vendredi 17 août 2007

A Demon For Work


De retour ils sont de retour les démons

Ils m’avaient quitté les mains pleines de lumière

Battant les pauvres rides le désir de froisser le ciel

Avides de nuits affreuses de crimes odieux

Que le destin les crève tous

Les premiers mots qu’ils ont prononcés

Assis sur les marches des Halles Saint Louis

Archanges noir de suie et rouge vif

Les couleurs de la guerre

Ils vont la boire jusqu’à la lie

Ont-ils ajouté en supplément gratuit

Pour leur plaire je pourrai m’occuper du calice

L’enfoncer bien profond dans la gorge des escrocs


Ils ne l’auront plus jamais nouée

Au réveil au coucher à l’arraché

Ce soir nous allons envahir leurs maisons

Disloquer leurs appartements leurs hôtels particuliers

Qu’ils soient riches ou pauvres chanceux ou malheureux

En cadence ils y passeront tous jusqu’au bout

Ils endureront notre calvaire cette peine Antifer

Qui remonte aux premiers temps de notre existence

Ces longues trajectoires au nord du Havre

Les raffineries illuminées et les fumées blanches

S’élevant afin de polluer la nuit

Nous irons prendre les femmes en ferons des call-girls

Les hommes par-dessus le Plateau des Capucins


Ils seront emportés par le courant comme des chats

Enfermés dans une toile de jute gonflée par l’eau saumâtre

Et nous danserons dans la pollution atmosphérique

Nous nous soûlerons de leurs vins ravageurs

Piqués par les larmes les rayons d’une lumière

Trop épaisse du miel s’écoulant par les fenêtres

Certains se réfugieront dans une Eglise

La plus grande la plus haute la plus belle de la ville

Les idiots ignorent que c’est notre nid

Notre foyer éternel dont nous sortons à notre guise

Pour nous emparer des esprits meurtris par l’usage

Que nous convertissons à notre folle austérité

A la fin ils s’oublient ils deviennent nous


Have one’s own way

Get under way

Loin des chemins balisés