Artificial Horizon
Sur une jambe j’entrevois
L’antichambre - le purgatoire
Quatre murs et la chambre
La pluie artificielle passe
Sous les plinthes elle glisse
Sur le parquet - des rideaux
De pluie - ils se referment
Sur l’extérieur
Et tombent finalement
Avec ce qu’il faut de dureté
Sur des notes et les balcons
Un bruit d’aluminium mitraillé
Ils brûlent littéralement
Dans la main un peu de
Cette eau comme un
Pansement liquide
Sur une plaie ouverte
Un vêtement trempé qui
Colle à la peau - on désire
S’en défaire mais c’est impos-
Sible - impossible de l’enlever
On le porte comme une plaie
A la première averse on se
Précipite sans rien maîtriser
Un jour on le regrettera
Cette absence d’à-propos
On vit dans les notes et la
Musique - on s’en asperge
Comme d’un parfum - une
Eau de Cologne que l’on
Boirait : les prisonniers le
Font - ils font pourrir des
Fruits pour s’enivrer rapidement
Après le temps fait son oeuvre
Il assèche les étoffes - un putain
De désert : hé ! le purgatoire
C’est ici dans l’entre je bascule
Toujours toujours une obsession
Cette pluie manque de naturel
Une démarche incertaine
(La promesse d’un horizon
Artificiel...)