Trois jours et nuits
De longues traînées à l’agonie sur une plage
Le Moulin Blanc soudain devient noir
Un vent crache des blocs qui s’écrasent sur des souvenirs
Des nuages à la brune, une lune brasier
Sur une ville jadis privée de nerfs
Réveillée par des beats agresseurs
Des assaillants frénétiques
Une ville hors d’atteinte à la substance friable
Qui descend lentement dans la mer
Les flots rougissants les nappes digitales à couteaux tirés
Rencontrent une grève à la dérive
Alourdie par le poids des hommes ruinés
Des pierres tragiques bien trop polies
Par les écumeurs d’âmes l’atmosphère Brown Sugar
Ta bouche à jamais a prononcé des murmures insensés
La respiration inaudible d’une cité endormie
Teintée de sombre et de délices furieux
Aux ramures américaines les rues sanglées
L’énergie étreinte à la poursuite des foules cosmopolites
Sur le sable des oripeaux des sangles une pose navrante
Les yeux au ciel d’un noir épais
La lune cachée pourtant si présente
Derrière la brume d’emprunt d’un regard frelaté
Devenu synthétique après trois jours et trois nuits
Dans les quartiers de tueries aux axes difformes
Les couloirs avilis qui n’ont jamais existé
Juste en face de New York debout dans une langue convulsive
Et de son étincelant fracas de sang-mêlé
Que tu ne verras jamais que tu n’entendras jamais
Au bord du monde de l’ancien
Sur le départ d’une grève livrée aux grandes marées
Celles qui lèchent les fondations d’une ville reconstruite
Ruisselante d’alcools jetés dans les feux
De ton supplice un soir de fête
Cadillac Squawk est pour toi