jeudi 28 février 2008

Un Autre Endroit

(Hypertext)


Je me dis que les versants

De la cité - inconnus rebelles

Aux traitements - sont une

Espèce de bénédiction - l’urgence

Aurait pu les contraindre - les

Mater les éteindre comme un

Incendie volontaire parti d’une

Cave ou d’un hall d’entrée

Ils se cachent jouent avec

Mes nerfs - là où je suis

L’avenir se colore de l’angoisse

Et de ces rares moments de joie


Qui se délectent d’un jeu

Enduit de couleurs inaptes

Désormais capables de

Réciter la terreur : elle trans-

Figure l’hiver et les autres

Saisons balayant les places

Frangées de maisons survivantes

De la guerre - moi je l’ai prise

Adoptée comme un nouveau frère

Je la suis mais c’est impossible

De comprendre et de dire quoi que

Ce soit - elle court pareille à l’eau


Souterraine - parfois elle se montre

Parfois elle s’enterre même si

J’adopte la douleur même si

Elle est invisible et qu’elle colore

Ma vision du monde et devient

La blessure ce point central - un

Equilibre enraciné dans une terre

Accueillant tant d’épaves dont je

Suis - au bord de l’ivresse

D’un trouble immunitaire

Cet ennemi invisible jouant

Avec mes nerfs - se dévorer


Avant l’heure - elle sera toujours

La compagne fidèle de mes craintes

J’attends mon heure j’attends mon

Heure recueillant les signes comme

De nouvelles chansons à l’ordre

Brumeux me faisant penser à des

Villes du nord - Rotterdam

Glasgow Liverpool - je les visite

Dévorant leurs rues sublimes - je les

Adopte faute de trouver l’âme morte

Illuminée par ces accords dangereux

Autour desquels je tourne sans cesse


Parce qu’ils sont mon ancrage

Et qu’ils bâtissent une inconnue

Obsédante mais jamais à

La portée de mes bras

Cet ailleurs que je m’interdis