mardi 26 juin 2007

Les Oxydés



Un ciel acier Corten

C’est la couleur de leurs yeux

Des yeux rouillés par le chant des possibles

Les gifles douces-amères

Le sel quotidien


L’Occident se meurt au Ponant

Oxydé par les transports océaniques

Les victimes dévisagent le jour

Les cendres des journées répandues sur la rade

Avalées dans les bars


L’esprit tamisé par de trop nombreuses secousses

Elles penchent comme des grues

Des rangées périssables qui forment un mur inégal

S’érigeant entre les rives

Les solides rangées de lances Les murs de briques


Tas d’ordures !