et de tout
Un tas d’autres trésors cotés en bourse
Une rafale de plombs dans mon gardien
Préféré par obligation légale pas un pli
Que ça ferait je me retrouverais orphelin
De père après avoir enterré mon rêve
De calme et de tendresse
Faut-il indiquer grâce à qui ?
Elle sa contribution à l’avenir
Se résumait à quelques mots :
“Ta gueule salope”
Je suis né bien trop tôt...