Mémoire Flash
Les rues commerçantes peuvent encaisser les coups
Et rendent la monnaie dans toutes les langues
Les jours d’affluence elles semblent hystériques
Autant dire mortes as good as dead
Dans toutes les langues polychromes
Les cartes contre des tenues les saintes écritures
Dans les vitrines tant d’apparences agréables
De potentiels sensuels cuir et coton s’embrassent
What’s the good of running ? Sans Converse aux pieds
Dans toutes les langues...Moi qui rêve d’une jolie langue
Jeune et rose avant de rejoindre le cimetière
Ouvert même les jours fériés
Doucement l’heure de la fermeture approche
Les trains de marchandises ralentissent
Dans un bel adieu provisoire le coucher du soleil
Artificiel presque aussi troublant que l’autre
Se contemple comme tout le monde
Dans les miroirs biseautés qui aggravent mon cas
Ils déteignent sur les sols des couleurs insignes
Qui vident leur sac avec les enseignes harassées
Suis-je en train de perdre ma langue ou de la chercher ?
Cela ne sert à rien d’en vouloir à la foule polyglotte
It’s no good... Pour toujours pour de bon
For ever for good on s’est quittés dans cette foule
Aujourd’hui pour un mot je t’ai perdue
J’avoue ne plus me souvenir lequel un mot c’est tout
Qui a dû sortir de ma bouche aiguisé comme une serpe
Et te blesser presque à mort ou brusquement te décevoir
Les miroirs brisés du verre pilé partout sous tes pieds
Jeté à ton visage malgré moi je ne sais plus
Depuis j’arpente les rues commerçantes
Fredonnant avec les minutes grises un air transi
Une chanson prise dans les glaces d’un désaccord échoué
Sur une banquise festonnée de guirlandes franchisées
Bordures étranges aux lettres vivantes
Dont je ne comprends plus ni le sens ni la langue