lundi 28 janvier 2008

Roam The Streets


Il tend ses mains avec

Réticence - je ne sais pas

J’ai l’impression qu’il a

Envie de parler - de l’errance

Et des coupures qui déforment

Ses doigts : il en a tellement

Qu’on a de la peine à faire

La différence entre eux et

Le cuir de sa veste


Un cuir marron bouffé par

Les intempéries et rongé à

Force de traîner et de s’appuyer

Contre les murs et de se

Reposer dans les portes

Cochères - il regarde les phares

Wandering life...il regarde

Sans vraiment les voir je

Crois - trop de route trop


De villes et trop de coups

C’est ça qu’il dit après un

Moment : j’ai trop souvent

Mal j’ai cru pouvoir me

Soulager en partant comme ça

Mais non qu’il ajoute : elle est

Devenue une vieille maîtresse

Peut-être la seule qui veut de moi

Wandering life...wandering life


Trop de route trop de villes

Trop de coups - il n’arrête pas

De regarder les phares et de

Répéter les mêmes mots

En boucle ça finit par être

Lassant - j’ai un peu honte

Mais c’est ce qui me traverse

La tête : qu’il se taise avec

Ces histoires d’errance à deux


Balles : je sais trop ce que la

Douleur provoque - des cassures

Des ruptures des envies de meurtre

Et d’autres réjouissances

Alors qu’il la ferme - remballe tes

Vieilles rengaines de romans beat

Wandering life...wandering life...

La vie est une errance et même parfois

Une erreur la vie est une errance et même...

(Blues de merde !)