jeudi 16 août 2007

Mémoire Flash



Les rues commerçantes peuvent encaisser les coups

Et rendent la monnaie dans toutes les langues

Les jours d’affluence elles semblent hystériques

Autant dire mortes as good as dead

Dans toutes les langues polychromes

Les cartes contre des tenues les saintes écritures


Dans les vitrines tant d’apparences agréables

De potentiels sensuels cuir et coton s’embrassent

What’s the good of running ? Sans Converse aux pieds

Dans toutes les langues...Moi qui rêve d’une jolie langue

Jeune et rose avant de rejoindre le cimetière

Ouvert même les jours fériés


Doucement l’heure de la fermeture approche

Les trains de marchandises ralentissent

Dans un bel adieu provisoire le coucher du soleil

Artificiel presque aussi troublant que l’autre

Se contemple comme tout le monde

Dans les miroirs biseautés qui aggravent mon cas


Ils déteignent sur les sols des couleurs insignes

Qui vident leur sac avec les enseignes harassées

Suis-je en train de perdre ma langue ou de la chercher ?

Cela ne sert à rien d’en vouloir à la foule polyglotte

It’s no good... Pour toujours pour de bon

For ever for good on s’est quittés dans cette foule


Aujourd’hui pour un mot je t’ai perdue

J’avoue ne plus me souvenir lequel un mot c’est tout

Qui a dû sortir de ma bouche aiguisé comme une serpe

Et te blesser presque à mort ou brusquement te décevoir

Les miroirs brisés du verre pilé partout sous tes pieds

Jeté à ton visage malgré moi je ne sais plus


Depuis j’arpente les rues commerçantes

Fredonnant avec les minutes grises un air transi

Une chanson prise dans les glaces d’un désaccord échoué

Sur une banquise festonnée de guirlandes franchisées

Bordures étranges aux lettres vivantes

Dont je ne comprends plus ni le sens ni la langue