mercredi 13 février 2008

The Other Woman


Ils sont là tous les jours

Dans le hall et l’odeur du

Shit remonte dans les étages

Du sum ou de l’afghan

Il a peur de les croiser

Le problème c’est qu’elle

Ne peut pas grand-chose pour

Lui - à part poser une main sur

Sa tête - une main sur son

Fils même pas magique

Lui le croit sans doute : il croit

Que cette main est puissante

Tellement qu’elle retient le

Monde et ses dangers


Pourtant elle n’a pu retenir

L’iPod et son père tous les

Deux arrachés - la chaleur

De sa cuisse est dérisoire

A peine une sensation qu’il

Devra remplacer et plus vite

Qu’il ne le pense - mais pour

Le moment cette chaleur suffit

L’enfant traverse le hall sûr

De lui maintenant et cette

Confiance le suivra bien après...

Souvent elle suffit pour vivre

Les morts sont ainsi

Ils transcendent la fragilité


Ce qu’on ne peut pas éviter

D’ailleurs avec son fils elle

Essuie des insultes : “grosse

Pute” ou “pouffiasse”

Mais les mots s’abîment

Derrière eux - ils n’atteignent

Pas cette confiance dérisoire

Et puis il y a la chaleur avant

Le froid souverain qui décide

Du moment et de l’heure

Et ça il l’apprendra petit à

Petit - c’est ce qu’elle espère

Surtout pas tout d’un coup - que

Le temps l’ébrèche patiemment


Le sens des mots ce qu’ils

Dévoilent est pire que ce froid

Grosse pute” ce n’est rien

Qu’il se souvienne de la chaleur...