Des pensées comme des
phalènes qui tournoient
au-dessus de mes heures
encore au sol les traces
de ces glissades soumises
je pouvais m’allonger
ou entre tes cuisses
mourir – jusqu’à la
chambre jusqu’au lit
m’attacher à ta chair
le sang dans mon cœur
se teinter de cette fin
de nuit – et dénouer
la corde qui m’étrangle
il y a des personnes
on le sait qui détruisent
ce qu’elles trouvent -
pour celles-là je n’existe
pas – je n’existe plus
je reviens à ma
solitude matinale
je me débats
dans ce corps
interdit j’attends
ton retour – me
noyant dans l’oubli
alors que flotte au-dessus
de moi cette image –
son front ceint d’un
bandeau en tissu
comme une douleur
pliée – sorte de prière
rougie