mardi 17 juillet 2007

Hommage à Elliot Smith



Les substances aux détours des nuits bleues

Deviennent noires aussi vite que des fruits

Dans la chaleur des instincts repoussants

Au bas d’un immeuble cérulescent on distingue

Les traits décimés d’un homme désolation

Aux gestes pleins de doutes


L’enseigne défraîchie d’une vieille boutique

Illumine des balcons cisèle des miniatures

Et nous lance des messages opalins

Pourquoi marcher dans le sens du torrent ?

Parce que notre peine est torrentielle

Autant qu’elle se dilue dans la violence


Des gestes comme des passerelles

Tentent de briser les contraintes de l’hinterland

Alors que nous ne voyons qu’un voilier blanc

Son équipage dans la mâture et le pavillon déployé

Qui accoste sur une musique d’Elliot Smith

Comme on aborde un inconnu pour des frasques


Alors les fenêtres sont des indices laconiques

Qui ouvrent des pistes des suggestions

Pendues au clair-obscur des maigres ouvertures

Prenant néanmoins une couleur gracieuse

La Cité des Roses se pose et parfume

La Cité des embruns Iroise bien tassés


Portland s’invite dans la chaleur affligée

Aux quatre coins des nocturnes gris de maure

Et remonte le temps d’une escale quelques heures

Le torrent d’injures au lieu de le suivre

Le temps d’une harmonie embrumée par l’ombrage

De certitudes inconsommables ces peines homicides