Sous la foudre le béton se fend
Les
rues désertes se livrent aux cieux
Ici le
pouvoir est à la matière
Ici le pouvoir est
matière
Le rite des larmes sur les façades
émues
Le rythme de l’eau sur les parois
sécurit
Ici le pouvoir est un mirage de
béton
Ici le pouvoir est goudron…
Il
apparaît dans une flaque
Une mort sur un double vitrage
Qui
s’agite et disperse à l’infini
Ses maléfices pluvieux
Sous
la foudre le béton se pend
Et déverse des pénitents sur les
larges trottoirs
Des éclairs dans les yeux qui se perdent
En trompe-l’oeil de minuit gris foncé
Ici le pouvoir est un
vernis crépusculaire
Ici le pouvoir est une laque anthracite
Qui
s’étoile sur les revêtements
Des étincelles Des regards
qui se fêlent en étoile
L’enduit déluge se moque
Des
cuirasses des pavés du bitume entoilé
De l’armée des témoins
aux poignards d'airain
La charge liquide draine l’affluence
les débordements
Ici le pouvoir conduit aux souterrains
Les pénitents nus aux pensées dévoyées
Sont les seuls à
braver le bronze battre le rappel
Des sols détrempés semés de
formes érectiles
Pointées vers le néant Sur les ruines
éparses
D’une ville silice
Comme autant de semences
inquiètes
Que déterrent les milices assoiffées
Hordes
mouvantes à l’allure hautaine
Ici le pouvoir est l’arrogance
des pénitents
Aux confessions tendues comme l’orage