mardi 9 octobre 2007

Hors Du Temps : S’en Extraire


On devine des quartiers

Derrière les masses sombres

Les dégradés et les flous

Béni soit le bleu indéfini

Le bleu qui se noie à l’infini

Béni soit le blanc sans limites

Le blanc qui resplendit à la scission


Capitale d’une métropole

Métropole en rémission éprise

D’une jeunesse inespérée

Inespérée et cruelle comme

Toujours les promesses

D’éternité la seule chose

Qui ne pourrit jamais


C’est le marbre et même lui

Se lézarde à la fin comme

Fragilisé par des coups répétés

Les coups des nuits froides

Ces notes qui compriment les

Poitrines et serrent les coeurs

Défibrillateurs et pacemakers


L’impérissable l'invincible

sont invisibles ils se reposent

Désargentés hors du temps

Au hasard : un promeneur

Découvrant un cadavre rue

De Denver qui dominait

Le destin l’inertie faute


De l’errance à conquérir

Il me suffit de dépasser

Les couleurs qui faseyent

Et le jais s’éternise le paysage

S’immobilise dans les yeux qui se

Ferment et disparaît après

Un long voyage solitaire


The shadow of war

The shadow of death :

Elles cernent le présent et

L’enferment dans un monde clos

Au hasard des vies insurgées


lundi 8 octobre 2007

Rusty Nail Au Bar

(The Evils Of Drink)


Et me voilà à franchir le pas

Et me voilà à fourguer

Des cartons de cigarettes

Et me voilà à mélanger

De la liqueur au whisky

Rusty Nail clou rouillé

Un surnom salement gagné


Une journée dans le miroir

Et me voilà dans un cimetière

Où est ma tombe ? Un jolie croix

Plantée sur mon torse

On me dit imprécateur

Je ne suis que malheureux

De l’innocence violée


Il serait préférable de ne pas

Savoir ou comprendre

De ne rien apprendre des

Saletés galopantes

Dans la main une poignée

De clous rouillés la main

Refermée sur des vociférations


Et voilà un surnom glané au

Comptoir du Dirty Martini

Trouble et sale comme

Du miel de bruyère récupéré

Dans un foutu caniveau près

D’où vous voulez un coin

Dans la ville à l’écart


Forcément pas dans le centre

Rusty Nail n’y traîne plus

La main rouillée et ses paquets

De contrebande refilés au nom

De noirs sentiments

Hé ! C’est Rusty ! Et ses

Cadeaux empoisonnés


La cigarette du condamné

Pour la gorge et les poumons

Je casse les prix mon nom

C’est Rusty Nail une main pourrie

Qui repousse le moment fatal

L’autre encore valide qui retient

Les plaies sociales et l’infortune

Le malheur : Rusty comme evildoer

vendredi 5 octobre 2007

Kill The Poetry


Ce n’est pas sans raison

Que l’on fronce les sourcils

Oh je veux me battre

Oh je veux te suivre

Non ce n’est pas sans raison

Que l’on se penche au-dessus

De l’abîme avec la ferme intention

De tuer la poésie


Kill lyric poetry kill !

Sous les traits d’un homme

Malade des accords caressants

Déchirent des histoires un

Peu particulières il y avait

De l’espoir il y avait un

Avenir il n’y a plus rien

Des brisures électroniques


De l’exigence de la tristesse

Des portes qui pivotent et

Convergent sous les traits

Contemporains d’une pensée

Orpheline I don’t know why

I don’t know why tout s’est

Ecroulé effondré pour se relever

Et partir avec le vent de la cendre


Je ne suis qu’un tas de cendre

Perdu le sourire dans la chaleur

De mon briquet qui me parle

Comme un frère encerclé

De tours et d’une foule volontaire

Elle a décidé pour nous c’était hier

Des travaux boulevard Sébastopol

Un chien noir sur la banquette arrière


Qui court après des lambeaux

A rassembler avant la mutation

L’effondrement total des histoires

Intimes et collectives le soufre et le

Safran pour le guider impérial

Vers sa cible et Dieu sait que les

Mauvaises nouvelles courent vite

Bad news travels fast...Oh ça oui...


jeudi 4 octobre 2007

Dealing In Drugs


Des formes montent des dépouilles

Pleines de glaces et de prières

Sur les coques froides râpeuses

Et rouillées une ville lointaine

Qui s’efforce de respirer

Dans un port qui s’efforce de rester

En vie cloaked in mystery

Sous le couvert de la nuit


De cette formule anglaise

J’essaie de repartir en quête d’un

Personnage énigmatique une fresque

Difficile à reprendre au passé

Il a si bien compris la puissance

Du secret la rage d’un récit

Qu’il monnaye cher sa marchandise

Le fumier caché sous le porche


D’un entrepôt d’où s’échappent

Des odeurs animales et humaines

Je l’attends ravagé par l’angoisse

Du vide (quand pourrai-je repartir ?)

Les projecteurs semblent se réjouir

Du vice qui s’étale malhabile ou

Lascif si près des étincelles jaunes

Sur la peau découverte une mince lame


Comme un frisson à la surface

Ocre c’est tout ce qu’ils peuvent

Eclairer dévoiler de la transaction

Sur un fil des flots qui frappent

Doucement le quai et les idées

J’en étais aux tensions informes

Où le monde dérive à ce départ

Furieux : fonce dans la ville !


Un départ fulgurant brisé net perdu

Dans un territoire rempli de signes

Anciens de morts et de souvenirs

Familiers qui se sont éteints comme

S’éteint un homme : entouré de mystères

La suite est à écrire sous tension

Under the cloak of night

La main sur un visage inconnu


mercredi 3 octobre 2007

A Love Song

(Sad To Say)


S’il te plaît détourne-toi

De moi pars vite ailleurs

Ecris sur moi si tu veux

C’est le meilleur service

Que je puisse te rendre

Te contaminer à la fiction

A la fiction chevauchée


Pour que certains vivent

D’autres doivent mourir

Ils le doivent leur vie à la

Fiction de la vie à trépas

Juste pour un regard

Tu es tout pour moi

Des heures de lumière


Dans mon océan de noirceur

Celle qui marque le visage

Mais je m’incline je laisse

Les marques se multiplier

Qu’elles prospèrent et

Enfantent de mirages

Que je dois porter seul


Déjà ils m’appellent

Ils coupent les amarres

Une à une afin que je te

Lâche le bras et me portent

Vers des désordres vaporeux

Un brouillard séraphique

Des morceaux de Mazzy Star


Que s’infiltrent les carences

L’effacement les lacunes et

Les manques que je supporte

De plus en plus mal

Par mégarde rue Pasteur

J’ai été saisi par l’évidence

Le pardon et les ombres la méprise


La méprise s’est invitée

Elle a été honnête comme si

Elle voulait me donner

Une dernière chance (sad to say...)

mardi 2 octobre 2007

The West (Apocalypse 19)


Les dettes s’accumulent

Sur les associations de malfaiteurs

Fermer les yeux pour quelques euros

Système parfait des passeurs

Des clandés des billets des clandés

Visas faux papiers en transit

Qui coulera le premier ?

To act under pressure

To act under pressure


Regarde bien dans le hall

De l’aérogare tu passes à côté

De l’avocat véreux de la pute inter-

Changeable de la détresse à l’état

Pur à l’étage international comme une

Grosse dépression planétaire

Et ses complices endettés

To act under pressure

To act under pressure


Vols dégriffés des soldes

Aériens et des vies falsifiées

Dans l’anonymat des mondes

Parallèles des lignes substituées

Tampons scannés des ateliers aux portes

Des mondes en transit munis de faux

Papiers et de cartes d’embarquement

To act under pressure

To act under pressure


Dans l’intensité blancheur de craie

Quelques enluminures des filons

Dégagés par l’érosion du chaos

Ils passent et se réincarnent

L’épée dans la bouche de l’appareil

L’énergie rugissante de la modernité

Surtout compter les billets

To act under pressure

To act under pressure


Du ciel l’apocalypse l’étrange

Bourdonnement et la voix monotone

A droning sound a droning voice

L’oeuvre des saints couleur de sang

lundi 1 octobre 2007

Sur La Blanche (Rock)


Les revers sont derrière nous

Un soleil couchant derniers rayons

Qui tranchent sur les toits et les antennes

L’omission est un élixir à l’intérieur

Des immeubles tombant dans une

Courbe fermée ellipse à la syntaxe

Déchirée malmenée plus ou moins

Volontairement selon les jours et les heures


C’est que face à la mer qui apparaît

Entre des blocs nous doutons de nous

Et des enfants kids aux cocktails Molotov

Le ciel n’est qu’un champ d’hellébore

Mais ne guérit plus la folie parce qu’il

Faut lever la tête pour cela et les têtes

Sont lourdes pleines de pierres

D’omissions of every kind


From every side des oublis

Qui font résonner les rues et les

Sons s’y cognent et se répandent sur

L'élixir de tous les côtés je ne vois

Que ça je vois tout je vois trop

Et j’en crève je vois tout

Je vois trop poor boy et j’en crève

Progresse progresse from every side


Sur toutes les faces un pauvre type

Qui trimballe sa vision absolue

De merde la vision pourquoi je

Vois tant ? Ce corps qui me sert

De refuge sur terre je ne sais plus

Quoi en faire plus quoi en faire

Des muscles et de la chair (si peu) pour

Quoi faire et pour qui ? Qu’il se taise


Cet animal qui me ronge et me dévore

En moi me dévore et me ronge

Comme une drogue la vie est trop

Grande pour moi pour ce corps et ces

Yeux qui ne savent que souffrir et

Se battre contre qu’il aille se faire

Mettre contre un mur sur la blanche

Sur la blanche la ville le mur

Des répétitions of every age