Hommage à Elliot Smith
Les substances aux détours des nuits bleues
Deviennent noires aussi vite que des fruits
Dans la chaleur des instincts repoussants
Au bas d’un immeuble cérulescent on distingue
Les traits décimés d’un homme désolation
Aux gestes pleins de doutes
L’enseigne défraîchie d’une vieille boutique
Illumine des balcons cisèle des miniatures
Et nous lance des messages opalins
Pourquoi marcher dans le sens du torrent ?
Parce que notre peine est torrentielle
Autant qu’elle se dilue dans la violence
Des gestes comme des passerelles
Tentent de briser les contraintes de l’hinterland
Alors que nous ne voyons qu’un voilier blanc
Son équipage dans la mâture et le pavillon déployé
Qui accoste sur une musique d’Elliot Smith
Comme on aborde un inconnu pour des frasques
Alors les fenêtres sont des indices laconiques
Qui ouvrent des pistes des suggestions
Pendues au clair-obscur des maigres ouvertures
Prenant néanmoins une couleur gracieuse
La Cité des Roses se pose et parfume
La Cité des embruns Iroise bien tassés
Portland s’invite dans la chaleur affligée
Aux quatre coins des nocturnes gris de maure
Et remonte le temps d’une escale quelques heures
Le torrent d’injures au lieu de le suivre
Le temps d’une harmonie embrumée par l’ombrage
De certitudes inconsommables ces peines homicides