lundi 4 novembre 2013

Souverain, je suis déjà...


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ma présence aimante
parvient-elle encore à
t’aimanter ? Moi je fonce
vers mon gouffre. Au fond
ai-je fait autre chose de mes
heures ? Suis-je autre chose
qu’une illusion posée sur
une feuille ? Ce véhicule
contre un mur ? Ce corps
frappé, diminué qui se
fatigue si vite à présent ?
Mon cœur, je suis mort
sur ton corps. Mon corps
si frêle qui se volatilise...
De la cendre en lieu
et place de ma chair.
Mon cœur, je suis mort
à nouveau...Envole-toi
je t’en conjure, chéris-toi
je t’en supplie.
Mon amour retrouve
ton chemin véritable. Ta
route, au lieu d’un souvenir
dans les eaux d’un fleuve.
Sur la terrasse d’un monument,
qu’au moins j’ai servi à ça.
Garde-moi juste une place,
comme la concession sur
laquelle tu pourras, toujours,
te recueillir.