Invisible Ghetto
La raideur glaciale du dos
Au coeur des voies caverneuses
Balaie les flottements dynamiques
Tiraillée entre l’atmosphère suffocante
Et le meurtre des envies
C’est un avenir pur et dangereux
Au risque de faire hurler les cieux
On peut s’emmurer vivant
Condamner les issues littorales
Et se hâter si on le peut encore
Se confectionner une chapelle
Aride sombre et minimaliste
Un essai canonique une balle en argent
Afin de se rendre à l’évidence
A l’exposition de la torture
Où les images de feuilles mortes
Rehaussées de corail et de luttes
Sont des accidents de parcours rutilants
D’un rouge Bismarck le navire invisible
Derrière la pointe de l’Armorique
D’où la ville n’est qu’une lame blanche
Un phantasme indécis et lointain
Une évocation platine rayure blanc d’Espagne
Ou jaune de Naples selon les heures
Et les humeurs délitées ou pesantes
Une esquisse vacillante d’où s’échappent
Des bruits imprécis l’annonce
D’un futur prochain de jours
Qui se succèdent et s’endurcissent
Comme une colonne vertébrale
Pourquoi ne pas la briser ?
Et partir sur un fragment de résine
Un morceau de rock de ville
Ou de vertèbre hors-la-loi
A la rencontre de l’odeur du monde