Des Vies Composites
Des accès de violence Des agents stimulants s’étendent
Etendues dérobées Des syncopes blanches
Peuplées de minéraux De pigments ferriques
En exil
Une fuite perforée
Il la porte vers la nuit
L’apogée glaçante après le pont
Voici l’amour amphétamine
La ville minée A ciel ouvert
L’héroïne dans ses bras Qu’elle appelait sa maison
Elle s’en va par une porte dérobée
De la brasserie à l’arrière-garde
Aux bas-fonds des accents de tristesse
Un choeur de pierre pour l’accueillir
Voici le calme majestueux L’arrêt final
La dernière station après les demi-sommeils
Les demi-mondes Le saut dans le décor
Le papier peint délicat Un papier de soie
Posé sur la bête noire
Les illusions Les citadins
Des projections déchues L’essence d’une ville
Dans la déchéance d’émotions contenues
Il s’attarde sur le tablier comme une lame
Au vent des fibres carbone Des câbles composite
Leurs voix enfin pleines
Dans la séparation il devine
Sous l’étoffe une peau crayeuse
Dans la dérive Le courant
Voici l’amour radical
La craie dissoute par la rivière marine
L’histoire La débauche finissent
A contre-jour Un réverbère jaune
Irradiant les ombres floues des amants
De vagues mouvements Des contre-courants
La disparition d’un songe