Ça fait quand même
longtemps que l’on
imagine le soir d’une
vie – que l’on se
réchauffe au jour –
que l’on pare à toute
éventualité – que l’on
se pare pour pleurer –
ça fait quand même
longtemps que l’on
échange nos accueils –
que tu vois dans mes yeux
cette étrange douceur
qui ressemble à un volcan
éteint – dans les moindres
détails il semble apaisé –
il l’est - mais à ce prix
ce prix d’être tombé –
par des soupirs et
des cauchemars
passés il demeure
en éveil mais sait
recevoir ton corps
et tes déchirements
avec des explosions
intérieures à présent –
ce n’est plus rien
juste les battements
les mesures de son
être