lundi 31 mars 2008

Shortest Way


Une Ville Sans Nom 57
Mise en ligne par YK.2

Pour tous l'innocence
Le vertige des mortels
Des mortels - je n'embrasse
Pas mec - ne te présente pas
Après ce qui vient de se
Passer - le pistolet tourné
Sur le rien - les seins qui
Dansent - ces moments
Etranges - les nuits bordées
De secrets - je titube en me
Retournant - on échange nos
Vies chargées - d'une seule
Traite on chancelle - on
Chancelle...

Fear Seized Her


Je n’embrasse pas

Je n’embrasse pas

Je n’embrasse pas

Des moments particuliers

Etranges dans les hôtels

Qui ressemblent à l’amour

De loin - passent et tuent les

Temps de l’innocente - une

Tête de mort sous un linceul

Le seul qui enchante ces nuits

Se fermant sur un tas d’orgueil

Pour tous l’innocence - elle joue

Sa partition - envoie sa valse les seins

Nus - les seins nus - my head is reeling

La tête lui tourne aussi comme ce

Monde à l’envers - ces hôtels à donner

Le vertige - le vertige des mortels

Des mortels - je n’embrasse pas mec

Ne te présente pas - après ce qui vient

Ce qui vient de se passer - c’est mon

Secret - le secret des solitudes - le

Pistolet tourné sur le rien - les seins

Qui dansent - ces moments étranges

Les nuits bordées de secrets - je titube

En me retournant sur l’enfant - où

Est-il ? Où est-elle ? On échange

Nos vies chargées - d’une seule

Traite on chancelle on chancelle

Ne cherche pas à me revoir si

Tôt - le matin est un nouveau

Départ chargé d’apparences - ces

Lumières un collier de perles

La blancheur la nacre des heures

Toutes neuves - le soir attend

Sur les messageries - les messages

Etranges bordés de nacre et d’ambre

Les doigts brûlés de ces billets

L’argent liquide coule pour les saintes

Les hôtels où les têtes se tournent...

Je n’embrasse pas

Je n’embrasse pas

Je n’embrasse pas...

vendredi 28 mars 2008

Pickpocketing


Light Flare
Mise en ligne par YK.2

Piste abandonnée
Gros fumeur et mineur
Il arpente et tire
Bang ! Il n'a jamais lu
William Blake - dommage
Ca aide - l'effet est immédiat
Repasse et la vapeur au
Secours et quoi ?
La fatigue est lisse - guérie
De la consternation - les vents
Sont à la solde - à vendre
Au plus violent - au plus
Offrant - les balles sont
Offertes - un cadeau du fabricant
Entre les cigarettes blanches
Et le briquet tempête - qui se
Referme d'un coup sec - les
Optimistes diront comme un
Feu qui s'éteint de sa belle
Les plus courageux n'y verront
Qu'un épisode - 12 ans
Clope sur clope et il avance
Vers l'âge des étoiles - bien qu'il
Sache qu'on ne les écarte pas - les
Edifices - les fameux édifices
Qui jalonnent les routes ont été
Volés - parce que le vol est une
Mode - pourquoi se gêner ?
Apprendre quoi ? Et après ?
Dommage pour toi...

jeudi 27 mars 2008

D’une Falaise


Mieux qu’un Lucifer

Autour des âmes flotte

Une tentation : passer de

A autre chose - et ainsi de suite

Jamais fixer une station une

Série de mots - que dalle


Putes comme les autres

Maquillage infâme : c’est de la

Pop culture - quand on joue avec

Tout y est : le célèbre et l’épave

Derrière des cartons qui s’est collée

Un nez rouge - la manche


Comme un spectacle - il a raison

A 100 % le garçon - ça revient au

Même mais pour pas un rond

Alors que certains deviennent

Riches à en crever avec le même

Déguisement grotesque - t’as raison


Avec tes cartons - ils passent nous

Passons toujours à côté de tout

Le sable glisse entre les doigts

Comment garder quelques éclats ?

Des éclats d’humains de putes ou

D’autres - la pop culture s’éclate


Sur les murs les trottoirs - un truc

De barbare - de barbare conscient de

L’être - dans l’insignifiant l’essentiel

Et vice versa - les bribes d’un tout

A reconstituer en marchant - Levi’s

Store - Esprit - Zara


Des poèmes avant la fin - ouverture

Prochaine - et Dieu nous garde : d’une

Falaise ou autre - ne pas tomber plus bas

Plus bas c’est l’enfer - rouge clairsemé

De personnes au ras - l’instinct d’écoute

D’arbres et de chantiers - locaux


Disponibles - les bribes d’un bord

Que la pluie arrose de ses largesses

Ainsi que les éclats d’un reste

A reconstituer - l’urgence est là

Comme le doute qui parfois

S’étend et fait glisser


Les personnes au ras

L’instinct de survie

Parfois prend le pas

L’expérience est pénible

(Mais nous garde - peut-être)



mercredi 26 mars 2008

Island Spirit


Une Ville Sans Nom 42
Mise en ligne par YK.2

L'écho des chaînes
A l'image de la perdition - de
L'errant : où sommes-nous ?
Aux quatre coins du globe
D'un vide tendu comme un
Arc de haine un cercle de sang
Toutes les télés éteintes seul comme
Le premier des hommes
Le prêcheur de l'obscur de l'écho
Celui des morts
Nous sommes plus forts
Le pire s'éteint les drogues
Se mettent à danser - une île
A la gloire - que devient-elle ?
De sa force indestructible...

Devenir Une Ile


What has become of him ?

Qu’est-il devenu...

L’écho des chaînes

L’esprit du monde

D’un monde aux quatre

Coins du globe - l’esprit

Pour calmer éteindre j’ai

Peint ce cauchemar un peu

A l’image de la perdition - de

L’errant : où sommes-nous ?

Aux quatre coins du globe

Est-il possible d’entendre

Le silence des villes de leurs

Tours de verre à la gloire

Des morts - à la gloire

Des morts - pendus au bord

D’un vide tendu comme un

Arc de haine - un cercle de sang

Qu’est-il devenu dans la furie ?

Les tables gravées sur les monts

Sur les monts couverts d’usines

Et de liens et de liens aux machines

Toutes les télés éteintes - seul comme

Le premier des hommes - il erre

Depuis la nuit jusqu’au terme

Le dos couvert d’épines et de

Tatouages - les étoiles sur

Les phalanges - une pour chaque

Insulte - une pour chaque

Renaissance - retour au pays

Retour sur les shows - ternir

Oublier le show devenir le danseur

Le prêcheur de l’obscur de l’écho

Celui des morts celui des morts

Nous sommes plus forts

A chaque annonce le pire

S’éteint les drogues se mettent

A danser - l’écho traverse les siècles

On se relève le flow se concentre

Et tombe sur l’un d’entre nous

Je suis l’un d’eux - l’un de ceux

Ayant choisi l’errance - immobile

Que devient-elle ? Une île à la gloire

L’annonce d’un monde de sa force

Indestructible

mardi 25 mars 2008

Tragic In Love


Blessant et juste

I had sex with the

Tragédie - c’est tellement

Toi c’est tellement vrai

C’était le chaud et le froid

Et ta peau ton intimité

Découverte - I had sex with...

A cran à couteaux tirés et dans

Le fond : ici je suis bien

Décidé à ne plus partir

Retenir - et revenir

De ta bouche sort ce qui

Ressemble à l’éternité


Après mourir est un

Soupir de grâce et de

Glace - égérie physique

Décidé à ne plus revenir

Du blanc de tes jambes

Croisées brillantes et

Douces - le peignoir

Défait l’odeur qui se

Répand éloigne le signal

L’état de glace et le chien

Qui aboie tous les matins

Tous les matins - à la fin

Qui sait ? On ne divulgue


Que la peau et l’intime

Les photos de Larry Clark

I had sex with the...

Emporte les grains que je

Caresse et relie : un jeu

Fébrile plein de douceur

Et de violence - on se fait

Violent puis doux puis

Violent à nouveau - à

L’envi sur commande

Un jeu automatique

Comme l’écriture - retire

Ce peignoir mais avec


La lenteur du malin

Au matin encore chaud

Du sommeil et de l’odeur

Que tu emportes sur toi

Je la prends en moi

I had sex with...

lundi 24 mars 2008

Fragments


Une Ville Sans Nom 56
Mise en ligne par YK.2

(De la déroute)
Ce corps dérobe mais l'esprit
Résiste - libre et puissant
Des substances qui dansent
Et se répandent la déroute est
La force - sur les routes
Creusées les dépouilles
Prennent les devants
Traversent les ponts
Sous le feu roulant de la
Ville en déroute - le besoin
D'air - ces molécules qui
Me tiennent et me conduisent
Tout près - un corps où
S'écoule le feu - il se lève
Et s'échappe toujours à
La fin : le pont se lève...

Déroute


L’ennemi en déroute - was routed

Ça va toujours ça va toujours

Les limites se multiplient

Sous un soleil absent - je hais

La chaleur - la chaleur est l’ennemie

Ce corps dérobe mais l’esprit

Résiste et l’emmerde : was put to

Flight - the enemy - l’esprit se

Réjouit explose les frontières

De la maladie - je te hais je te

Connais : salope salope - mais

Je résiste et l’esprit s’échappe

Libre et puissant des substances

Des substances qui dansent et se

Répandent la déroute est la force

Je me fous des kilomètres - en déroute

Sur les routes creusées les dépouilles

Prennent les devants traversent les

Ponts - des bombes lâchées sur le

Mal - en déroute un autre problème

Illimité - je suis puissant à l’intérieur

Voilà l’essentiel : rien ne résiste

Je me sens bien - je me sens bien

Sous le feu roulant de la ville

De la ville en déroute - la douce

Euphorie provisoire me suffit

Avec je fais de l’or - la ville s’étale

Et se rend sous le feu roulant

Le besoin d’air - ces molécules

Qui me tiennent et me conduisent

Tout près de la joie - picole et s’étale

Ce que je suis : un corps où déroute

Où s’écoule où s’écoule le feu

Roulant - il était en déroute - il se

Lève et s’échappe - enfin et pour

Toujours - Toujours à la fin

The enemy was put to flight

The enemy was put to flight

C’est une question provisoire

Il suffit de la saisir

De la saisir et de la mettre

Aux dépens - lui causer

Du tort - je suis puissant

La ville est à moi - picole et

La renverse - le pont se lève...

vendredi 21 mars 2008

Death Shower


Corruption orgie

Débordement délire

Déportation dépravation

Dérangement dérèglement

Désordre égarement

Ordure luxure


Dans un nuage de tags

Perdu dans un nuage

De tags - je ne suis pas

Effrayé - pas effrayé

Oh non je ne le suis pas

Même si je me perds dans


Les nuages de tags ces beaux

Nuages qui apparaissent

A l’écran dans les rues quand

On regarde bien on les retrouve

De l’impudeur dans les yeux

De la fureur également


Fusionné avec l’impudeur - on

Ne meurt pas aussi simplement

Le mauvais sang et sa vitesse

Le mauvais sang et sa beauté

Son désespoir comme une

Claque dans la gueule


Cette pluie noire qu’il vaut

Mieux éviter d’après eux

On peut aussi sortir dehors et

La laisser tomber elle transperce

Les vêtements et les croyances

Elle transperce les rêves de


Simplicité - que la douleur

S’éteigne comme une lampe

Mais la mort c’est pour la vie

La mort c’est pour la vie

Rien ne l’empêche de

S’accomplir - de s’accomplir


Même si on lui survit

Toujours - qu’elle aille

Se faire foutre et son

Averse de mort


jeudi 20 mars 2008

Shout Like Mad


Le paquet de céréales

Il l’attrape en le secouant et

En l’insultant : sale bâtard !

Les céréales c’est pas un

Petit-déjeuner d’adulte mais

Il n’y avait plus que ça de

Disponible - et ne vous

Plaignez pas -

Sale Bâtarde !


Depuis hier il n’a que

Ce mot - bâtard - à la bouche

Bâtard par ici bâtard par là

Ça n’arrête pas de bâtarder

Dans tous les coins

Si au moins il savait

Pourquoi il est dans

Cet état - il se tient

Dans l’embrasure l’air


Pas commode - il n’a pas

Toujours été comme ça

Un temps c’était même

Un gentleman - un vrai

Un pur un dur - et puis

Patatras : rupture d’anévris-

Me - maladie dégénérative

Personne ne peut plus

Confirmer mais c’est ainsi


Un pied dans un autre

Univers - sous tutelle

Et tout - l’air en vrac

Cet air des fous comme

Troué de partout sans arrêt

Dans les secousses

Bien sûr sa femme a pris

Le large - comme elle a

Bien fait ! La vie est courte


Foutrement courte - elle n’est

Pas née pour se faire traiter

A longueur de journée

Et de quoi selon vous ?

L’ampleur du sinistre

Là-haut : plus qu’un champ de

Ruines - la raison s’ignore

La raison s’envole

Et plane...


S’écrase sur la

Débauche de vide

Meat and drink

mercredi 19 mars 2008

Dream Machine


Pluie Artificielle 11
Mise en ligne par YK.2

Les grands axes empruntés
Par des foules compactes
Par des foules compactes
Qui se désagrègent : tu es sur la
Bonne voie - continue continue
Tu croiseras enfin un distributeur illu-
Miné - un truc automatique qui
Distribue des biscuits des boissons
Gazeuses mais jamais de boissons
Alcoolisées - la contraction de la
Machine - elle crie elle tremble avant
De céder - elle a prononcé quelques
Mots - des insanités des insanités
Que doit-on répondre à ces saletés ?
Que doit-on ? Compter chaque seconde
Compter chaque seconde et prendre le
Premier transport - le premier transport
Compter les colis - les colis par milliers
Le devenir de la félicité

Every Second


Une Ville Sans Nom 61
Mise en ligne par YK.2

Chaque seconde compte
Sur la rive une barque noyée
De brume - le coeur battant
La prendre et traverser la cité
Et ses blessures - ses blessures
Fermées ouvertes - le coeur
Battant - les visages s'estompent
Un frottement : réveillé
Le sursaut pousse les ombres
A l'eau - ce bruit de chute dans
L'eau - la nuit se retourne sur
Elle-même : bientôt j'écoute
Les belles perspectives qui
Subsistent au fond - chaque
Seconde compte - compter
Toutes les secondes et les
Canyons et les fjords et les
Failles dans la toile - que doit-
On retenir ? Que doit-on retenir ?

mardi 18 mars 2008

Caused By The Ghetto?


Il se trouve que la rue

A choisi son camp - il faut

Le coffrer vivant à la salle

De boxe - la ville a la fièvre

Sécurité des biens et des

Personnes : un jour peut-être

Je pourrai vous révéler la

Nature du mal


Ça n’en finit pas

Ce putain de fric à la

Cave - t’aime ça les

Canons - Votre petit est un

Criminel - c’est un sale

Moment dur à passer

Y aura des larmes - un

Sale moment dur à passer


J’invente de toutes pièces

N’est-ce pas ? Vous avez

Assez d’amour-propre pour

Faire le boulot - ce boulot d’

Eboueur du monde

Des liens qu’il n’a eus avec

Aucun être humain - il se

Souvient du temps passé


Tous les deux - la cheville

Ouvrière - elle habitait

Ce trou parce qu’elle le

Voulait - c’était une

Combattante - il n’y a pas

De racines en vous - vous

Vous haïssez tellement ?

Elle avait des ennemis...


C’est elle qui voulait y rester

Elle scolarisait les gosses

“Crime is caused by the ghetto”

Je vous le retrouverai - c’est

Promis - une confiserie braquée

Quand on prend son pied

Avec le client - il faut changer

De métier - jusqu’où


Irons nos résolutions ?

A la première petite

Contrariété ? J’enfonce les

Portes avant les autres

Parce que je ne vaux rien

Parce que je ne suis personne

“The ghetto is caused by the...”

C’est ici qu’est la réponse


Ça n’en finit pas

Cette arme n’est rien ne

M’indispose pas cette arme

Est un outil - je ne sais pas

Lire ça - d’être toujours armé

Les faits parlent d’eux-mêmes

On ne peut rien y faire

Y a la mort qui guette

(Homicide - un vol qualifié 3)

lundi 17 mars 2008

ERROR


Jesus coming soon

Jesus coming soon

In memoriam (la rage)

On ne cautérise plus

Les êtres se massent

Manquent leur chance

Et la regardent : elle ne les

Reconnaît plus - hôtel

Vide qui résonne des voix

Implorant le pardon du

Sauveur - il les emmerde

Tous - tous


Aux antipodes du centre

Dans une chambre la

Reconnaissance à sa

Table - voire par

Terre - parmi les

Cadavres d’homeless

Parmi les fantômes et les

Cadavres de bouteille

Je ne veux plus de

Week-end comme celui-là

Pourtant tu as signé là

Le sauveur t’emmerde


Comme les autres

Dans les grandes villes

Dans les grandes villes

Erigées à la gloire

A la gloire de la santé

In memoriam (la rage)

Difficile de croire encore

Je me suis arrêté à la

Moitié du parcours et j’ai

Rebroussé chemin : la

Ville est trop grande la ville

Est trop grande - tous ces


Clichés arrachés à la

Hache - à la hache

Une marche prête à

Partir - regarder le ciel

Jesus coming soon

Jesus coming soon

Ce n’est qu’une rumeur

Courant dans les rues

Si longues si sombres

Courant dans les couloirs

De l’hôtel vide - les ouver-

Tures murées - où les voix


Se rencontrent après l’

Affluence - dissoutes

Le sauveur nous

Emmerde tous -

Tous

vendredi 14 mars 2008

Midnight Feast


In A Bad Light 25
Mise en ligne par YK.2

Les tubes néon s'éteignent à
L'exception d'un ruban rouge
Qui enlace le restaurant
Et de ce mât de malheur qui
Attire à des kilomètres à la
Ronde tout ce que le coin
Compte de plus taré de plus
Bourré - il n'est pas trop tard...
Ca dépend pour qui ça dépend
Pour quoi - le petit clic des
Portières qui s'ouvrent à distance
Deux ou trois mètres et sur l'épaule
Une tape agressive - encore un
Givré qui veut être servi - pas la
Peine de répondre - il est trop tard
Ca dépend pour qui ça dépend pour
Quoi : "Putain ! T'es sourd ?"
Ouais je suis sourd et depuis un
Bail - à cause des bruits non-
Stop dans la cuisine et dans la
Salle - pas la peine de répondre
Mes gosses m'attendent et ma femme
J'imagine...à moins qu'elle...
"Putain ! T'es sourd ?"
Ouais et depuis longtemps
Ouvrir à l'aube fermer au crépuscule
Quand ce n'est pas en pleine nuit
Au début j'y croyais - au milieu un
Peu moins et maintenant...pourquoi
Viennent-ils manger ici ? Et merde...
"Putain t'es sourd ?
Je vais t'effacer mec ! Je vais t'effacer !"
Vas-y te gêne pas...efface...
Commence par le bide qui déborde
De ma chemise par les poches sous
Mes yeux ensuite et finis par
Les années parfumées aux lumières
Criardes...il n'est jamais
Trop tard : ça dépend pour qui
Ca dépend pour quoi...

jeudi 13 mars 2008

Fight Against Love


Ignores-tu de quoi je

Suis capable ? D’arracher

Ta robe bleue et transparente

Ta robe bleue et transparente

De brûler ta peau - brûler ta peau

De mes baisers - ces lèvres trempées

Dans l’alcool - dans l’alcool

Même si tu ne rivalises pas

Avec la question la seule :

Affronter la vie


Tu ne rivalises pas

Avec ce que j’ai dans la

Tête - ce temple de comple-

Xité - d’histoires qui ne suffisent

Pas davantage - ce que je veux :

Jeter des ponts - jeter des ponts

La vérité que je ne rattraperai

Pas - pour toi je n’ai que ces

Baisers brûlants ces baisers

Brûlants ces baisers brûlants


Partons en flammes dans la

Violence l’indignité - la violence

L’indignité de ces gouttes d’eau

Qui coulent dans ton dos et rejoi-

Gnent tes reins et rejoignent tes reins

Ils ne peuvent pas rivaliser avec

Ce qui détruit ma raison

Malade gonflée de substances

Bien plus fortes bien plus fortes que

Ce que tu me proposes : tu es unique !


L’imaginaire détruit moins que l’

Amour - je te connais tu peux

M’entraîner beaucoup plus loin

Que je ne saurais le faire - et chérir

La terre brûlée que je retourne et chérir

Cette ville maudite - la charge contre

La nausée - nous devons vivre

En tenant dans nos mains ce qui nous

Poussera tout près de l’armoire

A pharmacie - partir avec


Sur mes doigts

Ces gouttes qui tombent

Comme des présages

mercredi 12 mars 2008

De Nature Animale


On a ramené la maladie

L’infiltration du réel

Je voulais savoir

Qui je tuais - ce n’est pas

Moi ce n’était qu’un

Personnage - trop de choses

A absorber et trop vite

Ce n’est plus un jeu alors

Tu l’as peut-être tué


Tu es accro maintenant

Comment trouveras-tu ta

Vraie vie ? Elle paraît si

Irréelle - une vraie pulsion

De jeu - incapable de résister

Même si ça a l’air dégoûtant

Le libre arbitre n’est pas un

Facteur très important dans

Ce monde - dans ce monde


On se déplace à tâtons

Toujours à deux doigts de

Se faire assassiner - de

Bons et loyaux réalistes

Il n’est pas infecté seulement

Excité - église station-service

Table d’opération - surtension

Nerveuse - j’ai l’impression

Que c’est vrai : le doux


Entrelacement d’un espace

Dans un autre - ton corps

Ton système nerveux ton méta-

Bolisme - si tu es fatigué

Ça ne peut pas marcher -

Ça fait mal ça fait mal

Un signe des temps la chasse

Est ouverte - on dirait un

Animal - je me retrouve


Bloqué à l’extérieur de mon

Jeu - cacher un corps déjà

A moitié décomposé - nous

Sommes dans le monde de

L'instantané comme une

Plaie béante dans notre corps

Evade-toi maintenant ! Tu

Piétines - le plus petit espace

Possible voilà ton problème


Une tentative mécanique - ap-

Paremment nos personnages

Doivent se sauter dessus - nos

Nouvelles identités - tu ressens la

Tienne ? Tu essaies de te rappeler

Qui tu es ? Tu es peut-être mort

Mais tu sembles savoir ce que tu

Fais - je m’inquiète beaucoup pour

Mon corps...Où est-il ?


Comme s’il méditait vulnérable

Désincarné - tout est tellement

Sale et grotesque ici

Chaîne d’assemblage - nous

Voulons une pause certaines choses

Doivent être dites mais comment ?

La réalité est si contrefaite

On est encore dans le jeu ?

Une bonne part de psychose


Chargez vos nouvelles identités

C’est l’avenir - pour faire avancer

L’intrigue - pourquoi y joue-t-on ?

Je refuse d’y jouer pour le

Savoir...



(eXistenZ - un vol qualifié 2)

mardi 11 mars 2008

I Kid You Not


Les confidences qui suivent

Quelques verres de Black Label

On sait ce que ça vaut : des

Clous - on savait plus préci-

Sément - la prochaine fois

Il faudra faire attention...

Lorsqu’il jura que c’était son

Dernier verre tout le monde a

Ri - pensez donc : lui un

Dernier verre ! Le verre fatal

Alors qu’il était le roi de la

Bouteille de Black Label...


L’araignée dans laquelle

Les gosses du quartier se

Pendaient à qui mieux mieux

A disparu - il en fit la remar-

Que avant d’avaler sa gorgée

Et de faire rire toute la tablée

Les rires mêlés faisaient comme

Une grosse vague un peu vul-

Gaire - il ne s’en émut pas

Juste des plissements aux

Coins des yeux : un sourire ?

De la peine ?


On ne saura jamais

Moi je crois que c’était les

Deux - parce que les deux

Cohabitent très bien - de vieux

Amis inséparables on dirait

Y a même une chanson à la con

Qui le dit très bien - parfois

Les chansons à la con sont

Pertinentes - il a ramassé les

Miettes devant lui - en a fait

Un petit tas qu’il a aussitôt

Détruit avec son pouce


Puis il s’est levé et a esquissé

Des pas de danse - pas terrible

Comme danseur...à cet instant

N’importe quelle musique aurait

Fait son affaire - les dernières

Notes à sa façon le dernier

Verre et son ultime danse

Son ultime danse avant le

Grand départ - il a dit :

Je suis fatigué de l’abattage

Il me semble qu’il a répété ça

A plusieurs reprises...


Je suis fatigué de l’abattage

Des faces abattues...Je ne plaisante

Pas


lundi 10 mars 2008

Dispossession


In A Bad Light 22
Mise en ligne par YK.2

Un sticker de concert
Un chewing-gum collé dessus
Merde qu'il pense les doigts
En plein dans le mille - la maladie
D'Alzheimer ! Un hélicoptère
Embarque le marin victime d'un
Arrêt cardiaque en pleine mer
Le 38 tonnes commence sa
Longue tournée au petit matin
Et tous les autres et tous les autres
Des yeux qui ont vu ce qu'il ne fallait
Pas - des yeux qui ont vu ce qu'il ne
Fallait pas voir - perdus dans la confusion
C'est-à-dire ici même c'est-à-dire ici-bas
Les cheveux blancs cherchent et ne
Savent plus - l'hélicoptère passant
Au-dessus des questions confuses
Comment je m'appelle ? Pauvre vieux
Scotché à la ville scotché à la ville
Et le marin qui s'accroche il essaie
Mais va crever loin de chez lui
Loin de chez lui - le concert c'est
Ce soir - le concert c'est ce soir
The Married Monk On Tour
Les oreilles vont pisser le sang
Pisser le sang - et rien ne régule
Ne régule les destins croisés - le 38
Continue sa route s'il ne rencontre pas
Un arbre arraché - un arbre arraché
Le vieux essaie de décoller la gomme
Sur sa chemise - ne réussit qu'à la
Déchirer devant chez lui - mais continue
Sa route continue sa route comme si
De rien n'était - où j'habite ?
Le coeur a lâché - le coeur a lâché...
Le 38 se renverse et ne rentrera jamais
A son dépôt...C'est-à-dire ici même
C'est-à-dire ici-bas...

vendredi 7 mars 2008

For Safety’s Sake?


N’allez pas lui dire

Que remplir un sac plastique

De supermarché - avec une

Enorme lettre majuscule en

Rouge dessus - de boîtes

Vides - canettes de Red Bull

De 1664 de 33 Export

Ne sert strictement à rien

Ça pourrait très mal finir

Pour votre cul


Et d’une parce que si

Toutes ces boîtes vont servir

Et de deux parce que

Il adore botter le cul des

Gens qui posent trop de questions

Après vous faites ce que vous

Voulez - c’est pas mon cul

Les boîtes une fois dépliées

Et repassées avec le plat de

La main puis avec une pierre


Sont destinées à finir leur vie

Sur un mur de béton dans une

Cave abandonnée - et croyez-le

Ou pas mais même Andy Warhol

N’aurait pas imaginé une déco

Aussi trash et sublime

Faut concevoir la chose dans

Sa tête : s’endormir avec une

Armée de taureaux menaçants

Et une kyrielle de chiffres


Avec ça les rêves y viennent

Tout seuls pas besoin de somnifère

Ou bien le seul et l’unique en

Vente libre : une bonne cuite

Les taureaux courent dans une

Plaine balayée par le vent

En l'occurrence la bouche

D’aération qui crache un air

Vicié - plein de saloperies

Microbes résidus d’essence


Et puis les bonnes nuits une

Miraculeuse odeur de parfum

Féminin - autant vous dire que

C’est rare - aussi rare que les jours

Sans boîtes de bière sérigraphiées

Ou sans un imbécile qui pose LA

Question celle qui vaut un coup

De pied dans le - aussi rare que les

Regrets de la surface

Elle n’a rien d’un lieu sûr...

jeudi 6 mars 2008

Point Of No Return


In A Bad Light 21
Mise en ligne par YK.2

Cette part un peu pourrie
Qui se bat dans notre conscience
Sort un jour de sa cage et décide
De prendre le dessus...
Ils ne savaient plus très bien
Depuis combien de temps ils
Marchaient ainsi - de ville en ville
Au gré des emplois des rencontres
Il se trouvait toujours quelqu'un
Pour avoir pitié et leur donner
Quelque chose - ils ne s'attachaient
Jamais - d'expérience ils savaient
Que la générosité n'est pas un don
Du ciel - ça non - la contrepartie
Ne tardait jamais à sortir de sa
Cage : l'amour la rancoeur la
Colère - elle sortait toujours à un
Moment - alors ils prenaient ce qu'on
Leur donnait et foutaient le camp
Loin toujours plus loin - c'est comme
Une fatalité érigée en mode de vie
Elle donnait une curieuse saveur à
Tout ce qu'ils ramassaient en chemin
Un goût de pitié de disgrâce et
D'émotion obscène - ils s'en moquaient
Le plus souvent - maintenant que le plus
Vieux repose quelque part l'envie
De se moquer l'a quitté - l'envie en
Général - partout une larme partout une
Bagarre au sang pour une femme un travail
Une autre langue une autre prière
Pour une face trop vivante - taper dessus
Taper dessus - taper dessus...Et puis
Plus rien - le grand vide - le plus vieux
Qui voyait des paysages qui n'existaient pas
Ne l'a rejoint nulle part - sans billet de retour
Sans billet de retour...

mercredi 5 mars 2008

Life Is Shoegazing


Les étés : l’audace

Déchirée - livrée aux

Pouvoirs de murmures

Déchirants - le soleil

S’écroule en bonne

Compagnie - le sombre

Courage heurte de plein

Fouet un mur du son

Un mur du son - shock

Therapy cette mort qui

Soulève des montagnes

Au beau milieu d’un été

Finissant - la vie est

Un mur du son


L’adoration fragile

Et surpuissante à la

Fois - tu ne pouvais

Plus - à part monter

Le volume et regarder

Le couchant - le déclin

Sans voix qui bascule

Du nord au sud

L’hémisphère frappé

De paralysie - shock

Therapy - les gestes

Identiques recommencés

A ne plus pouvoir

Regarder le couchant


La boucle se referme

Sur une saison stupéfaite

L’aérogare révélée aux

Lumières aveuglantes

Ces mêmes lumières

Identiques aux gestes

Sur les végétaux brûlés

A leur tour - la feuille

Emiettée comme le

Coeur d’un hémisphère

Qui se découvre puissant

Qui se découvre puissant

La boucle se referme

Sur une vie fragile...


LIFE = SHOEGAZE




mardi 4 mars 2008

I Crashed Into Myself


Il aurait bien aimé s'appeler
Harry de temps en temps - Harry
White
pour sûr - le gars qui ne fréquentait
Pas n'importe qui - il n'avait pas dû comprendre
Tout bien jusqu'au bout - trop complexe
Vivre en enfer ça demande de la préparation
Beaucoup de violence - l'origine des mots
Réserve parfois des surprises - et puis il
Faut se donner les moyens de ses ambitions
Même modestes - pour les réaliser faut payer
De sa personne - ouvrir le capot quoi
Regarder ses entrailles et l'envers du
Décor qu'on a monté avec patience - élément
Par élément - dire adieu à la tranquillité aussi
On tient son âme le noeud qui serre la corde autour
De son cou - les gamins en ont fait un jeu
Plutôt crétin - mais il y a de ça : savoir qu'on
Peut claquer n'importe quand et n'importe
Où - alors ouais des fois il changeait de nom
Et s'appelait Harry - rien que pour lui parce que
Les autres continuaient à le traiter comme une...
Même si son chien ne lui obéissait pas davantage
Harry quoi qu'il en soit c'est un nom de clébard
De sorte que le cabot n'y comprenait plus rien - son maître
Voulant se faire passer pour un chien...franchement
Un maître pareil c'est la honte intégrale - les croquettes
Sont si précieuses à présent...qu'est-ce qu'on ne supporterait
Pas...une laisse et tout le bazar - c'est toujours mieux
Que le statut de chien errant avec la fourrière au bout
Du chemin et la piquouse de mort-aux-rats sur une table
Glaciale et inhumaine - dans un sillage sordide
Après tout le créateur d'Harry White a bien survécu à
L'étranglement - privé d'air d'un bout à l'autre de son
Existence - de la gloire à souffrir...

lundi 3 mars 2008

Evil Spirit


Ce bien périssable

Un corps et sa vie secrète

Où se cache le mauvais

Esprit - il pulvérise

Les efforts et se perd

Sur les quais - en scrutant

Les destinations invisibles

De tous les ports d’Europe

Ce bien périssable - le seul

Et l’unique qui porte son

Rêve et sa future agonie

Secret life - the secret life...

Of Europa


Plus belle que ses luttes

Dans un vêtement usé

Porté sur un corps trop

Maigre tourné vers les

Destinations inconnues

Des territoires invisibles

Arrachés aux artifices - les

Paradis d’un autre secret

Tombant d’un ciel noir

Qui s’est délocalisé depuis

Longtemps - laissant des

Usines vides et des hommes

Sous perfusion et sans


Haine - trop surpris

Pour ça - ils tournent en

Rond réécrivent toujours

La même histoire qui se

Transmet et se répète

Les équipes fantômes d’une

Légende soumise - d’une

Ville abîmée au creux d’une

Vallée - un cours d’eau pollué

Avec nous ça va changer”

Le cours des choses finira par

S’inverser - tout redeviendra

Comme avant : la mémoire


(Ne sera plus indifférente

The secret life of Europa

Martèle des manufactures

Chant des Heroes coupés

Des réseaux...Qui sont-ils ?)