jeudi 21 novembre 2024

Parler Humain (2)

 


De quelle menace
Sommes-nous les
Prisonniers ?

De toutes
Ces guerres
Que l’on mène
À nos terres
Intérieures

Il reste du noir
Dans une main

Comme de la suie
Sur les feuilles
Soudain assombrie

Et de quoi
Répandre
Un peu de
Cette âme

Urbaine et
Pétrifiée

Comme le sang
Abyssal

La cicatrice
D’une plaie
Jamais
Refermée



mercredi 20 novembre 2024

Parler Humain

 

 

 

Il y a ce Dieu
Des absences

Qui oscille
Entre suicide
Et pure joie
D’être au monde

De pauvres liens
Qui s’effritent
Ou s’élancent
A jamais

Et toujours
Sur la dernière
Page se pencher

Comme un cœur
Qui a failli cesser
De battre

Et qui s’élance
Toujours

Par les rues

Que l’on accueille
Dans les feux
D’un ciel immense

Et ce parler
Que l’on entend
Comme emmuré


mardi 19 novembre 2024

Les Monstres (3)

 

 


Tu marchais
Dans le noir

En ce temps
Par-delà
Le néant

Pressenti pour
Reconstituer

Le destin
Toujours
Recommencé

Quand du ciel
Tombe de
La braise

Il reste ces
Textes déposés

Pour réapparaître
Plus tard

En forme
De résurrection
Numérique

Et d’oubli
Réparé

Quand d’un
Quartier l’autre

Il se heurte
Au retour
Presque
Infini

De la mémoire
Effacée

(Pour la vie
De Miklos
Radnoti
)

lundi 18 novembre 2024

Les Monstres (2)

 

 


Cependant une
Consolation

Devenu trop
Sensible à
Cette grande
Partie du réel

L'éblouissement
Douloureux

Comme on suit
Le temps

Ces terreurs
Potentielles

Qui se jouent
De nos vies

De nos villes
Et souvenirs

Que l'on sauve
Du naufrage

Avec la rage
de cet art

De ces plis
Autour de
Ce qui ne
Disparaîtra
Jamais

vendredi 15 novembre 2024

Les Monstres

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a ces mots
Qui nous intiment

De ne plus supporter
Le bruit que les monstres
Font dans le monde

Leur présence
Intolérable et leurs
Mains sur la beauté
Des choses

Demeure toujours
La victoire de l’âme
Sur la matière

De cet esprit
Qui court les villes

Alors qu’ils pourrissent
Dans leur tombeau
Oublié

jeudi 14 novembre 2024

Trouver le soir

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce qu'il découvre

Le temps de
Se perdre

Puis d'irradier
Les rues ensevelies

Comme pour
Montrer le blanc

Cet espace au petit
Jour qui se dévoile
Sans trembler

Les yeux emportés
Au-dessus de la
Terre endormie

mercredi 13 novembre 2024

Aucune Parole

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce que l’esprit
N’a jamais touché

La mémoire jamais
Vraiment conservé

Comme ce passage
D’un monde à l’autre

Et tous ces dangers
Qui se brisent

En ondes longtemps
Inexplicables

Tombées dans
Le vaste domaine

D’une agglomération
Tentaculaire
 
De ses réseaux
Sans limites

Modifiant tout

Jusqu'à l’ordre
Des choses

Et souffle
Trop bien
Articulé



    


mardi 12 novembre 2024

La Ville Reconstruite

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il n’y a pas
De pure lisibilité

Que l’on ait peur
On que l’on
S’emmure

Que l’on dissipe
Le brouillard tenace

Et qu’il dévoile
Après lui
Le plus vif
Des soleils

Il n’y a que
Des rouages

Le sombre
Qui parle
Aux morts

Et le reste
Qui s’érige

Loin des terreurs
Silencieuses

Qui peut-être
Sera à nouveau
Détruit

Mais qui sera
Toujours ce
Qui  inondera
La mémoire

lundi 11 novembre 2024

Intérieur Feu

 


 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Exactement
Comme ce feu

Quand la mort
Cesse de marcher
A nos talons

Il s'éteint
Au son
Du réveil

Ce grondement
Citadin au loin

Des rives opposées
Au pied des tours

Quand le visage
Accepte la paix
Intérieure

Une part du chaos
Que l'on effleure

Un simple reflet


vendredi 8 novembre 2024

La Vie Endommagée

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce réel qu’elle ne fait
Que suggérer

Où l’on ne lègue
Aucune plainte
Aucune ombre
Amassée

Où la chaussée
Se perd dans la mer

Intériorisée à l’extrême

Jusqu’à la seule
Respiration
Comme secousse
Intérieure

Et qui se mêle
À l’architecture

À ces jours
Comptés

Aux cris perçants
Des oiseaux marins

Au-dessus des toits


jeudi 7 novembre 2024

Les Paramètres

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Au risque
De l’oubli

De cette
Brutalité
Excessive
Contre soi

Jusqu’à la
Belle violence
De ces vers

Cette larme
Dans les yeux

Comme la brume
Qui s’abat sur ce
Lieu de sacrifice

Devenu propice
À la vie

Tout ce béton
Embrasé

Qui respire l’avenir






mercredi 6 novembre 2024

Combien

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Combien ce temps
Encore  sera porté
Par la douleur

D’une lumière
Trop vive

De bruits trop
Présents et
De mots jetés
Dans le vide

Et par ce froid
Comme le miroir
Déformé de sa
Douceur

Multiplié par
Le calme si bleu
De la rade

Ou le bord ultime
De la vie

Aux allures
De précipices

Ou de tous
Les possibles

mardi 5 novembre 2024

Cage

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais surtout
Crépusculaire
Comme une ombre
D’obscures différences

Faisant l’équilibre
Entre l’âme et
Le monde

Aux allures
D’apparitions

À l’épreuve
Des jours
Aveugles

De leur amertume
En train de se
Dissoudre

Le déclin de
L’obscur en soi

Ou le passage
De la nuit

À cette lumière

Qui n’est pour
Le reste qu’un
Jeu de motifs

Alors qu’il est
Pour nous
L’énigme
Résolue

Comme on survole
Le plan d’une ville

Pour en voir
Le devenir

lundi 4 novembre 2024

L'écho

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On savait seulement
Qu'il fallait s'installer
Dans l'univers

Un écho que l'on
Fredonnait

Et que l'on écrivait
Plein de gravité

Dans l'insouciance
D'un bar

Témoin de
Quelque chose

Un soir qui se déploie
 
Si beau et trop sûr
De son obscurité

Sur laquelle
On a tant peiné

vendredi 1 novembre 2024

Hermétisme

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Filaments pris
Dans la tension

Les contradictions

La tentation
De l’hermétisme

Quand on perd
La communication

À la vitesse
De cet éclair
Qui nous brûle
Le corps

Aussi sûrement
Que des caténaires
Alimentent nos
Transports communs

Ces liens lapidaires
Que l’on jette
Jusqu’à la
Brisure