lundi 8 décembre 2014

Murmur




















Et je n’y ai rien laissé
A cause de ce malheur
Peut-être – je rétablirai
Pour toi des attentions
Des liens avec ce monde
Qui me semble si loin
Parfois – je n’y laisse
Rien – sauf mes mains
Sur ta peau – des impudeurs
Et des non-dits – quelques
Gorgées ensemble – de
Ces vins - de nos humeurs

C’est l’un  de ces traits
Que je sais reconnaître –
Que je sais attraper…Le
Reste passe – ou ne me
Dit rien qui vaille – tu
Passes furtive rassurée
Je l’espère – alors que
Je peux être un projectile –
Alors on s’évapore tous
Deux – douces pierres
A l’abîme – il est si beau
Celui-là – c’est le nôtre –

On le contemple sans y
Tomber – et c’est très
Bien ainsi – notre force
Fragile – celle d’une
Nuit murmurée