A Continual Search
A l’affût des indices (morts)
Ces tableaux de Joe Ferris
Guitares grises couple à la bière
Le grand voyage commence
Devant sa glace : c’est là qu’on
Voit le chemin parcouru : par les
Corps et les choses - l’irremplaçable
Classe du prolétariat - on dirait qu’ils
Sont heureux on dirait qu’ils respirent
Le bonheur - la bière à la main
Vert acide rouge vif mais sourires
Tristes - la chair est triste comme
Un lendemain de nuit trop blanche
La jupe rouge et le soutien-gorge
Ne sont que l’intime et va savoir
Le déclin des rêves - c’est pourtant
Là que tout commence : t’es qu’un tas
De merde mais l’écrire c’est déjà de
L’art - parce que c’est sincère et
Que ça témoigne de quelque chose
D’une époque - la chronique d’une
Epoque - le chemin vers la croix
Un monde en soi : une toile de Joe
Ferris ou les cauchemars de Pollock
La ville secouée des sirènes
Les ambulances qui fondent sur
Les coeurs brûlants se réfléchissent
Sur la vitrine du supermarché
Asiatique et le chien-loup tirant
Sur la corde pour bouffer le
Pigeon ou la pie - c’est le ciel
Qui gagne et le clébard retenu
Dans son élan - la ville chante
La détresse et les souffrances
Dans l’air ces notes mécaniques
Ça rythme et ça caresse la panique
D’en finir avec les explosions
A l’intérieur : sincère et réfléchi
La beauté du quotidien les restes
D’un repas le tee-shirt noir d’un
Festival sur le bord d’un lac
Le plan ces rues les éclats d’un
Rire gras en pleine nuit et le son
D’une moto la vitesse d’un rire
Sombre - les spasmes du miroir
Tu scandes les dégâts mais
Le quotidien te dépasse
Dévore tes restes - on dirait une
Toile de Joe Ferris - accrochée dans
Tes cauchemars au-dessus des natures
Mortes - c’est là que tout commence
C’est là que tout finit...