lundi 27 août 2007

Chauffer dans le noir



Sur les boulevards les scooters se crashent

Les voitures se retournent près des zones bleues

Des tonneaux et le calme qui rêve en couleurs

On envoie du gros bleu du gros rouge qui tache

T’es à Brest mon garçon pas sur la grande bleue !


Cosmique et bruitiste pour conduire la nuit

Dans cette ville qui tourne aux grammes

Sont les adjectifs adéquats comme des

Additifs dans le carburant de l’or noir

Enrichi par les refus de priorité de s’épancher


Sur les reproches les trucs qu’on a sabotés

Avant d’avoir touché les heures bleues

Et de flamber les feux pour une image totale

Un violon yiddish qui accumule les requêtes

Au final ce qui demeure une lamentation


N’est pas si rare c’est même trop fréquent

De ça les cadrages serrés les balayages

Panoramiques sur le travail de la ville

La ville qui tonne dans le rétroviseur se fout

Elle défile file se dévide au fil des néons


Et sonne toutes les heures en silence

Parce qu’il fait nuit parce que c’est la nuit

Et qu’à cette heure les cloches se taisent

Et qu’à cette heure on roule bien trop vite

Sur les routes des plaques tournantes en fait


Un moment les couleurs débordent comme

Sur la palette d’un peintre un fichu mélange

Oh Mon Dieu ! Oh My God ! chialerait Eugène

Qui va devoir nettoyer les trottoirs ? Et les murs ?

Ton violon efface tout c’est un miracle cet instrument


Sur le noir des touches et des traits qui se battent

Avec tous les angles toutes les galères au sens propre

Comme au sens figuré de Saint Martin à Recouvrance

Des lieux abusifs parfois vicieux pour ceux qui le veulent

On le veut souvent on le voudrait sur le pont ça fait :


Tchac ! Tchac ! Tchac ! Tous les vingt mètres