lundi 19 novembre 2007

Mutation 1.0


Des années à essayer

D’habiter son corps et

Quand ça y est quand on est

Enfin propriétaire ce fils de

Pute décide de vous lâcher

Ce matin il a eu cette douleur

Dans la poitrine elle remonte

Jusqu’à la mâchoire en irradiant

Les trapèzes tendus et contractés


Il se recouche tout habillé

Et accepte que je pose sur lui

Un drap léger pas la couverture

Surtout elle lui rappelle trop

Le sommeil et il a déjà dormi

Le volcan refroidit lentement

La lave liquide et brûlante

Lentement se solidifie

Une roche sombre et tiède


Comment y arrive-t-il ?

L’objet de nos disputes

Je m’énerve il me calme

Bon Dieu ! C’est toi le malade !

L’assiette vole un repas préparé

Avec soin qui finit sur le carrelage

Le chat s’en régalera...

Tout ça c’est terminé presque

Enterré mais le mot t’effraie


Les disques de rock bestial

Remplacés sur l’étagère par

Du folk les discussions que

Tu abrèges les yeux ailleurs

Je ne m’y habitue pas

Pour répondre tu te lèves

Difficilement de la table et tu

Parles lentement encore plus

Lentement : c’était hier c’était avant


La révolte est derrière ou alors

Elle est différente j’accepte

Et je me bats pas comme

Avant quand je voulais tout foutre

En l’air c’était dangereux mais

C’était ce qu’il fallait pour voir

Que je m’habitue aux limites

Et personne d’autre et j’y suis aux

Limites je me répare