Chauffer dans le noir
Sur les boulevards les scooters se crashent
Les voitures se retournent près des zones bleues
Des tonneaux et le calme qui rêve en couleurs
On envoie du gros bleu du gros rouge qui tache
T’es à Brest mon garçon pas sur la grande bleue !
Cosmique et bruitiste pour conduire la nuit
Dans cette ville qui tourne aux grammes
Sont les adjectifs adéquats comme des
Additifs dans le carburant de l’or noir
Enrichi par les refus de priorité de s’épancher
Sur les reproches les trucs qu’on a sabotés
Avant d’avoir touché les heures bleues
Et de flamber les feux pour une image totale
Un violon yiddish qui accumule les requêtes
Au final ce qui demeure une lamentation
N’est pas si rare c’est même trop fréquent
De ça les cadrages serrés les balayages
Panoramiques sur le travail de la ville
La ville qui tonne dans le rétroviseur se fout
Elle défile file se dévide au fil des néons
Et sonne toutes les heures en silence
Parce qu’il fait nuit parce que c’est la nuit
Et qu’à cette heure les cloches se taisent
Et qu’à cette heure on roule bien trop vite
Sur les routes des plaques tournantes en fait
Un moment les couleurs débordent comme
Sur la palette d’un peintre un fichu mélange
Oh Mon Dieu ! Oh My God ! chialerait Eugène
Qui va devoir nettoyer les trottoirs ? Et les murs ?
Ton violon efface tout c’est un miracle cet instrument
Sur le noir des touches et des traits qui se battent
Avec tous les angles toutes les galères au sens propre
Comme au sens figuré de Saint Martin à Recouvrance
Des lieux abusifs parfois vicieux pour ceux qui le veulent
On le veut souvent on le voudrait sur le pont ça fait :
Tchac ! Tchac ! Tchac ! Tous les vingt mètres