lundi 30 juin 2008

Otherworldly


Que tu comprennes

Ce qu’il advient le reste

Du temps : simple noyade

Les échos d’une moderne

Cité - énonciateurs et

Courant dans ta direction

Elle s’écarte comme

Une bête - ce physique

De rêve que tu n’as jamais

Vraiment regardé - plongé

Dans le Gin Tonic


Et quoi encore ? Plongé

Dans un ghetto - noir de

Splendeurs : ni chaud ni

Froid les mecs se déchirent

Pour une paire pour un

Visage - y s’prennent

La tête et crèvent de

Peur - des retors qui

Débarquent et qui jettent

Comme ça - l’air de rien -

Putain ! T’as jamais posé


Les yeux sur aut’ chose

Qu’un échec - à tous les

Coins de rue : combinaisons

Comme s’il en pleuvait

A même les vieux endroits

Qui décèlent ton espoir

Du moment - fatiguée

D’ses inventions : elle

T’attend pas - tu sais

Maintes fois tu as posé

La même - instaurant


Ce moyen définitif : fuselé

Exigeant - un vrai physique

De folie quelque part

Entre ces deux extrémités

La bête qui s’abreuve au

Gin dans un de ces bars

Trop simples avec un patron

Usé regardant une télé qui

Passera pas le numérique la

Haute définition et tout

L’est trop cramé et la joue


Blasé mais au fond

Aussi y s’émerveille

Et chiale parmi les autres



vendredi 27 juin 2008

Offcut 12


Une Ville Sans Nom 196
Mise en ligne par YK.2

C'était dur à retenir
Dans un parc interdit
Glamour mais simplement
Dangereux : un besoin
Impérieux - qu'on ne peut
Négocier qu'à la fuite
Les soupirs au cul - de cuir
Et de basses lacunes...

With Faltering Steps


C’était dur à retenir

Dans un parc interdit

Glamour mais simplement

Dangereux : un besoin

Impérieux - qu’on ne peut

Négocier qu’à la fuite

Les soupirs au cul - de cuir et

De basses lacunes - bientôt

C’est écrit - plus duraille encore

Tu vas cuirasse de bronze

Détourner ce profond malaise

Que tu transformes en ivresse

Jamais jamais tu ne rendras

Quelqu’un d’heureux

Et ce frisson te court dans le

Dos et te coupe les jambes

Comme un désir vagabond

Assis dans un rêve catholique

Caché dans Pinkerton - un truc

Déréglé seul à la maison

Détour par la case poussière

A la recherche d’une messe

Entre des façades mélangées

Ça marche à l’arrêt - fallait

Ce détour par des allées mal

Eclairées - des pierres dans les

Ampoules - quand je l’ai vu

Quand je lui ai tendu cette main

Chargée de mes bagues en argent

Il errait ses longues journées

En devenant tout composite

A l’image des villas si bien

Gardées à flanc de granit

Pourquoi se fendre d’un mot

D’une amère caresse ? Pas

Besoin d’excuses dans un

Miroir - quel est donc ce

Service que tu veux me rendre ?

Tiens la corde - on se promène

Dans la vitesse d’un fragile

Délice - là encore tu fausses

L’impasse qui serpente le soir

Plutôt que le plumard la nature

Urbaine et la taille au goût

Acerbe - pas de sofa pour la

Falling star - en mémoire des

Soldats tombés à ce combat

C’était pas une maladie

C’était pas ce visage familier

C’était ce pas mal assuré

Pas vraiment conseillé aux

Penchants trop habiles...

Tous les appuis pénétrants vers

Ce lucide caprice - baise amour

Et consolation - moderne

Expédition qui l’emporte à la

Maison : fontaine aux mains

Déchues par monts et disgrâces...




jeudi 26 juin 2008

Ominous Silence


A promener son

Indolence dans une

Lumière infatigable

Cette espèce de petit

Salaud a décroché

Des chants malsains

La panique a gagné

Tout balayé qu’elle a

Dans les vents marins

Qui nettoient la surface

Des boxes - frères toxicos

Et tentatives dures comme

Paroles de rue


Elles grignotent l’extérieur

S'éparpillent en nuages d’été

Surmenage qui souffre

A ce moment-là on parle

Beaucoup et jusqu’à pas

D’heure d’un coma guidant

Figures notables et déchet

Qui montre son bras

Tout scarifié : tu crois

Que ça suffit ? Tu crois

Que tu rachètes des parts

Dans l’espace ouvert sur

La mer les rafiots


Du monde entier et les

Beaux appartements avec

Vue sur rade ? La vie dehors

T’a bien laminé - rumeur

Et trompe-la-mort - on

Dirait la brochure d’une

Fertile marina sauf qu’à y

Regarder de plus près c’est

Quoi qu’on voit ? Ta gueule

Et tes ébats - en plus tu

Prétends le contraire

L’odeur de fléau sale

Vermine des entrepôts


Tu traînes ça avec

Toi comme un plaisir

Coupable - c’est pas moi

C’est pas moi ! A la descente

Viol et suicide ça fait pas

Rire - ruses d’un bleu

Azur : moi je note les

Travaux ces grues qui

Montent qui montent

Aux cieux - ni la clarté

Ni les stores ni les

Hôtels luxueux ne se

Trompent de blancheur


A la fin c’est un bail

Conforme aux brochures

Là-bas dégage ! Sur le

Total merdier entends la

Sortie proclamée : ça coûte

Réclusion - lâche et perdu

Ton sempiternel secours !

mercredi 25 juin 2008

Retour Aux Sources


Le style d’orage électrique

Que personne n’aime

Entendre : When I Go Deaf

T’as même pas essayé

De lui parler - il t’en

Voulait à mort et les

Incidents remontaient

Epais et denses

Tu en as vu tomber

Plus d’un - tous barrés

Et tous pourris - pendant

Des heures autour de toi

Y avait que des tordus

Des tragiques qui criaient

A la mort - des répliques

Fusant ça et là - cent personnes

Au moins en quelques

Minutes des morceaux de

Tissu flottant dans une

Artère centrale - tu mates

Une représentation indé-

Cente - qui sait si tu pourras

Assurer le moment venu

Offert aux citadins de passage

Envahissant les galeries

Marchandes bouffant du

Maritime - ça ressemble

A l’illusion - une dépense

De plus - les reproches se

Vendent mal et j’ai toujours

Ses yeux gravés en grosses

Lettres - il comprenait plus

Rien noyé à sa façon bientôt

Il serait même plus qu’une photo

Parmi les dernières - celles

Qu’on a effacées de la mémoire

Avec une pudeur toute imprégnée

De honte et de tristesse - c’est

Qu’il ressemblait franchement

Plus à rien - je pense à Faulkner

Porté sur la bouteille et la dérive

Géographique - lui qu’est retombé

Pas loin : Rue de Paris pour être

Exact - tous les autres étaient

Morts ou en maison de dingues

Il a trouvé enfin son ancrage

Et moi la perte comme héritage

Branché sur une ville fantôme

Abonné aux gênes défectueuses

A l’obsession mon pote - c’est

Un bel écrin au fond...


lundi 23 juin 2008

Beaten


Une Ville Sans Nom 206
Mise en ligne par YK.2

La hauteur : cette destinée
Qui foire - et se coltiner
Des crétins - d'abord et
Avant tout soi-même
C'est là que la valeur
Commence - parce qu'il
Faut se laver du truc
Messianique - s'installer
Sur un banc par exemple
Et tenir bon - curieusement
Le refus est la chose la plus
Difficile : il détruit tout
Et vivre au milieu d'un
Champ de ruines
Ca se mérite...

I Don’t Mind The Cold


On s’est parfois

On a trop - bref

Je vieillirai mal

Le pire bien sûr

Etant que je m’en

Branle complètement

Sur un fond sonore - Violent

Femmes - de sa jeunesse qui

Jalonne - toison mortelle

On dirait cette fenêtre

Ouverte - elle n’aime

Pas quand tu parles ainsi

Tu penses qu’à toi

Tu penses qu’à toi

Déclin laissant paraître

Le désir mal éteint

Attends - je t’explique

L’affaire : moi je sais

Mais ça fait longtemps

Que je sais - je fonce et

Puis voilà - parfois j’oublie

Que tu es là - j’avoue c’est

Lamentable - personne n’est

Parfait - pas vrai ? J’abuse

Sans doute de la situation

A mi-distance de tes seins

Et du souvenir - celui qu’est

Mal éteint - d’abord j’avale

Ta tendresse - elle me fait

Peur - tu comprends ça ?

Elle me fait peur - elle me

Rappelle que bientôt...

S’il m’arrive en sillonnant

Tôt le matin ou tard le soir

Les rues dorées par une bête

En sang de pleurer ton parfum

Je me dis d’une façon aveugle

Que ton corps n’est plus rien

Tu l’imagines ce moment ?

La ville au ventre - je n’ai jamais

Vu tes fesses et le reste - jamais

Ça vaut mieux - je souffre moins

Je n’ai jamais éprouvé ta tendresse

Ta présence - d’y être me conforte

Ta peine emporte - en somme

Tu y gagnes - l’ordinaire

Nous calme - en le jouant à

Rebours - toujours nous aban-

Donne

vendredi 20 juin 2008

Ruffians


A se tordre de soif

Et de vertu pas trop

Sainte - la part explo-

Sive que chacun porte

En soi ne songe qu’à

Cette hypothèse sinistre

Blasphème de pacotille

De la pignolade - descendu

Capital pour être attaqué

Par le premier venu

Merde ! Avoir traversé

Un enfer urbain pour se

Faire démonter par un

Nul mais chargé


C’est le comble de

L’impossible et de la

Complexité - hé Tom

Ça t’étonne ? Je me

Disais qu’un grand gars

Comme toi savait des

Choses sur la vie la

Différence - tout ça

L’éternel se lit et se

Ligue contre les idées

Reçues - tristement tu as

Pris ce piège comme

Une leçon - en levant

Les bras vers ce vide


Place d’architecte

Repliée sur elle-même

Et puis on t’a foutu

A la porte parce que tu

As liquidé ce dingue

De toute façon on est

Dans le même néant

Unanime qui flotte

Plus qu’il ne se donne

Pourquoi veux-tu faire

Partie de ces pitreries

Communes ? Hormones

Publicitaires et grosses

Cavaleries qu’on résume


Ainsi : que des lavements

Pour seules compensations

De ta destruction - à ton aise

Tom - paix à ton âme

jeudi 19 juin 2008

Offcut 11


Une Ville Sans Nom 204
Mise en ligne par YK.2

Elle se tient à l'angle
Et toi tu résistes aux
Appels - d'ailleurs c'est
A ce jeu que t'es le meilleur
A l'agonie de tous les reflets
Sur les vitres de ces voitures
Très chères et bien garées
Tu grimpes tu grimpes
Encore mais rien à faire
Ca patine dans la violence
Translucide...

Yell Blue Murder


Rien qu’une pièce

Tapissée par ta gueule

On peut pas tout

Contrôler - on peut pas

Le seul machin qu’on a

Sous la main c’est sa propre

Mort - si besoin est quoi

En quelque sorte : faire

Commerce de son corps

J’en connais une comme ça

Et celle-là n’est pas la pire

Certains jouent avec - des

Braves et des lâches ou

Les deux à la fois - comme

Toujours - sans filet

De brefs récits qui se tirent

Dans cette ville ou dans une

Autre - toutes les autres

Rien qu’une pièce

C’est le mouvement

Particulier qu’elles font

Toutes mais celle-là si

Besoin est elle commerce

Avec l’intranquillité - ça n’a

Aucun prix ce don - sous la

Main t’as le pire et

T’as les restes fumants - des

Rapports des pensées de sa

Quête - d’un bleu nuit au mieux

De sa forme : c’est-à-dire

Impraticable - tu sais quoi ?

Elle se tient à l’angle et toi

Toi tu résistes aux appels

D’ailleurs c’est à ce jeu que

T’es le meilleur - à l’agonie de

Tous les reflets sur les vitres de

Ces voitures très chères et bien

Garées - tu grimpes tu grimpes

Encore mais rien à faire ça patine

Dans la violence translucide

L’insertion à n’importe quel

Prix - ville sans haut ni bas

Comme celle que je connais et

Qui commerce à l’angle : c’est

Pas la pire - faut-il y croire ?

J’crois bien que non - le bleu

Est triste par mes yeux mais

J’ai vu tous les mirages - rien

Qu’une ville blue movie tapissée

Par la langue : encore moins par l’

Appât - ces millions de vauriens

Putain : ça doit être sa langue que

J’sens à ce niveau - le célèbre

Désordre de ma ville salope...

mercredi 18 juin 2008

I’ve Been Shafted


Un tube néon ça

Vole en éclats au

Moindre choc : des

Centaines d’étoiles

Infimes et blessantes

J’avais seulement voulu

Le ranger au-dessus d’une

Armoire métallique

Vestiaire minuscule

Que tous nous partagions

Le gros était en train

De vider une bouteille

De JB qu’il avait

Planquée derrière des

Cartons - en fait non


J’voulais pas le ranger

Plutôt le fracasser de

Fatigue et d’énervement

Le remettre dans son

Emballage long comme

Un calvaire sans fin

Le genre qui ouvre

Une trappe sous vos pieds

Tout se dérobe on sent

Bien qu’un truc sérieux

Se passe : la vie

S’échappe en longues

Traînées de sueur

T’es qu’une roulure !”

C’est le gros qui s’allume


La bouteille à la main

Et son haleine d’alcool

A brûler - “Comment

Qu’on va nettoyer tout

Ca avant d’aller bosser ?”

A la lumière blême il

Etait encore plus cireux - le

Tube j’aurais pu tout aussi

Bien le fracasser sur sa

Tête - on devait la boire

Après le trimard sa bouteille

Trop d’alcool les gestes

Nerveux et ce corps qui

Se barre sous mes yeux

La santé qui se désintègre


Se brise sur le quotidien

Le clash - des heures

Brutales - après t’es plus

Rien - t’as changé après

Des fissures - ces mois

Pourris jusqu’à l’os

mardi 17 juin 2008

Troubled Waters


A ta jeune liberté

Déjà bien entamée

C’était le jour déboire

J’avais pas le sommeil

Facile tu vois - sans nuit

Tranquille et le jour jadis

Les dégaines à l’arrache

Qu’il passait en douce

Comme un sale voleur

Qu’il était - mon petit

Monstre de beauté et de

Charme létal - on attend

Des fleurs on a des averses

Et ça rend méconnaissable

Comme dirait l’impasse

Sous ta fenêtre trésor de mes

Rêves salopés - ma belle

Douleur - tu as l’instinct

Joueur - juste la dose qu’y

Convient - jamais trop mais

Assez pour l’aiguille ornée

D’un cyclone - y avait plus

Que des parfums un peu passés

Comme si la peau les refusait

Toute cette sollicitude tu vois

C’est trop mon chou - je suis

Bâti pour être taillé au burin

Taillé au burin : vas-y ma grande

Fais de moi ton putain de jouet

C’est comme ça que tu flaires

Ton prochain - shoote à l’aveugle

Ta lubie - furie qui se penche sur

Orphée - solide aux brusques pour

Mon salut - j’ai pas à me plaindre

Comme une de ces victimes - ah

Les douceurs infectes - ça me fout

Gravement la rage - la rage en trop

Celle qui revient si souvent

Par ici - dans ces parages meurtris

De ce côté-là je souffre mais c’est

Bon ces cons-là m’auront pas

J’en ai des renvois que j’écrase

A mort les vaches - tu vois ça

Tient - c’est pas grave c’est pas

Grave - à l’épreuve des bombes

Je suis taillé - encore tout debout

Et putain j’y mets le paquet

Jusqu’au bouquet final - le lien

Entre le démon de sa race et le

Prince des poètes - faut que je cours

Plus vite que toi mon héroïque

Colline à la terre vieillie - comme je

T’aime comme je te vomis...

We must get to the root of the

Trouble - Tu t’répètes mais c’est

Débité - combien qu’y manque ?

Combien qu’y m’reste ? C’est quand

Qu’ça va sonner ? We must get to the

Root of the trouble...



lundi 16 juin 2008

Exit Only


Y s’demande encore

Bien pourquoi il s’acharne

Comme ça à écrire sur les

Murs : “Je suis blanc et je

Vous emmerde - white

Power” - à tous les coups

C’est la trempe qui l’attend

Bin faut savoir qu’y vit

Dans une zone où les

Blancs sont rares


Peut-être bien qu’y veut

En finir peut-être bien

Qu’y veut qu’on le trans-

Forme en souvenir mais

L’est pas raciste - sûr que

Non - il réussit seulement

A provoquer le courroux

Et à rentrer chez lui en

Miettes - le corps du Christ

D’une manière étrange


Toutes les haines du

Monde sur lui - un foutu

Paratonnerre - “mais merde

Gamin où tu veux en venir ?”

Lui dit toujours ce vieux

Musulman revenu des

Tombes de l’histoire

J’sais pas” qu’y répond

C’est pas faux encore qu’il

Ait son idée sur la question


Les rapports s’épuisent

En bout de ligne - c’est

La nature confuse qui veut

Ça - tourmentée et dange-

Reuse : pour un qui tape

Le sens est retourné on

S’épuise : des chrétiens qui

Souffrent - des musulmans

Qui s’offrent - des juifs qu’on

Assomme - et des hommes


Seuls qui cherchent à

Battre le fer d’un rouge

Mosaïque - un trajet

D’exode pour tous et

L’inconscient sauvage

vendredi 13 juin 2008

Stale Smell Of Beer II


Une Ville Sans Nom 197
Mise en ligne par YK.2

S'agit de tenir face aux
Intrépides montées
Acides : ça fait des buissons
Ardents - de superbes
Buissons qui se consument
Tout seuls comme les abrutis
Qu'ils sont : en criant fuck
Ca relance une exigence
Aux abords des rives
S'agit d'évacuer ce relent
De bière et d'aborder les sujets
Graves - la magique odeur du
Terme - gracile et pure - de belles
Saloperies qui brodent sur l'estime
En creusant si loin des autres

Stale Smell Of Beer I


Se greffer sur celui

Qui en apprit davantage

Sur les portes saccages

Mauvais présage boy

Mauvais présage

Quand au fil d’un lieu

A un autre tes baskets

De marque effacent

Toutes les débâcles

Plus qu’un krach un

Authentique revers

Voilà : tu rouvres la rue qui

Se destine au flinguage

En règle : y a toujours

Ce trou béant dans le

Blue-jean - j’avais pas pu

Parvenir jusqu’à la salle -

Ecroulé - j’étais sur la place

Le concert sans moi des bruits

S’échappant par la porte

Ouverte - on s’amoche

Aucun doute sur ce point

De la petite à la grande

Jusqu’au coude - litiges de

Rien du tout - sont visibles

Dans les quartiers ces

Massifs artificiels - des

Grilles des pointes des

Fortins aussi - et le stress

Qui manque pas son

Tour - tu payes ta bière ?

Les choses véritables à

Recouvrer à devoir

A rendre aussi parfois

On en garde des ouvrages

Renforcés aux défuntes

Mères et bien d’autres

Colères - on les

Broie avec du grunge...



jeudi 12 juin 2008

Take One’s Medicine


Est-il quelque chose

Qui tempère l’ennemi ?

Oui ? Non ?

Je marche vers ces blocs

J’entends une conversation :

Lui - tout le monde le

Connaît : c’est un putain de

Trou du cul - on dit qu’il a

Crevé son associé”

Welcome ! Ici ça relève les

Compteurs et ça recrute à tour

De bras pour des billets neufs

Le gars en question il est

Dans ce coin qu’illumine

Une sorte de coulée verte

Derrière lui il ne laisse

Que du funèbre et du victorieux

Autant dire du sang bien frais

Mais aussi surtout de l’or

En barre que les banques

S’empressent de recycler

Comment ne pas être ébloui

Par tant de grâce et par cette foi

L’horizon qui se calme se drape

D’un nuage parfait - “il est

Dans ses délires depuis

Qu’il est môme” - déjà à

L’époque c’était terreur et

Compagnie mais une chose

A changé - un truc radical

L’habitude d’un ciel dégagé

Toujours le même et pour

Tout le monde pareil - avec ces

Gus comme des gardiens

Scrupuleux de la brutalité

La fantaisie pour que l’

Inqualifiable se tire à reculons

Abandonne abandonne

Le terrain - si chaud que

Le crâne sabotage : les chairs

Ont fondu - avec les compliments

Du diable : on décime les organes

Avec ces torches braquées sur

De coupables retards - égalitaire

Chemin pour la détention - carcéral

Voyage - j’avale ma pilule miracle

Vers les endroits meilleurs : ça

Tourne la page - des chapelles

Des blocs : bon sang j’en trépasse

Et macabre l’univers servi pour la

Nuit - des états reproches...

C’est un putain de trou du

Cul”


mercredi 11 juin 2008

Under Pain Of Death


Ta grande gueule

Enfarinée sur un

Plateau - ça pourrait

Faire polar - ça pourrait

Mais ça le fait pas

Apportez-moi la tête

De Lennie Jack

Ces destins qui se

Coupent et se recoupent

Sont tellement proches

De la réalité - on s’enfonce

Tous avec un membre

En moins : petites taches

Argentées au-dessus de

L’Elorn et la beauté

Incroyable qui bousille pas la

Casse qu’on provoque sans

Toujours le vouloir - c’est

L’absence qui tue - on se dit :

J’ai pas voulu ça

Mais c’est pourtant ce qui

Arrive et c’est moche et

C’est minable - c’est humain

Et puis quoi ? Espèce de sale

Con - c’est l’absence qui tue

Elle interdit elle entrave elle

Aggrave la tension et la

Pression - t’en connais un

Qui donne sa chemise

Soûl fiction - belle collection

De ravages - y connaît pas sa

Chance - celle qu’on jette sur

La table en hurlant tout

Silencieux et tout froid

Et c’est grave - ouais

Si longtemps que ça empire

Que ça dure - du coup les

Occasions elles manquent pas

De s’évanouir - dans la nature

De la ville (regarde un peu l’

Avalanche de verdure entre les

Immeubles colorés de l’océane)

Regarde Nom de Dieu ! C’est

Peut-être la dernière fois que

Tu me vois accessible - parce que

C’est plus tenable - tout plaquer

J’me dis voilà j’y arrive :

Enjambe le parapet - tu

Y vas franco : saute pour la fin

Dans la nature suspecte - épouse

Ton agression fidèle aux contours

Erodés - c’est long comme sa

Traque ce calvaire imposé

Qui brille au milieu d’une vie

C’est décidé Lennie : c’est ma

Compagne pour tous les jours

Me séparant de la grande

Correction - ma tête sur un

Plateau...châtiment mérité...

mardi 10 juin 2008

Hit Rock Bottom


Devenu cette chose

En pleine force alors

Que gronde et que verse

Un triste repère : en dehors

De ce physique passé

Pourri - usagé

Qui ne soulève plus

Que son poids et

Quelques verres

En sachant tout le

Mal et le geste corps

Brisé : hostie au goût

De vin - du rouge et du

Blanc - désormais il

Court après l’espace

Et s’inflige le souvenir

Du vivace et de l’envie


Héros minable affecté

Du hasard malheureux

Et de pas mal d’erreurs

Ce que l’on pense ou ce

Que l’on dit c’est peanuts

Mon garçon : apprends

L’indifférence à te dire

Après tout je m’en tape

Qu’ils pensent ou qu’ils

Disent des horreurs

Sur l'éclipse d’un soleil

Façon Roy : kiss the dust

Avant de sécher ses larmes

En l’embrassant - avec la

Langue : rouge baiser

Blonde platine - kiss on

The lips


C’est la trame un

Conflit que l’on doit

Faut que ça tremble

Faut que ça fasse

Peur : histoire de

Décaper les dernières

Traces de factice

You can kiss my arse!

Pour après - quelque part

Près d’une essence rare

Tu sais un de ces arbres

Sublimes qui donnent

De l’espoir aux citadins -

Chercher au seul péril

D’y croire un nu juste

Pour toi qui ne soit pas

Hostile au combat



lundi 9 juin 2008

Prière Pour Sally


Elle s’est tue

Il parle encore

Et c’est insupportable

Ça n’aurait pas dû se

Passer comme ça

Pour Sally - vieil alcoolique

Avec cet esprit perché

Si haut qu’il est comme

Rayé des cadres

Ça ne prend pas - pas

Avec moi : merde ! Tu

L’as tuée vieil ivrogne

Et pas qu’un peu - à

Petit feu - entre des murs

A l’abri des regards -

C’était facile et pas cher

Payé - tout le monde

S’en foutait - tes yeux

Furibards et tes mains

De vrais hachoirs

Par mille coups bas

Par terre Sally - tout le

Monde te plaint putain

Mais pas moi - moi je vis

Dans une toile explosée

Mille couleurs des éclats

L’ombre d’un mot : enculé

C’est autre chose qui tient

Le stylo - et depuis il me

Guide - sinon je perds les

Pédales je deviens dingue

La main malade - plus qu’une tâche :

Que la vérité éclate comme une

Grenade - l’intérêt trop vif

Pour ta soif - putain putain

D’aliénation - elle m’a bien

Foutu en l’air - tant - que les

Mots saignent - faut que je

Récupère un peu d’humanité

La confiance et tout ce bordel

Qui fait vivre et répondre

Qui fait qu’une ville est super

Tous ces mots limites :

Hôtel - terrasse - joie de vivre

Temps libre - marché Saint Louis

C’est quoi ? Qu’est-ce que ça veut

Dire ? C’est pour quoi et pour qui ?

Pas pour Sally putain

Pas pour Sally...

vendredi 6 juin 2008

This Is A Shit Poem


Il a tout bouffé

C’est que du vide

Maintenant et le vide

Il l’aime pas ça

Y dit qu’y tiendra

Jamais jusque-là

La fille avec lui est

Plus maigre encore que

Moi - elle y va de son

Couplet agressif

Mais le gros y veut

Rien entendre : dégage !

Qu’y dit comme on

Tousse après il ajoute

Plus rien sans la

Monnaie vous pigez ?


Tout augmente dans ce

Temps qu’on dirait

Gavé aux amphéta-

Mines - la fille elle va

Y passer prochainement

L’est bien trop maigre

Je fais résonner en moi

Un Built To Spill

Juste pour m’échapper

Juste pour regarder ailleurs

C’est que j’en peux plus

Des fois de ces carcasses

A l’anorexie chimique

Pourquoi bouffer ?

Je vous le demande à

L’heure des pénuries


Autour des martyrs décavés

(Ne les plaignez surtout pas)

Y a des gros si gras de

Leur fric en liquide - le

Passeport des passeports

Ce pognon magique

Qui leur donne tous les

Droits - tous les droits

J’vous jure des fois je

Suis usé plus encore

Que les marches de la rive

Droite - rien ne m’attire

Plus que de retrouver l’

Unité - ce genre : voir d’en

Haut et reprendre au

Dernier moment la forme


Humaine à l’image de

Qui vous savez - ça hante

Méchamment l’objet du culte...