lundi 1 juin 2015

A.M.



Dans ce réveil qui embrasse le silence
puis le frémissement du rideau que l’
on ouvre. Il y a nous enlacés, la sueur
à nos fronts, le parfum des mots. Il y
a la pluie et le vent qui écrivent sur
la fenêtre. L’extérieur galvaudé qui
attend le retour de la douceur. On y
est déjà. On ne regarde rien de ce
jour mauvais. On est terres mélangées
et regards d’insomnie. Loin des yeux
d’autrui, on s’éclaire ainsi. De l’
égarement qui s’empare de nous.