Desert From The City
Il a vu fondre sa vie
Un ciel au fusain
Charbon de bois écrasé
Par un doigt sur une couche
Ivoirine l’apparence
De l’ivoire un simple
Aperçu de l’atteinte
Ce voyage le sien va
Prendre fin - il le regrette
Puis dans un geste de
Désertion mêlé de
Courage et de lâcheté
Il emprunte une allée
A l’odeur mouillée
Elle chemine entre des
Maisons mal entretenues
Des couleurs par plaques
Et du lierre partout cette
Matière brillante et grasse
L’accompagne jusqu’au bout
La passerelle suspendue au-
Dessus des rails et le sol
Durci par le froid qui
S’ouvre par endroits les
Cadavres de feuilles roussies
Et craquantes - à ce bruit
Se greffent celui des navires
Dans l’attente et ceux des
Machines lovées au coeur
D’étranges bâtiments aveugles
Sans nom ni logo - des portes
Coulissantes en fer et rien
D’autre à part toutes les
Deux ou trois minutes le
Dégagement d’une fumée
Dans le paquet il n’y a plus
Qu’une cigarette celle qu’il
Garde précieusement depuis
Des heures en se disant qu’il
La fumerait avec dans l’oreille
Ces bruits de nature et d’industrie
Se fusiller pour désertion...