mardi 3 juillet 2007

Trois jours et nuits



De longues traînées à l’agonie sur une plage

Le Moulin Blanc soudain devient noir

Un vent crache des blocs qui s’écrasent sur des souvenirs

Des nuages à la brune, une lune brasier

Sur une ville jadis privée de nerfs

Réveillée par des beats agresseurs

Des assaillants frénétiques


Une ville hors d’atteinte à la substance friable

Qui descend lentement dans la mer

Les flots rougissants les nappes digitales à couteaux tirés

Rencontrent une grève à la dérive

Alourdie par le poids des hommes ruinés

Des pierres tragiques bien trop polies

Par les écumeurs d’âmes l’atmosphère Brown Sugar


Ta bouche à jamais a prononcé des murmures insensés

La respiration inaudible d’une cité endormie

Teintée de sombre et de délices furieux

Aux ramures américaines les rues sanglées

L’énergie étreinte à la poursuite des foules cosmopolites

Sur le sable des oripeaux des sangles une pose navrante

Les yeux au ciel d’un noir épais


La lune cachée pourtant si présente

Derrière la brume d’emprunt d’un regard frelaté

Devenu synthétique après trois jours et trois nuits

Dans les quartiers de tueries aux axes difformes

Les couloirs avilis qui n’ont jamais existé

Juste en face de New York debout dans une langue convulsive

Et de son étincelant fracas de sang-mêlé


Que tu ne verras jamais que tu n’entendras jamais

Au bord du monde de l’ancien

Sur le départ d’une grève livrée aux grandes marées

Celles qui lèchent les fondations d’une ville reconstruite

Ruisselante d’alcools jetés dans les feux

De ton supplice un soir de fête

Cadillac Squawk est pour toi