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Les pièges à découvert
Quand le corps
Dégage l’esprit
Et s’en retourne
A la contemplation
Le souffle ardent
Un repos à qui
La mort apprend
Le silence
Cette époque
Que l’on croit
Proche de Dieu
Un truc dans le genre
Un langage assez clair
Que l’on brouille
A dessein
Comme une porte
Que l’on pousse
A nos risques
Et périls
Où tout se termine
Et commence
Cette nature
Fatiguée
Les effets futurs
Ce temps
Tellement vil
Il y a pourtant
Le cher noyau
Qui ne s’éteint pas
Quelque chose
Comme un langage
Une ombre
D’en bas
Presqu’au
Couchant
Mais qui transforme
Le vide en texte
Sans fin
Cette dignité
Comme un Paradis
On y réfléchit
On y parle
De l’ancienne folie
Le fil de son discours
Impossible à suivre
Désormais
A cause
De ses bornes
Sans doute
De ce territoire
Qu’elle dessinait
Cette volonté
Intégrale
De vivre
A notre place
Au fond
Des distances
Soudaines
Le monde
Se tient
Engourdi
On le regarde
On l’éclaire
D’un pâle sourire
On l’entend
Prononcer
La rumeur
Des siècles
On demeure
Infirme
On emprunte
A la nature
Cette offense
Qu’on appelle
Maladie
En l’absence
D’éclat dans le ciel
De cette chose
Comme une lumière
Pareille au soleil
Qui se cache
Une sainte figure
Au creux des rayons
Artificiels
Sur le bord
D’une ville
Toujours la même
Inlassable
Arpentée
Embrasée
Pour de faux
Fuyant devant nous
La mort ténébreuse
Les ondes vermeilles
La précédant
Elles font
De ces rues
Un royaume
Mortel soumis
A nos colères
Désertés par nos
Vœux – ils transforment
Les traits – l’admirable
Apparence à laquelle
On s’attache - faute de
Mieux
Ce qui apaise
Pourtant pour toujours
Ce qui brûle à jamais
Un désir de tourmente
La volonté violente
Elle coule en sens
Et dans le sang
Comme si l’écriture
Acceptait
De redescendre au
Milieu de tout
Attribuant aux
Rues comme
Aux organes
Cette force
D’âme
Jadis l’égarement
D’un monde
Ensuite on passe
Tout seul le pont
Rempli d’un savoir
Que l’on croit profond
On imite sa vertu
Et l’on devient
Ce corps composite
On oscille entre
Le clair et le confus
Cette qualité formelle
Que l’on inscrit
Dans le marbre
A grands coups
De poèmes
On cherche un
Visage enchanteur
On se tire
De l’erreur
Des couteaux
Dans le dos
Alors on poursuit
On s’empare
De l’esprit
Comme un signal
Pour fuir
Les flatteries
Et poser des mots
Encore et toujours
Dont la « profondeur
Ne cache pas le fond »
Le cours ainsi tracé
N’est jamais effacé
Tu fixes le ciel
Le temps
Plus ou moins
Tu contemples
Et tu rends grâce
Mais tu vois bien
Sur ce corps
Là-bas
Ce qui passe
Et qui laisse
Un sillage
Traversant l’espace
Et la chair
Les souvenirs
Clairsemés
Se doublant
D'une couche
De plomb
Tu répliques
Et te bats
Sous le coup
De ces rayons
Dégagé de la
Peur
Mais tout
Ce que l’on
Voit
Pendant
Ce voyage
Étincelle
En éclats
Comme un
Foutu feu
Ardent
Que l’on traduit
Mal
Qu’il faudrait
Traduire par
La grâce d’un jour
Avec tous ses
Désaccords
Accents
De ville et
Ses désirs
Pour apaiser
La soif
De l’âme
Et du reste
Des armées au
Bord des yeux
Je regarde le fleuve
Qui s’écoule
Comme une onde
Une ville qui
N’en finit jamais
De s’étendre
Le jour peut bien
Naître à peine
Ils cheminent
Toujours ainsi
Au milieu
Des vies
Elle peuvent
Bien lentement
S’achever
Ces mouvements
S’érigent eux
Perpétuels
Et se rassemblent
Au fond
D’une journée
Comme des pensées
Naissantes
Qui ne s’éteignent
Jamais
Pas mal blessé
Par l’épure
Par tous ces mots
Qu’on voulait dire
Ils espéraient quoi ?
Que les bruits
De la ville
Mettent fin
Aux tristes silences
Qu’ils mettent
Des images
Sur les angles morts
Pas mal blessé
Par ces pensées
Comme des rivières
Que l’on peine
A canaliser
Sauf là
Au-delà
De la seule
Raison encore
En vie
Traîne encore
Le vent d’un
Océan
Celui qui soufflait
Du port
Laissant les corps
Désemparés
Les mains lasses
Ce vent qui pourtant
Renouvelle nos vies
Couvrant la ville
D’une écume tremblante
On en meurt
Je le sais
Plusieurs fois
On lui survit
Je le sais
Le cœur blessé
Doucement changé
Couleur grise
D’un automne
Etoilé
Revenir de
L’obscène
De cette furtive
Angoisse
Le soleil
Le silence
Ou la mort
On s’entr’aime
On s’en va
Comme à la guerre
Le feu
Son ombre
Ou la mort
On se tourne
Vers la nuit
Son sinistre
Et sa haine
Le crépuscule
La chair
Ou son deuil
Aucun de nous
N’y croit vraiment
A ce récit
On continue pourtant
Puisqu’en effet
La nuit feint
D’être un art
Mais ce n’est pas
L’exil - cette écume
De soi que l’on dit –
Le prétexte de s’aimer
Précipitamment
Pour mieux entendre
Les voix perdues
Ce n’est pas l’exil
Non
Que l’on décrit
Jour après jour
Mais la solitude
Sa fresque infinie
Et surtout surtout
Ses conséquences
Là
Sur nos vies
Toutes ces fugues
Sur le papier
Que l’on pense
Indispensables
On ne fait
Que parler
Au langage
Ces mots jetés
Comme ça
Pour feindre les
Saisons et tout
Le reste
Contre les
Sorts
Se confondre
Avec ce mur
De glace
Mourir et
Remourir
A son bruit
Trop lointain
Savoir qu’il faudra
Bien le briser un jour
Guetter la vie
Laisser la mémoire
Venir
D’un geste faire
Crouler l’isolement
Vivre
Et revivre
Loin des fantômes
Avant-coureurs
On renouvelle
Le monde
On part
De sa perdition
On lui jette
Un dernier regard
On renouvelle
Le monde
On part
De sa perdition
On rejoue
Les airs de sa folie
On renouvelle
Le monde
On part
De sa perdition
On le voit
Retrouver
La raison
Et ça fait le bruit
D’un départ
Et ça fait le bruit
D’une détonation
A travers le voile
De la douleur
Rien ne presse
Pourtant
Je m’en souviens
Encore
Du soleil des
Journées
Du pont livide
Et de l’alcool
A flot
Le paysage
Et sa plainte
Se reflétant
Dans les eaux
D’un fleuve
Sombre
La ville de
L’autre rive
Était très claire
Je tiens toujours
Son ombre
Dans ma main
Comme une image
De Bill Viola