Noir Animal - Un délire nocturne
Jusqu’à quand vais-je pouvoir taper comme un sourd ?
Cogner et garder le silence comme un autre
Cette main contre n’importe quoi
Un mur une planche en bois une porte en fer
Le jour je lutte contre les bruits de fond
La nuit je bute le silence je suis pourtant si fatigué
Parfois je cherche la sortie de secours
La porte surmontée d’un EXIT lumineux
Mais d’où vient ce bruit ? Ce bruit blanc
Qui vire au noir animal le bestial voisinage
D’où vient ce goût de kérosène dans ma bouche ?
Un méchant goût de combustible une huile de pierre
Dans la gorge une salive hydrocarbure vil reliquat
D’un proche qui tombe dans la contraction
Les portes coupe-feu toujours dans l’étincelant
Le transitoire le pressant l’évacuation la méfiance
Autant d’états lamentables que je broie
D’une main qui n’est plus qu’une contusion
Dans ta gueule ou ailleurs comme tu veux
Du moment qu’elle atterrit quelque part sur quelque chose
Tant pis pour les articulations le cartilage
Les charnières physiques improvisées ou planifiées
Tant pis pour les habitants tiraillés des noms sur du marbre
Phalanges segments enrôlés dans l’infanterie
Je vais te passer par la fenêtre te passer par la fenêtre
Ce n’était pas un vol planifié le saut de l’ange en quelque sorte
Sur ta face j’aurais pu tomber ce jour-là j’aurais pu
Depuis la peur m’habille de cernes et de fléaux
Dans le saut la délivrance vous vous souvenez ?
Je monte le volume pour couvrir le bruit du vent
Le souffle comme un zip et le choc sur le sol
Un sol zircon tellement dur tellement dur
A part monter le son je ne vois pas
Je ne vois pas ce que je peux faire d’autre
A part monter le son monter le son qu’il meuble la pièce
Et retourner le palindrome dans un sens puis dans l’autre