dimanche 1 juillet 2007

Storytellers



Dans les ruelles affamées

Des armadas de storytellers

Attendent les égarés

Des heures avec des maux


Ils n’ont que leurs histoires

Pour supporter les tares

Les orgues grinçants

Ils grattent les peintures au plomb


Quand le mal est trop pénible

Les douleurs infernales

C’est la longue marche des malades

Le préjudice des contours


Les formes qui n’ont que leurs mots

Des offenses pour le calvaire

Des épines dans la plaie

De la peine pour les Saints


Loin des allées radieuses

Des avenues consacrées

Pauvres égarés qui se perdent

Dans les échancrures percluses


Les brèches mal fichues

Les déchirures maladives

Pauvres égarés qui vont entendre

Les maux des souffrants


Avant de finir comme eux

Egrotants et foutus

Une croix incurable

Fichée sur le front


A moins qu’ils ne choisissent

De rejoindre les corps des mânes

Ceux pour qui la douleur est une arme

Prenez garde aux ruelles désolées...