jeudi 21 novembre 2024

Parler Humain (2)

 


De quelle menace
Sommes-nous les
Prisonniers ?

De toutes
Ces guerres
Que l’on mène
À nos terres
Intérieures

Il reste du noir
Dans une main

Comme de la suie
Sur les feuilles
Soudain assombrie

Et de quoi
Répandre
Un peu de
Cette âme

Urbaine et
Pétrifiée

Comme le sang
Abyssal

La cicatrice
D’une plaie
Jamais
Refermée



mercredi 20 novembre 2024

Parler Humain

 

 

 

Il y a ce Dieu
Des absences

Qui oscille
Entre suicide
Et pure joie
D’être au monde

De pauvres liens
Qui s’effritent
Ou s’élancent
A jamais

Et toujours
Sur la dernière
Page se pencher

Comme un cœur
Qui a failli cesser
De battre

Et qui s’élance
Toujours

Par les rues

Que l’on accueille
Dans les feux
D’un ciel immense

Et ce parler
Que l’on entend
Comme emmuré


mardi 19 novembre 2024

Les Monstres (3)

 

 


Tu marchais
Dans le noir

En ce temps
Par-delà
Le néant

Pressenti pour
Reconstituer

Le destin
Toujours
Recommencé

Quand du ciel
Tombe de
La braise

Il reste ces
Textes déposés

Pour réapparaître
Plus tard

En forme
De résurrection
Numérique

Et d’oubli
Réparé

Quand d’un
Quartier l’autre

Il se heurte
Au retour
Presque
Infini

De la mémoire
Effacée

(Pour la vie
De Miklos
Radnoti
)

lundi 18 novembre 2024

Les Monstres (2)

 

 


Cependant une
Consolation

Devenu trop
Sensible à
Cette grande
Partie du réel

L'éblouissement
Douloureux

Comme on suit
Le temps

Ces terreurs
Potentielles

Qui se jouent
De nos vies

De nos villes
Et souvenirs

Que l'on sauve
Du naufrage

Avec la rage
de cet art

De ces plis
Autour de
Ce qui ne
Disparaîtra
Jamais

vendredi 15 novembre 2024

Les Monstres

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a ces mots
Qui nous intiment

De ne plus supporter
Le bruit que les monstres
Font dans le monde

Leur présence
Intolérable et leurs
Mains sur la beauté
Des choses

Demeure toujours
La victoire de l’âme
Sur la matière

De cet esprit
Qui court les villes

Alors qu’ils pourrissent
Dans leur tombeau
Oublié

jeudi 14 novembre 2024

Trouver le soir

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qu'il découvre

Le temps de
Se perdre

Puis d'irradier
Les rues ensevelies

Comme pour
Montrer le blanc

Cet espace au petit
Jour qui se dévoile
Sans trembler

Les yeux emportés
Au-dessus de la
Terre endormie

mercredi 13 novembre 2024

Aucune Parole

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce que l’esprit
N’a jamais touché

La mémoire jamais
Vraiment conservé

Comme ce passage
D’un monde à l’autre

Et tous ces dangers
Qui se brisent

En ondes longtemps
Inexplicables

Tombées dans
Le vaste domaine

D’une agglomération
Tentaculaire
 
De ses réseaux
Sans limites

Modifiant tout

Jusqu'à l’ordre
Des choses

Et souffle
Trop bien
Articulé



    


mardi 12 novembre 2024

La Ville Reconstruite

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a pas
De pure lisibilité

Que l’on ait peur
On que l’on
S’emmure

Que l’on dissipe
Le brouillard tenace

Et qu’il dévoile
Après lui
Le plus vif
Des soleils

Il n’y a que
Des rouages

Le sombre
Qui parle
Aux morts

Et le reste
Qui s’érige

Loin des terreurs
Silencieuses

Qui peut-être
Sera à nouveau
Détruit

Mais qui sera
Toujours ce
Qui  inondera
La mémoire

lundi 11 novembre 2024

Intérieur Feu

 


 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Exactement
Comme ce feu

Quand la mort
Cesse de marcher
A nos talons

Il s'éteint
Au son
Du réveil

Ce grondement
Citadin au loin

Des rives opposées
Au pied des tours

Quand le visage
Accepte la paix
Intérieure

Une part du chaos
Que l'on effleure

Un simple reflet


vendredi 8 novembre 2024

La Vie Endommagée

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce réel qu’elle ne fait
Que suggérer

Où l’on ne lègue
Aucune plainte
Aucune ombre
Amassée

Où la chaussée
Se perd dans la mer

Intériorisée à l’extrême

Jusqu’à la seule
Respiration
Comme secousse
Intérieure

Et qui se mêle
À l’architecture

À ces jours
Comptés

Aux cris perçants
Des oiseaux marins

Au-dessus des toits


jeudi 7 novembre 2024

Les Paramètres

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au risque
De l’oubli

De cette
Brutalité
Excessive
Contre soi

Jusqu’à la
Belle violence
De ces vers

Cette larme
Dans les yeux

Comme la brume
Qui s’abat sur ce
Lieu de sacrifice

Devenu propice
À la vie

Tout ce béton
Embrasé

Qui respire l’avenir






mercredi 6 novembre 2024

Combien

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Combien ce temps
Encore  sera porté
Par la douleur

D’une lumière
Trop vive

De bruits trop
Présents et
De mots jetés
Dans le vide

Et par ce froid
Comme le miroir
Déformé de sa
Douceur

Multiplié par
Le calme si bleu
De la rade

Ou le bord ultime
De la vie

Aux allures
De précipices

Ou de tous
Les possibles

mardi 5 novembre 2024

Cage

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais surtout
Crépusculaire
Comme une ombre
D’obscures différences

Faisant l’équilibre
Entre l’âme et
Le monde

Aux allures
D’apparitions

À l’épreuve
Des jours
Aveugles

De leur amertume
En train de se
Dissoudre

Le déclin de
L’obscur en soi

Ou le passage
De la nuit

À cette lumière

Qui n’est pour
Le reste qu’un
Jeu de motifs

Alors qu’il est
Pour nous
L’énigme
Résolue

Comme on survole
Le plan d’une ville

Pour en voir
Le devenir

lundi 4 novembre 2024

L'écho

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On savait seulement
Qu'il fallait s'installer
Dans l'univers

Un écho que l'on
Fredonnait

Et que l'on écrivait
Plein de gravité

Dans l'insouciance
D'un bar

Témoin de
Quelque chose

Un soir qui se déploie
 
Si beau et trop sûr
De son obscurité

Sur laquelle
On a tant peiné

vendredi 1 novembre 2024

Hermétisme

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Filaments pris
Dans la tension

Les contradictions

La tentation
De l’hermétisme

Quand on perd
La communication

À la vitesse
De cet éclair
Qui nous brûle
Le corps

Aussi sûrement
Que des caténaires
Alimentent nos
Transports communs

Ces liens lapidaires
Que l’on jette
Jusqu’à la
Brisure




jeudi 31 octobre 2024

Loin

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les traces
De ce malaise

Ce décalage
Que l’on supporte

Qui nous sert 
De refuge aussi

Seul au milieu
De la foule

Et silencieux

Dans ce bruit
De fond urbain

Cet autre
Monde

Grouillant
Malade aussi

Fascinant
De tous
Les autres

Que l’on regarde
Au scanner souvent

Loin des néons
Douloureux

Même si l’on
Regarde souvent
Plus loin encore

Rarement dans
Les yeux ou dans
Les yeux précisément

Au fond c’est pareil
Puisqu’on regarde
Toujours ailleurs

Loin de l’intrusion
De ces lumières
Intimes qui font
Mal

mercredi 30 octobre 2024

D'un Mortel

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Éloigné
De toute
Sécheresse

De ce duel
Imaginaire

Traîné par
Le destin

Ce conflit
Insoluble

Qui se lit
Sur tous les
Murs

Couverts
D’images de
De graphitis

Uni au fil
Du temps

Par les atypies et
Leurs signes
Mystérieux

La somme de
Ce qui nous
Fonde

mardi 29 octobre 2024

Introverti

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À l’écart
D’un monde

Mort parmi
Les vivants

Vivant parmi
Les morts

Comme on dévoile
Un paysage

Qu’il se dévoile
Déchirant la brume
Matinale

Son déplacement
Sur les toits

Comme un trouble
Halluciné

Son calme imaginaire

C’est assez
Pour espérer

lundi 28 octobre 2024

Mon Aube

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle sépare et
S’arrête à mon
Regard
 
Tout ce mal
Au monde
S’arrête ici
A ces couleurs
Comme des ondes
Broyant  tous
Les moments
Propices à la
Disparition
 
La nuit t’oblige
Elle t’efface
Et t’effleure
Elle s’agrippe à
Moi sans
Me souffler
Le moindre mot
 
Je m’accroche
A ces couleurs
Comme à des
Sentiers cachés
Menant au
Monde clair


vendredi 25 octobre 2024

Eperdu

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De ces troubles
Confus et sanglants

Qui font le sol
Mouvant des
Souvenirs

Avant d'être
L'avertissement

Puis de disparaître
Au fond d'une impasse

Et l'ignorance
De son pardon

Cette image
Familière du
Coupable

De ces vengeances
Et représailles

Qui font comme
Des marques
Dans les murs

Ces guerres passées
Contre soi-même

Avant de se perdre
Dans la contemplation

Et la douceur d'un parc


jeudi 24 octobre 2024

La Blanche

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans la géométrie
De la ville

La blessure
Béante
Presque
Obsessionnelle

Qui se perd
Dans ce réel
Tentaculaire

L’intense
Et le sombre
Posés sur les
Jours gris

Ou trop
Lumineux

Cette blancheur
Extrême

Qui nous cloue

Que l’on masque
Derrière du noir

Verres obligés
Pour ne pas
Souffrir

 

mercredi 23 octobre 2024

Nuées

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça nous donne
Un lieu de fusion

Quelque chose
Qui s’est écrasé
Sur lui-même

Au doux milieu
De nos états
D’âme

Péri tant de fois
Au fil de l’eau

De cette rivière
Traçant des rives
Dans la ville

Entre anxiété
Et délivrance

Les larmes
Et le vent

Puis ces battements

Des prières pour
Nous-mêmes




    


mardi 22 octobre 2024

Domaine Intérieur

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Qui du sombre
Monde ne garde
Que le plus beau

Les yeux effrayés
Baissés sur les pavés
De ce passage rescapé

Qui s'étire de l'ancien
Au nouveau

Comme un souffle
Pendu à la vie

Que l'on accueille
Comme un domaine
Fermé

Dont l'embrasement
A cette heure
 Illumine déjà le ciel

Cette heure où l'étoile
Incertaine se voit
Toujours davantage

Je n'aurais pu
L'oublier

lundi 21 octobre 2024

Terme

 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

On aura plongé
Corps et bien

Avant de reconnaître
Son visage

Cette nécessité
Intérieure

Naissance et
Renaissance

À la limite
De l’audible

Dans le vacarme
Urbain

Qui détruit
Et reconstruit

Cette part
Intime

Qui accepte
Le renoncement


vendredi 18 octobre 2024

Dédale

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n’étage
Mieux que
Ces lettres
Lancées
Dans l’espace

Et le temps
Imparti

D’une existence
Sûrement trop
Entourée
D’immeubles

Mais rien n’y
Fait

Il y a trop
À perdre à
Quitter

Le mouvement
Permanent

Ce qui change
Plus vite qu’un
Corps perdu

Dans ce dédale
Qui nous sert
D’appui

Peut-être
Que ça nous
Ressemble trop

Notre marche
Hétérogène

Nos sentiments
Diffus  et ce regard
Trop lointain



jeudi 17 octobre 2024

Reconstruit (10)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La clef c’est
De passer
De l’autre
Côté

Comme après
Le deuil

Quand l’agitation
Semble devenir
Le cœur du délit

Et que le calme
Se pose sur à
Peu près tout

Surtout sur le soir
D’une métropole

Ce calme-là
Qui déjoue les
Sirènes et les peurs

Les départs et
Les arrivées
Dans les gares

Cette beauté-là
Toute éphémère

Comme un vol
D’étourneaux

Que l’on regarde
Pas toujours
Aussi doux
Que l’on voudrait

Trop anxieux
Encore

Mais en chemin
Pour s’éteindre

Et s’allonger
Au cœur de
La cité

mercredi 16 octobre 2024

Reconstruit (9)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

  


Cela tenait
Sans doute

A ce mélange
De couleurs

Dans l'incapacité
D'ignorer le temps

De retenir les cris
Apaisants de la ville

De montrer son
Visage le plus
Souriant

Cela tenait
Juste à ce domaine
Fermé en soi

Réservé à
La mort illustre
De la normalité

mardi 15 octobre 2024

Reconstruit (8)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jusqu’aux
Veines les
Plus reculées

Où tout
Semble perdu

De la vie
En vous

Pour ces gouffres
Vers lesquels
On s’élance

Dans l’alternance
Continue d’un état
À un autre
 
Comme on rôde
Entre deux mondes

Sur le fil tendu
Des périphéries

Trop rares
Pour se défaire
De ces pistes
Secrètes

Qui creusent
Les rides de
La chair

lundi 14 octobre 2024

Reconstruit (7)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tous les débris
De la tristesse

Tout ce qui
S’épuise
Au fil des
Marches

Et des rues
Revenues
De ces guerres

Deviennent

Des forces
Étrangères

Que l’on
Finit par
Connaître

vendredi 11 octobre 2024

Reconstruit (6)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et de naître dans
L’inquiétude

Le stade où
L’on injecte
Paroles bien
Trop tôt

Et tous ces
Regrets
Comme glacier
En débâcle
Qui laisse
Apparaître
Nouveau paysage

Un air de rien
Aux lèvres
Avant qu’il
Se souvienne

Qu’il n’écrit pas
Mais qu’il inonde

Sauvage au
Profond de la
Solitude

Et de laisser
Trace au cœur
De la plaie


jeudi 10 octobre 2024

Reconstruit (5)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La blessure
Essentielle

Celle qui
S’étale
Sur un
Trottoir

Sa trame
Complexe

Et ce lien
Viscéral
Au trouble

Tout ça
Vole en éclats

Tout ça
S’écrase

Là où
Se jouent
Nos vies
Intimes

Ces repères
Qui se jouent
Des apparences

Ces confessions
Qui disent l’état
Du poème

Autant dire
Le nôtre

Autant dire
Nos chutes
Jusqu’à
L’aube

Avant que
Le jour ne
Vienne
Recouvrir
D’un voile
Pudique

Tout ce
Que l’on
Murmure

mercredi 9 octobre 2024

Reconstruit (4)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien n’arrache

Sauf peut-être
Les proses
Intérieures

Les traces
Et les plaies

Ce genre de passage
Sans le désespoir
Qui souvent va avec

Sans que rien
N’éclate au grand
Jour

Ne fasse le bruit
D’un accident

Ou le piège
D’un visage
Trop beau

Alors que le seul
Moyen de s’appartenir
Est d’avaler ces lieux

Et de comprendre
Qu’un verre d’eau
Est la mer


mardi 8 octobre 2024

Reconstruit (3)

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La perception
Inoubliable

Tout droit
Sortie de
L’ancien

Ce chaos
Qui n’est rien

Ou presque tout

Conjuguant toutes
Les formes de
Colères

Et de temps perdu

Comme aspiré
Par la géométrie
De cet espace

Sous mille aspects
Mille architectures

Ce corps et son
Esprit hétérogène




lundi 7 octobre 2024

Reconstruit (2)

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre deux
Horizons
On semble
Courir vers
La lumière

Puis la nuit

À la croisée
De tous les
Contraires

D’époques
Chevauchées

Et de mémoires
Embarquées

Refusant les
Leçons de
Ténèbres

Ce qui sépare
Les vivants
Des morts

Quand on traverse
Un cimetière
Enchâssé dans
La ville

Recueillant
Les murmures
Passés et
Présents

Ceux qui courent
Les rues

Comme ceux
D’un autre siècle


jeudi 3 octobre 2024

Reconstruit

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans les rayons
Du vivre
Cette vision

Perdue puis
Retrouvée

Que l’on
Parcourt

Toujours à
La recherche

De ce qui
S’entête
Dans les ruines

Et finit par
Reconstruire

Toutes les pièces
Du silence

Comme les pièces
D’une cité perdue

Dispersées
Comme des
Signes étranges

Aux lisières lointaines
De nos blessures




mercredi 2 octobre 2024

Brunante

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Est-ce pour cela
Que ruissellent toutes
Ces morts ?
Parfums pleins
De murmures
Qui semblent
Demander :
 
Comment te sens-tu ?
Comment vois-tu
Venir l’aube ébloui ?
 
Est-ce pour cela
Que les choses vont
Si vite sous l’éclatant
Mirage qui nous
Éclaire ?

mardi 1 octobre 2024

Les Troubles

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par désir
D’arpenter
Les squares

Sans désespoir
Ni retenue

Moins de morts
Et d’étoiles
Invisibles

De ces rivières
Souterraines
Retrouvant
La surface

Charriant
L’angoisse
Indéterminée

Loin de l’obscure
Douceur

D’une tristesse
Éteinte

La présence
Même d’un
Spectre

L’offrande
Ambivalente
Faite à sa vie


lundi 30 septembre 2024

Le Glissement

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça donne corps
À l’intense

Ça déchire
Les certitudes

À l’épreuve
De la chair
Des ombres
Portées

Que l’on voit
Se dessiner sur
Les trottoirs

Mal situées
Entre les pas
Toujours trop
Rapides

Entre les coups
Portés à nos
Mots toujours
Plus précis

vendredi 27 septembre 2024

Entre le Temps

image

 

Ce que j’observe
Des variations que je
Ne veux plus analyser
Je les saluais sans réponse
Alors je me suis tue avant
De mourir l’air de rien
D’une chose à l’autre
 
De mourir l’air de rien
Comme cette statue recou-
Verte d’une bâche noire
Elle est ceinte d’un ruban
Je n’échappe pas à cette
Image : elle fait si mal
Entre la pierre et la toile
 
Sur une terrasse je
Me prends à sourire
Je me pends à la rue
Comment fait-elle ?
Et le vendeur de marrons
Combien de temps encore ?
 
L’odeur des fruits brûlés
Anachronique dans le verre j’ai
Rabattu le col de mon blouson
Pour en profiter puis les
Marches et les voitures
Rangées et sales d’un
Immeuble à naître
 
Les écailles d’une maison
Petites plaques d’ardoise
Maintenues par des crochets
Les poutrelles du changement
Les hommes y adossent un
Programme dans un flou
Tonitruant
 
Je remarque la couche de
Poussière sur un étal et la
Vendeuse une momie carrément
A deux pas les nouvelles
Tendances les nouveaux
Emballages

jeudi 26 septembre 2024

Jusqu'à

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Telle peut-être
Une fin

Cette pensée
Morcelée
Réduite
Au signifiant

Avant de
Sombrer
Enfin dans
La clarté

Jusqu’à l’épuisement

Jusqu’aux confins
De ses faubourgs

Jusqu’à devenir
L’obsession
D’une attente

Muette et
Suspendue

Au-dessus
D’une déchirure
Urbaine

mercredi 25 septembre 2024

L'incarnation

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De l’indéfini
Jusqu’à
L’incarnation

Le nulle part
De ces terrains
Vagues se
Retrouve dans
Ces mots

Après la parole
Aux ombres

Contre l’oubli
Et la fragilité

Le sentiment
Défait d’une
Perdition

Dans ce dédale
Cérébral

Désormais
À polir

Comme une
Langue



mardi 24 septembre 2024

L'accord Passé

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sans qu’il soit
Nécessaire
De s’habituer
A ces plaies
Dans l’esprit

Le cycle immuable
Du monde inscrit
Sur des panneaux
Publicitaires

S’enflamme quand
Le soleil glisse
Lentement dans
Le rouge

On y lit l’histoire
D’un accord passé

Entre nos deux ciels
Et la piste secrète

Pareille à celle
Qui mène à
La profondeur

D’un silence intérieur
Rendu à sa grâce

lundi 23 septembre 2024

Relier

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En marge
De sa vie

Quelques
Événements
Qui jettent
Leur ombre

Jusqu'au seuil
De sa résistance

Qui semblent
Surgir des
Profondeurs

Du fleuve
Sous nos pieds

Les fondations
Les appuis

Ce tablier
Que l'on franchit

Et qui soutient
La chaussée
Du pont

Pour nous porter

vendredi 20 septembre 2024

Les Étincelles

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qui reste
Entre nos mains

L’image de
Quelque chose
Que l’on a vu
Disparaître

Puis irriguer
Comme une
Rivière souterraine

Tous nos chemins
Parcourus

Ce qui reste ainsi
Semble inutile

Alors que c’est
Le plus précieux

Comme ces cours
Et jardins intérieurs

Bien trop à l’abri
Du tumulte

Mais qui disent
Pourtant le plus
Cher à la ville

Ce que l’on cherche
Longtemps en vain

Dans le regret des
Étincelles possibles

Que l’on a pourtant
Touchées du doigt

jeudi 19 septembre 2024

Entravé

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rien de tout cela
De cet esprit que
L’on croyait fort

Alors qu’il était
Entravé

Pauvre et
Puissante
Machine

Livrée à ses
Manques

Comme aux
Usages dénués
De mesure

Perforant
De part en part
Nos séjours

Et tous ces gestes
Dérisoires
Mille fois
Répétés

Qui nous sauvent
Ou nous perdent

mercredi 18 septembre 2024

Tatouées

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans l’effervescence
Des rues ces larmes
Tatouées au coin
Des yeux

Elles apparaissent
Soudain entre
Deux mouvements
De foule ou de tram

Les visages d’un
Autre monde

La tristesse
Susceptible
De s’écouler

Mais qui reste ainsi

Figée pour tout
Message silencieux

Dans le désordre
Ramassé tout
Autour

Qui se referme
Sur vous


mardi 17 septembre 2024

Des Marches

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce granit lourd
Qui partout
Nous entoure

Le temps très ancien
Qui se mêle
Au reconstruit

Des empreintes
Rayonnantes
Qui sortent
De la nuit

Nous enchaînent
Aux sommeils
Noyés de tous
Les morts

Négligemment oubliés

Par les mouvements
Profonds de
La modernité

Les yeux fermés
Par les rayons
D’une lumière

A la beauté
Indispensable



lundi 16 septembre 2024

A Peine Perceptible

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça vient te recouvrir
Comme un pas
Te précipite
Dans l'abîme

Puis on se libère
Des yeux malhabiles

A discerner
Autre chose
Que le vide

Ce qui sert
Entre les lignes
Et les toits

D'avertissement
Et de souvenir

Prêter l'oreille
A ces mots pour
Diagnostic

C'est refuser
L'avenir vide

Un genre d'ultime
Épreuve

La souffrance
Atypique

Pas davantage 



vendredi 13 septembre 2024

Résolution

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sans l’ombre
D’un sursaut

L’abandon
De cette peau
Toujours au bord
De la tombe

Comme on maudit
Le jour d’une naissance

Ce peu de compassion
Et de compréhension

Pour soi-même

Et toutes les impasses
Qui finiront par
Devenir un plan

Le plan déplié
D’une histoire
Citadine

Jusqu’à l’insoutenable
Et son répit inexplicable

Alors que la tendance
À l’énigme s’éteint
Sous nos yeux


jeudi 12 septembre 2024

Hors de Soi

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Peut-on
Habiter
La clarté ?

S’y lover
Jusqu’à la fin

Même quand
Le ciel n’est pas là

Et que l’on va au feu
Perdu dans ce dédale
Urbain

Alors tous ces visages
Soudain deviennent
Hostiles

Et qu’un instant
On perd pied

Toute la fragilité
Derrière la vitre

Juste le temps
D’être sans
Écriture

Puis de la retrouver
Et de se fondre
À nouveau