vendredi 10 août 2007

Play Havoc



Où qu’il aille à l’ombre d’une chevelure blonde

Il se brûle aux filaments électriques

Le passage du courant s’étire et crépite

Dans les colonnes sèches les locaux techniques

Dont les portes sont défoncées à la hache

Au huitième étage


Il connaît les rudiments les principes actifs

Ce qu’il convient de faire sur un corps parfait

Les notions qu’on lui certifie élémentaires

Il pense à d’autres yeux qui se sont posés sur lui

Entre deux étages avec conscience détournés

A la tombée d’une nuit


Un corps à poudre polyvalente désespérément inerte

La goupille de sécurité la poignet de percussion

Se refusent aux fondus-enchaînés

Des plans morcelés sur la hache en crise

En quête d’une fermeture définitive

D’un seuil jaune et bleu sculpté d’enceintes


Au milieu d’un palier citadelle une main infatigable

Qui se presse avec au bout des doigts

Un manche stérile creusant un quotidien de violence

Trop de quoi ? D’alcool ? De médicaments ?

Trop de menaces et d’ombres à cet étage

Entre le septième et le neuvième


Y a pas de quoi fuir gagner le large la ligne marginale

L’étage qui va au drame comme un navire en avarie

L’homme qui frappe au hasard dans le ciment va au naufrage

A chaque coup une étoile dans la peinture grasse

Encore une empreinte au crédit des astres

Quoi ? C’est pas une belle histoire ?


Des boys exaspérés au huitième étage

Le frottement des corps dans un décor cheap

A loyer modéré la chute des reins n’a plus la même douceur

Elle a l’empreinte d’une hache dans le fond d’un mouillage

La marque d’une danse invisible sur un palier ouvert

Convoquant l’homme qui n’a qu’une idée en tête : Destroy !