Un Autre Endroit
(Hypertext)
Je me dis que les versants
De la cité - inconnus rebelles
Aux traitements - sont une
Espèce de bénédiction - l’urgence
Aurait pu les contraindre - les
Mater les éteindre comme un
Incendie volontaire parti d’une
Cave ou d’un hall d’entrée
Ils se cachent jouent avec
Mes nerfs - là où je suis
L’avenir se colore de l’angoisse
Et de ces rares moments de joie
Qui se délectent d’un jeu
Enduit de couleurs inaptes
Désormais capables de
Réciter la terreur : elle trans-
Figure l’hiver et les autres
Saisons balayant les places
Frangées de maisons survivantes
De la guerre - moi je l’ai prise
Adoptée comme un nouveau frère
Je la suis mais c’est impossible
De comprendre et de dire quoi que
Ce soit - elle court pareille à l’eau
Souterraine - parfois elle se montre
Parfois elle s’enterre même si
J’adopte la douleur même si
Elle est invisible et qu’elle colore
Ma vision du monde et devient
La blessure ce point central - un
Equilibre enraciné dans une terre
Accueillant tant d’épaves dont je
Suis - au bord de l’ivresse
D’un trouble immunitaire
Cet ennemi invisible jouant
Avec mes nerfs - se dévorer
Avant l’heure - elle sera toujours
La compagne fidèle de mes craintes
J’attends mon heure j’attends mon
Heure recueillant les signes comme
De nouvelles chansons à l’ordre
Brumeux me faisant penser à des
Villes du nord - Rotterdam
Glasgow Liverpool - je les visite
Dévorant leurs rues sublimes - je les
Adopte faute de trouver l’âme morte
Illuminée par ces accords dangereux
Autour desquels je tourne sans cesse
Parce qu’ils sont mon ancrage
Et qu’ils bâtissent une inconnue
Obsédante mais jamais à
La portée de mes bras
Cet ailleurs que je m’interdis