jeudi 28 mai 2015

Mutisme





















Pour l’instant c’est le matin
sa tonne de lumière et
d’agitation assassine

les immeubles aux surfaces
trouées par un soleil neuf

l’eau du fleuve presque
belle et tes larmes
qui me font si mal –

j’ai la vision de toi
isolée – mes mains se
tendent je me sens
dérisoire –

je respire mieux dans
l’odeur pleine et
chaude d’une cité
sans fin – il me suffit
de poser ma paume
contre mon nez

je reste là à chercher
de l’air – cet air que
je voudrais t’offrir