vendredi 27 juillet 2007

Amour à froid



Tu regardais par la fenêtre

Et tu m’as dit :

Cette ville n’est pas la mienne

Je t’ai répondu :

Ma vie n’est pas la tienne


Tu as ajouté :

Je n’aime pas tout ce gris

Je t’ai répliqué :

Je suis souvent gris

Au ras de la poussière


Ta réponse a fusé :

Trop souvent par terre

Tu deviens comme ces murs

Mon objection a pris son temps :

je les trouve beaux ces murs


Tes boucles brunes ont tremblé :

Le problème est là

De loin je les ai caressées avant de lancer :

Il est peut-être anodin

Ta riposte dans le spleen :


Je ne crois pas. Pas pour moi

Il y a la musique aussi...

La musique ? Ai-je répété. Tu as confirmé :

Je n’écoute que de la musique cubaine

Et toi que de la cold wave


Je n’ai pas pu me retenir :

Encore un prétexte !

Tes boucles ont bougé à nouveau

Quand tu m’as répondu :

Pour toi. Pour moi c’est essentiel


L’espace se clôt près d’un vide

Une pièce étroite qui rétrécit encore

La solitude n’est pas une invention

Mais il est si difficile

D’en dépeindre le goût