jeudi 24 janvier 2008

Artificial Horizon


Sur une jambe j’entrevois

L’antichambre - le purgatoire

Quatre murs et la chambre

La pluie artificielle passe

Sous les plinthes elle glisse

Sur le parquet - des rideaux

De pluie - ils se referment

Sur l’extérieur


Et tombent finalement

Avec ce qu’il faut de dureté

Sur des notes et les balcons

Un bruit d’aluminium mitraillé

Ils brûlent littéralement

Dans la main un peu de

Cette eau comme un

Pansement liquide


Sur une plaie ouverte

Un vêtement trempé qui

Colle à la peau - on désire

S’en défaire mais c’est impos-

Sible - impossible de l’enlever

On le porte comme une plaie

A la première averse on se

Précipite sans rien maîtriser


Un jour on le regrettera

Cette absence d’à-propos

On vit dans les notes et la

Musique - on s’en asperge

Comme d’un parfum - une

Eau de Cologne que l’on

Boirait : les prisonniers le

Font - ils font pourrir des


Fruits pour s’enivrer rapidement

Après le temps fait son oeuvre

Il assèche les étoffes - un putain

De désert : hé ! le purgatoire

C’est ici dans l’entre je bascule

Toujours toujours une obsession

Cette pluie manque de naturel

Une démarche incertaine


(La promesse d’un horizon

Artificiel...)