Storytellers
Dans les ruelles affamées
Des armadas de storytellers
Attendent les égarés
Des heures avec des maux
Ils n’ont que leurs histoires
Pour supporter les tares
Les orgues grinçants
Ils grattent les peintures au plomb
Quand le mal est trop pénible
Les douleurs infernales
C’est la longue marche des malades
Le préjudice des contours
Les formes qui n’ont que leurs mots
Des offenses pour le calvaire
Des épines dans la plaie
De la peine pour les Saints
Loin des allées radieuses
Des avenues consacrées
Pauvres égarés qui se perdent
Dans les échancrures percluses
Les brèches mal fichues
Les déchirures maladives
Pauvres égarés qui vont entendre
Les maux des souffrants
Avant de finir comme eux
Egrotants et foutus
Une croix incurable
Fichée sur le front
A moins qu’ils ne choisissent
De rejoindre les corps des mânes
Ceux pour qui la douleur est une arme
Prenez garde aux ruelles désolées...