lundi 11 février 2008

Melodrama


Sur le dos un SECURITE

Blanc sur noir avec dans la nuit

Le fluorescent qui donne un

Bel aspect à la disparition

Elle a (encore) foutu le camp

Vers les cheminées rouges et

Grises : là où elle est certaine

De trouver la paix au plus

Près du bruit monstrueux

Mais moins que chez elle

Où le silence règne la plupart

Du temps - to break the silence


Le rompre avec la fuite dé-

Composée et puis le semer

En chemin - y retrouver son

Etre en longeant les blocs alignés

Deux rangs qui abolissent la

Peur - elle pose une main

Sur une longue morsure dans la

Pierre : l’odeur du fer celui

De la mâchoire mécanique

La seule capable de découper

Cette matière - et pourtant même

La pierre semble défigurée


Le plus dur c’est de se dire

Qu’elle doit être plus résistante

Que ces blocs - sans devenir

Une pierre elle-même : comment

Est-ce possible ? Ce n’est pas

Humain - à son âge - de vivre

Ça - et même plus âgée ce n’est

Pas humain - devant les cheminées

Toutes en lumière de vraies

Rampes de lancement qui

S’offrent à son sommeil quel-

Ques heures dérobées au silence


Eloquent d’une famille inquiète

Devant les types de la SECURITE

Ces lettres qui virent au jaune

Citron dès que la nuit est tombée

Ou qu’elles pénètrent une obs-

Curité - il y en a tellement et partout

Entre eux ils jurent qu’ils ne

Sont jamais blasés - jamais

Mais ce sont des mots un peu

Vides - si longtemps qu’ils

Recherchent des victimes pour

Les rendre à leurs bourreaux


(Et le silence fut rompu par une

Détonation - she’s a good shot)