Melodrama
Sur le dos un SECURITE
Blanc sur noir avec dans la nuit
Le fluorescent qui donne un
Bel aspect à la disparition
Elle a (encore) foutu le camp
Vers les cheminées rouges et
Grises : là où elle est certaine
De trouver la paix au plus
Près du bruit monstrueux
Mais moins que chez elle
Où le silence règne la plupart
Du temps - to break the silence
Le rompre avec la fuite dé-
Composée et puis le semer
En chemin - y retrouver son
Etre en longeant les blocs alignés
Deux rangs qui abolissent la
Peur - elle pose une main
Sur une longue morsure dans la
Pierre : l’odeur du fer celui
De la mâchoire mécanique
La seule capable de découper
Cette matière - et pourtant même
La pierre semble défigurée
Le plus dur c’est de se dire
Qu’elle doit être plus résistante
Que ces blocs - sans devenir
Une pierre elle-même : comment
Est-ce possible ? Ce n’est pas
Humain - à son âge - de vivre
Ça - et même plus âgée ce n’est
Pas humain - devant les cheminées
Toutes en lumière de vraies
Rampes de lancement qui
S’offrent à son sommeil quel-
Ques heures dérobées au silence
Eloquent d’une famille inquiète
Devant les types de la SECURITE
Ces lettres qui virent au jaune
Citron dès que la nuit est tombée
Ou qu’elles pénètrent une obs-
Curité - il y en a tellement et partout
Entre eux ils jurent qu’ils ne
Sont jamais blasés - jamais
Mais ce sont des mots un peu
Vides - si longtemps qu’ils
Recherchent des victimes pour
Les rendre à leurs bourreaux
(Et le silence fut rompu par une
Détonation - she’s a good shot)