Ça prend du temps
de sortir des limbes
de ne plus faire le mort
tu me dis d’être
un beau jour
de ne plus être
une distraction
d’hôpital
tu glisses en moi
d’un pas léger
ça prend du temps
de sortir des limbes
de ne plus faire le mort
c’est souvent l’
ambigüité du corps
son engagement ses
mauvaises passes ses
possibles oubliés
parfois sa beauté
savoir ce qui s’est
passé ce qui a pu
le satisfaire le
détruire lui rendre
sa grâce l’anoblir
ou l’humilier
et puis ce temps
arrive où rompu
il se rend justice
en se livrant tout
entier à tes mains
à l’attente insensée
que l’on peut sentir
sur les épaules si
tendues puis relâchées
c’est souvent l’
ambigüité du corps
qui finit par l’emporter
je te le remets à toi
seule