mercredi 28 novembre 2007

The World To Come


L’endroit est inondé

D’un jaune pâle terre et

Ciel d’une teinte uniforme

Loin d’être celle de

La Mer de Paille qui

Borde Lisbonne


Réfugiée dans ce terrain

Vague boueux une boue

Sèche qui garde les traces

De pneus elles sont énormes

Les lignes d’une main géante

On dirait les lignes d’une vie


Avec des ruptures des chemins

Croisés qui se dédoublent

Là-bas deux camions au

Moins sont passés et deux

Chiens au moins sont passés

Par là de la bave de chien


Elle a mouillé la boue

Tout autour brouillant

La signature d’un crime

Pas seulement d’un crime

Si ce n’était qu’un acte qu’on

Efface d’une main dans la terre


Le sac contient des vêtements

Dérobés une jupe un pull

Et quelques accessoires

A la mode d’un soir de

Nocturne tout est jaune

Depuis tout à l’heure


En retenant le sac et ce qu’il

Contient elle ne ferme pas

Que son avenir elle devient

Cette terre sèche craquelée

Qui retient des outils rouillés

Emprisonnant un passé des


Bidons des sachets de ciment

Et son geste et le reste les chiens

La palissade est fendue des lattes

De bois qui se détachent ici et là

Comme si le monde venait

De s’ouvrir en deux

(the other world...)