lundi 5 mai 2008

A Continual Search


A l’affût des indices (morts)

Ces tableaux de Joe Ferris

Guitares grises couple à la bière

Le grand voyage commence

Devant sa glace : c’est là qu’on

Voit le chemin parcouru : par les

Corps et les choses - l’irremplaçable

Classe du prolétariat - on dirait qu’ils

Sont heureux on dirait qu’ils respirent

Le bonheur - la bière à la main

Vert acide rouge vif mais sourires

Tristes - la chair est triste comme

Un lendemain de nuit trop blanche

La jupe rouge et le soutien-gorge

Ne sont que l’intime et va savoir

Le déclin des rêves - c’est pourtant

Là que tout commence : t’es qu’un tas

De merde mais l’écrire c’est déjà de

L’art - parce que c’est sincère et

Que ça témoigne de quelque chose

D’une époque - la chronique d’une

Epoque - le chemin vers la croix

Un monde en soi : une toile de Joe

Ferris ou les cauchemars de Pollock

La ville secouée des sirènes

Les ambulances qui fondent sur

Les coeurs brûlants se réfléchissent

Sur la vitrine du supermarché

Asiatique et le chien-loup tirant

Sur la corde pour bouffer le

Pigeon ou la pie - c’est le ciel

Qui gagne et le clébard retenu

Dans son élan - la ville chante

La détresse et les souffrances

Dans l’air ces notes mécaniques

Ça rythme et ça caresse la panique

D’en finir avec les explosions

A l’intérieur : sincère et réfléchi

La beauté du quotidien les restes

D’un repas le tee-shirt noir d’un

Festival sur le bord d’un lac

Le plan ces rues les éclats d’un

Rire gras en pleine nuit et le son

D’une moto la vitesse d’un rire

Sombre - les spasmes du miroir

Tu scandes les dégâts mais

Le quotidien te dépasse

Dévore tes restes - on dirait une

Toile de Joe Ferris - accrochée dans

Tes cauchemars au-dessus des natures

Mortes - c’est là que tout commence

C’est là que tout finit...