Les Oxydés
Un ciel acier Corten
C’est la couleur de leurs yeux
Des yeux rouillés par le chant des possibles
Les gifles douces-amères
Le sel quotidien
L’Occident se meurt au Ponant
Oxydé par les transports océaniques
Les victimes dévisagent le jour
Les cendres des journées répandues sur la rade
Avalées dans les bars
L’esprit tamisé par de trop nombreuses secousses
Elles penchent comme des grues
Des rangées périssables qui forment un mur inégal
S’érigeant entre les rives
Les solides rangées de lances Les murs de briques
Tas d’ordures !