mercredi 27 juin 2007

Des Vies Composites



Des accès de violence Des agents stimulants s’étendent

Etendues dérobées Des syncopes blanches

Peuplées de minéraux De pigments ferriques

En exil

Une fuite perforée


Il la porte vers la nuit

L’apogée glaçante après le pont

Voici l’amour amphétamine

La ville minée A ciel ouvert

L’héroïne dans ses bras Qu’elle appelait sa maison


Elle s’en va par une porte dérobée

De la brasserie à l’arrière-garde

Aux bas-fonds des accents de tristesse

Un choeur de pierre pour l’accueillir

Voici le calme majestueux L’arrêt final


La dernière station après les demi-sommeils

Les demi-mondes Le saut dans le décor

Le papier peint délicat Un papier de soie

Posé sur la bête noire

Les illusions Les citadins


Des projections déchues L’essence d’une ville

Dans la déchéance d’émotions contenues

Il s’attarde sur le tablier comme une lame

Au vent des fibres carbone Des câbles composite

Leurs voix enfin pleines


Dans la séparation il devine

Sous l’étoffe une peau crayeuse

Dans la dérive Le courant

Voici l’amour radical

La craie dissoute par la rivière marine


L’histoire La débauche finissent

A contre-jour Un réverbère jaune

Irradiant les ombres floues des amants

De vagues mouvements Des contre-courants

La disparition d’un songe