Play Havoc
Où qu’il aille à l’ombre d’une chevelure blonde
Il se brûle aux filaments électriques
Le passage du courant s’étire et crépite
Dans les colonnes sèches les locaux techniques
Dont les portes sont défoncées à la hache
Au huitième étage
Il connaît les rudiments les principes actifs
Ce qu’il convient de faire sur un corps parfait
Les notions qu’on lui certifie élémentaires
Il pense à d’autres yeux qui se sont posés sur lui
Entre deux étages avec conscience détournés
A la tombée d’une nuit
Un corps à poudre polyvalente désespérément inerte
La goupille de sécurité la poignet de percussion
Se refusent aux fondus-enchaînés
Des plans morcelés sur la hache en crise
En quête d’une fermeture définitive
D’un seuil jaune et bleu sculpté d’enceintes
Au milieu d’un palier citadelle une main infatigable
Qui se presse avec au bout des doigts
Un manche stérile creusant un quotidien de violence
Trop de quoi ? D’alcool ? De médicaments ?
Trop de menaces et d’ombres à cet étage
Entre le septième et le neuvième
Y a pas de quoi fuir gagner le large la ligne marginale
L’étage qui va au drame comme un navire en avarie
L’homme qui frappe au hasard dans le ciment va au naufrage
A chaque coup une étoile dans la peinture grasse
Encore une empreinte au crédit des astres
Quoi ? C’est pas une belle histoire ?
Des boys exaspérés au huitième étage
Le frottement des corps dans un décor cheap
A loyer modéré la chute des reins n’a plus la même douceur
Elle a l’empreinte d’une hache dans le fond d’un mouillage
La marque d’une danse invisible sur un palier ouvert
Convoquant l’homme qui n’a qu’une idée en tête : Destroy !