Full Of Hate
Toute la splendeur de sa ville
Qu’elle nomme “ma ville grise”
Mais elle n’en croit pas un mot
Elle le dit parce que c’est une
Coutume et aussi pour ne pas la
Regretter trop - vieille ruse des
Gens qui s’en vont bientôt
C’est tellement plus facile de
Haïr ce qu’on a aimé à la
Folie tellement plus facile...
S’emparer de sa vie avec une
Aisance indécente et la démolir
Avec une peine immense entendre
Un “minable !” voir flou quelques
Minutes dans le flou le boulevard
De l’Europe - il est encombré
Toutes les voies prises d’assaut
C’est tellement plus facile de
Haïr ce qu’on a aimé à la
Folie tellement plus facile...
Se mettre à l’amertume parce
Que nager n’est plus qu’un
Beau souvenir : je nageais si bien
Je nageais si loin les dés ont roulé
Mauvais chiffres - un si beau
Souvenir qu’il me fait presque
Frémir regretter que la mer existe
C’est tellement plus facile de
Haïr ce qu’on a aimé à la
Folie tellement plus facile...
Lorsqu’il l’a pris par le col
De sa veste en jean la douceur
Et son torse près du sien il a failli
Céder mais un sursaut un recul et le
Rejet “je ne suis pas comme ça sale...”
Alors qu’il pense encore à cette
Soirée - dans ses pensées toujours
C’est tellement plus facile de
Haïr ce qu’on a aimé à la
Folie tellement plus facile...
On n’a plus l’énergie d’aimer ou
De comprendre on s’attache moins
Souvent la sobriété des sentiments
Recueillis en soi dans une paix insidieuse
“Je n’aime plus ” l’idée de s’en remettre
Une provocation à la vie elle bat sans
Nous - se dilapide lamentablement
C’est tellement plus facile de
Haïr ce qu’on a aimé à la
Folie tellement plus facile...