jeudi 20 décembre 2007

Full Of Hate


Toute la splendeur de sa ville

Qu’elle nomme “ma ville grise”

Mais elle n’en croit pas un mot

Elle le dit parce que c’est une

Coutume et aussi pour ne pas la

Regretter trop - vieille ruse des

Gens qui s’en vont bientôt

C’est tellement plus facile de

Haïr ce qu’on a aimé à la

Folie tellement plus facile...


S’emparer de sa vie avec une

Aisance indécente et la démolir

Avec une peine immense entendre

Un “minable !” voir flou quelques

Minutes dans le flou le boulevard

De l’Europe - il est encombré

Toutes les voies prises d’assaut

C’est tellement plus facile de

Haïr ce qu’on a aimé à la

Folie tellement plus facile...


Se mettre à l’amertume parce

Que nager n’est plus qu’un

Beau souvenir : je nageais si bien

Je nageais si loin les dés ont roulé

Mauvais chiffres - un si beau

Souvenir qu’il me fait presque

Frémir regretter que la mer existe

C’est tellement plus facile de

Haïr ce qu’on a aimé à la

Folie tellement plus facile...


Lorsqu’il l’a pris par le col

De sa veste en jean la douceur

Et son torse près du sien il a failli

Céder mais un sursaut un recul et le

Rejet “je ne suis pas comme ça sale...”

Alors qu’il pense encore à cette

Soirée - dans ses pensées toujours

C’est tellement plus facile de

Haïr ce qu’on a aimé à la

Folie tellement plus facile...


On n’a plus l’énergie d’aimer ou

De comprendre on s’attache moins

Souvent la sobriété des sentiments

Recueillis en soi dans une paix insidieuse

Je n’aime plus ” l’idée de s’en remettre

Une provocation à la vie elle bat sans

Nous - se dilapide lamentablement

C’est tellement plus facile de

Haïr ce qu’on a aimé à la

Folie tellement plus facile...