jeudi 26 juillet 2007

Brest City Blues



Tendre la main et se la faire couper

Pour être sûr de ne jamais tisser de liens

Des tombes retournent les sens giratoires

S’affrontent sur les dalles d’un parvis à venir

Des dalles infâmes c’est la cité des plaies

Eclairée par la croix d’une pharmacie

La Pharmacie du Centre

Aux relents fétides vers d’autres territoires

Obsédés ingérés digérés


En lettres énormes vertes sur un fond blanc

C’est la Passion névralgique

Clouée sur l’officine à cambrioler

L’heure qui arrive est à l’aphasie

Aux démences concentriques près de l’objectif

Dévaler la Route de la Corniche

Qui comprend encore les paraboles ?

A pied d’oeuvre autour de la tâche

De toute façon cela n’a plus d’importance


Place de la Porte deux ou trois tours

Pour soulager la pression la Passion in absentia

L’oeuvre est un lieu ? Un drame ? Une fiction ?

Un pharmacien cloué sur un comptoir

Ouais c’est exactement ça

Un remède dérobé avec une masse

Une jolie masse bien lourde et brillante

Comme une lanterne une torche

Un flambeau qui fait plier les candélabres


Des rats traversent devant nous

Bienvenue dans ce périple délinquant

En quête d’une pharmacopée de tous les effets

Répertoriés dans un registre plus haut dans le Centre

Saint-Pierre Saint-Michel Saint-Marc

Quand je parle de la Passion du Christ...

Elle nous conduit à cette officine

Couche-toi l’apothicaire !

On se prosterne devant tous les Saints