Laissant refluer
vers moi des
images
depuis longtemps
dans la mémoire
vive - et qui
dansent
dans le vide -
astres
désolés
pâlissants -
laissant revenir
vers moi des
lieux
depuis longtemps
abandonnés - et
qui
s’acharnent - se
perdent
et donc me
retrouvent -
je les accueille
- laissant
refluer jusqu’aux
derniers
sillages - aux
abords des
années comme
esquives -
des années comme
esquisses -
déposées
sur le visage –
des messages
sans réponse et
des
efforts en
charpie – mon
espoir et
d’autres encore -
et contre
l’attente ce
besoin autrefois
irrépressible à
présent si ténu
de
parler et de dire
–
sur mon passage
j’
entends ce que
l’on
simule et de
fournir
plutôt lumière
que votre
obscurité -