jeudi 12 juillet 2007

Invisible Ghetto


La raideur glaciale du dos

Au coeur des voies caverneuses

Balaie les flottements dynamiques

Tiraillée entre l’atmosphère suffocante

Et le meurtre des envies


C’est un avenir pur et dangereux

Au risque de faire hurler les cieux

On peut s’emmurer vivant

Condamner les issues littorales

Et se hâter si on le peut encore


Se confectionner une chapelle

Aride sombre et minimaliste

Un essai canonique une balle en argent

Afin de se rendre à l’évidence

A l’exposition de la torture


Où les images de feuilles mortes

Rehaussées de corail et de luttes

Sont des accidents de parcours rutilants

D’un rouge Bismarck le navire invisible

Derrière la pointe de l’Armorique


D’où la ville n’est qu’une lame blanche

Un phantasme indécis et lointain

Une évocation platine rayure blanc d’Espagne

Ou jaune de Naples selon les heures

Et les humeurs délitées ou pesantes


Une esquisse vacillante d’où s’échappent

Des bruits imprécis l’annonce

D’un futur prochain de jours

Qui se succèdent et s’endurcissent

Comme une colonne vertébrale


Pourquoi ne pas la briser ?

Et partir sur un fragment de résine

Un morceau de rock de ville

Ou de vertèbre hors-la-loi

A la rencontre de l’odeur du monde