vendredi 23 mai 2008

Ça va choquer


Qu’il faille se réfugier

Pour des clous plantés

Dans l’épouvante - sonorités

Electriques aussi efficaces que

Bien des traitements - du moment

Que j’avance du moment que

Je grave le reste me passe au-

Dessus - ah ! Ces heures en

Altitude rien ne les remplace

Elles parcourent les rues bouffies

D’immeubles achetés sur plan

Achetés sur plan - ça me laisse

Un goût de limaille dans la

Bouche - ça me laisse en colère

Et debout : contingences médicales

Et toute la nostalgie des luttes

A ton image tu forges de l’erreur

De l’horreur : plus chères plus rares

Que le vide - tu sais les envies de

Courir comme un malade comme

Autrefois je faisais ça je faisais ça

Je partais d’un point et je courais

Comme un malade avant de me jeter

Sur un tapis de clous - je riais je riais

Me relevais recommençais - comme

C’était bon comme c’était réconfortant

A présent je me jette dans les questions

Je recherche la même sensation :

Je tenais l’alcool je buvais je buvais

Comme c’était bon comme c’était

Bon - je vomissais puis je repartais

Aussi sec sans un arrêt - ah ! Je me

Cache mais la colère continue ses

Voyages - le temps passe le temps

Passe mais rien n’y fait : je dissèque les

Heures passées - en refusant d’être

Relax - le mensonge c’est le vide

Authentique qui s’abat - je préfère

Le tonnerre à toutes les images

Bidons - et puis quoi ? J’ai trop

De questions empoisonnées

Trop de désordres dégueulasses

Ça consume ça consume les

Contingences médicales - je me

Brûle je brûle de l’intérieur

Me jette sur un tapis de clous

Comme autrefois mais

Sans clameur de soutien...