Noire Polyphonie
Se détruire toujours Puis renaître à nouveau
Au coeur de la ville blanche La course lancinante
Après les lampes qui étouffent la trop lisse tempête
J’ai encore au creux de ma main
Les gouttes tombées de ton front
Ce front comme une vague ténébreuse
Qui m’a si souvent tenu la tête
A la lueur d’une flamme
Toi seule a le secret Les sombres mots
Qui résistent aux vents à l’unisson
Et attirent les rafales polyphoniques
Qui m’empoisonnent et me guérissent
A tour de rôle
Le poison et l’antidote l’un après l’autre
S’écoulent de ton front de lis
Pour m’épargner cet ordre idéal
Esclave de variations dérisoires
Je m’enlise dans les méandres d’une fièvre urbaine
En implorant les Déesses mortelles
Celles qui méprisent les futurs apaisés
Et prônent la fureur et soulèvent la houle
La fougue et l’ivresse l’une après l’autre
Aux noirs frontons de la ville
Ta sueur a chevauché ma tempête intérieure
Tu crains mon vertige des profondeurs
Mes mains autour de ton cou
Comme une corde coulissante
L’une après l’autre se jouent d’un fleuve rouge
De ce coeur sonore Une danse vibrante
A mes tympans résonne
La sortie de l’amnésie
Oublier toujours Puis se souvenir à nouveau